"Aller à l'école, c'est préparer ses crayons pour dessiner sa vie"

G

Ga, Gas, Gaz, Gua, Gué-de-Renon,
Gué-de-Tempier, Gué-de-Thuel
Gué, du latin vadum, devenu gadum, guadum, même sens, francique *wad, « gué, endroit guéable, bas-fond ».
Français gué, « endroit d´une rivière, d´un fleuve où l'eau est assez basse et le fond assez ferme pour qu´on puisse traverser à pied » :
Gué-de-Renon, Juxta gacyum seu gaz de Ruennon en 1299-1369, ancien lieu-dit (Le Plantay, Dombes, Ain) ;
Gué-de-Tempier, per vadum de Tempier en 1266-1267, ancien lieu-dit (Lagnieu, Bugey, Ain) ;
Gué-de-Thuel, ad gadum de Thuet en 1425, Le gas de Tuel en 1559, ancien lieu-dit (Polliat, Bresse, Ain).

Mots régionaux gas, gaz, « gué » [Pégorier], vieux français ga, gua, « gué » :
Le Ga et Le Petit Ga, hameaux (Niévroz, Dombes, Ain) ;
Le Ga de la Pierre, gué sur la Leschère (Saint-Martin-du-Mont, Bresse, Ain) ;
Terre du Ga, lieu-dit (Arbignieu, Bugey, Ain) ;
Le Gas, lieu-dit (Groslée, Bugey, Ain) ;
Le Gas, lieu-dit (Chalamont, Dombes, Ain) ;
Le Gaz, Le chemin public tendant au ga de Peyzieu en 1577, ancien gué (Peyzieu-sur-Saône, Dombes, Ain) ;
Le Gaz-au-Loup, Loco dicto ou gaz au loup en 1505, lieu-dit (Bohas-Meyriat-Rignat, Revermont, Ain) ;
Le Gaz, el Ga au XIIème siècle, et Pont du Gaz, hameaux (Saint-André-le-Gaz, Vallée du Guiers, Isère) ;
Le Gua, capella de Guado au XIème siècle, Vadum au XIème siècle, capella Vadum au XIIème siècle, Vadi villa au XIVème siècle, mandamentum de Vado au XVème siècle, commune du Grésivaudan (Vif, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Chemin du Gua (Izeaux, Bièvre, Isère).

Voir aussi Saint-André-le-Gaz, Vuaz.


Gabelou
Col du Gabelou, 3048m (Ollomont, vallée d´Aoste), de gabelou, « douanier », forme dialectale du français gabeleur, « employé de la gabelle », de gabelle, emprunté à l´italien gabela, « impôt », lui-même issu de l´arabe qabala, de même sens.

Gâbes, Gabiare, Gaubes, Gobes
Mot local jurassien gaubes, synonyme d´affouages, de l´allemand Gabe, « don, ration » [Prongué].
Les Gâbes, forêt (Beurnevésin, district de Porrentruy, Jura) ;
Les Gaubes, clairière (Asuel, district de Porrentruy, Jura) ;
Les Vieilles Gaubes et Vieilles Gobes, forêts déclives voisines (Charmoille, district de Porrentruy, Jura) ;
Les Gobes, lieu-dit (Rocourt, district de Porrentruy, Jura).
Peut-être de même origine avec le suffixe collectif -ière :
La Gabiare, aussi La Gabière en 1906, cours d´eau affluent de la Scheulte (District de Delémont, Jura).


Gabiule
La Gabiule, lieu-dit sur les rives du lac Léman (Collonge-Bellerive, Genève). Son nom pourrait venir du patois gabioula, « prison », du bas latin caveola, « petite cage » (devenu en latin médiéval gayola, d´où le français geôle), diminutif du latin cavea, « cage, enceinte destinée à des animaux ou à des personnes », ou issu du gaulois *gabala, « prison, conquête ».

Gaboureaux, Gabourreaux
Mot régional du Poitou gaboureau ou gabouret, qui désigne une construction traditionellement de forme cylindrique avec un toit conique, en pierres sèches, utilisée pour ranger le matériel, en particulier dans les vignes. Le nom a pu arriver dans l´Ain et l´Isère par transfert, les patronymes Gaboureau et Gabouret étant attestés.
Les Gaboureaux, Les Gabourreaulx en 1563, Les Gabourreaux en 1911, hameau sur deux communes (Loyettes et Saint-Vulbas, Bugey, Ain) ;
Les Gabourreaux, lieu-dit (Chamrousse, Belledonne, Isère).

Gaby
Commune et village de la vallée d´Aoste, d´un patois gabbio, « propriéte privée et enclose », apparenté à l´italien gabbia, « cage », du latin cavea, de même sens.

Gachet, Gachetière, Gachets, Gachettes
Noms issus du patronyme Gachet, ou terrain humide, marécageux, du vieux français gaschié, « mouillère, pâturage humide », ancien français gaschié, waschié, « pâturage entouré de fossés », gachie, wachie, « jachère », gacheuil, gaçueil, « marais », du verbe gacher, gaschier, gasser, « détremper », peut-être de l´ancien haut allemand waskan, germanique *þwahan, « laver ».
Gachet, maisons isolées (Founex, district de Nyon, Vaud) ;
Gachet, lieu-dit (Luzinay, Pays viennois, Isère) ;
Le Gachet, lieu-dit (Saint-Jean-de-Gonville, Pays de Gex, Ain) ;
Le Gachet, maisons isolées (Céligny, Genève) ;
Les Gachets, maisons isolées (Champier, Bièvre, Isère).
Par féminisation du patronyme Gachet :
Les Gachettes (Haut-Vully, district du Lac, Fribourg).

Avec le suffixe possessif ou collectif -ière :
Gachetière, lieu-dit en forêt (Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs, Grenoble, Isère).


Gadelles
Soit de l´ancien français gadelle, « chevrette », diminutif avec le suffixe -elle de gadde, gade, « chèvre », soit plus probablement par féminisation de l´ancien patronyme Gadel.
Les Gadelles, hameau (Ecoteaux, district d´Oron, Vaud).

Gadome
Alpage de L´Etivaz (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud), Gademoz en 1906, du moyen haut allemand gadem, « maison d´un seul logement, grange », germanique *gadma, « espace clos » [Jaccard].

Gagère, Gagères
Terre ou propriété mise en gage, ancien français gagiere, « engagement, gage, caution, bien engagé, bien saisi, saisie », voir Vouagère.
La Gagère, maisons isolées (Arenthon, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Gagères, maisons isolées (Foissiat, Bresse, Ain).

Gagnerie
Vieux français gagnerie, « exploitation agricole », ancien français gaaigne, « terre labourable, généralement semée en céréales », mais aussi « butin », gaaignier, « gagner, cultiver », latin médiéval gaagneria, francique *waidanjan, « chasse, pâturage », ancien haut allemand weida, « nourriture », germanique *vaiþi, vaiþo, « chasse », racine indo-européenne *wei-.
Rochers de Gagnerie, arête rocheuse (Salanfe, Evionnaz, district de Saint-Maurice, Valais).

Gaguelire
La Gaguelire, lieu-dit de la commune de Boudry (Neuchâtel), nom dérivé du mot régional gaguelet [Michaud].

Gaillands, Gaillard, Gaillardes, Gaillardets, Gaillardiaz,
Gaillardin, Gaillards, Gaillardy, Gaillette, Gailly
Patronymes, du vieux français gaille, « chiffon, guenille », ou de l´ancien français gail, « joyeux, audacieux, gai, gaillard », gale, « réjouissance », roman gaillart, galhart, gallo-roman *galia, de la racine celtique *gal-, « bravoure », formé avec le suffixe -ard.
Le toponyme Gaillard a gardé le sens de bravoure dans le nom Château-Gaillard :
Gaillard, commune et village sur l´emplacement de Château-Gaillard, castrum Galliardi en 1304, forteresse élevée en 1304 par Amédée II, comte de Genève castro Gaillart en 1304-1305, castrum Gaillardi en 1306, (Annemasse-Sud, arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie) ;
Château Gaillard, maisons isolées (Ville-en-Sallaz, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Château-Gaillard, Castrum Gaillardi en 1392, Chasteau Gaillard en 1654, Chasteaugaillard en 1711, commune et village du Bugey (Ambérieu-en-Bugey, arrondissement de Belley, Ain).

Patronymes Gailland, Gaillard, Gaillardet, Gaillardin, Gailly :
Les Gaillands, hameau, et Lac des Gaillands, près de Chamonix (Vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Les Granges Gaillard, maisons isolées en clairière (Boëge, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Les Gaillards, maison isolée (Saint-Denis-lès-Bourg, Bresse, Ain) ;
Les Gaillardes, maison isolée (Rancé, Dombes, Ain) ;
Les Gaillardets, ruines (Vallon de Montriond, Chablais, Haute-Savoie) ;
Gaillardin, hameau (Challex, Pays de Gex, Ain) ;
La Gaillardy, forêt déclive (L´Abergement, district d´Orbe, Vaud) ;
Gailly, lieu-dit (Villars-le-Comte, district de Moudon, Vaud).

Par féminisation patoise d´un patronyme Gaillard :
La Gaillardiaz, lieu-dit en clairière (Saint-Cergues, la Côte en Chablais, Haute-Savoie).

Par féminisation d´un patronyme Gaillet attesté dans la région :
La Gaillette, ferme isolée (Vaulion, district d´Orbe, Vaud).


Gaîne
Endroit reserré comme une gaine, ancien français gaïne, latin vulgaire *wagina, latin vagina, « gaine, fourreau de l´épée » [Jaccard].
La Gaîne, pâturage entre deux parois de rochers (Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud).

Gaîté
La Gaîté, maison isolée de la commune de Champtauroz (District de Payerne, Vaud), du mot français emprunté à l´ancien provençal gai, « gai, pétulant », ancien haut allemand geil, germanique *gaila, « exubérant ».

Galaise, Galise
Patois galaise, galeise, « jolie, joyeuse », de l´ancien français gale, galle, « réjouissance, plaisir, amusement », probablement du germanique *galan, « chanter ».
La Galaise, quartier (Plan-les-Ouates, Genève).
Peut-être de même origine :
Col de la Galise, 2987m, et Pointe de la Galise, 3343m (Haute-Tarentaise, Savoie).


Galas
Les Galas, Gallat sur la Carte de Cassini, hameau de la commune de Gex (Pays de Gex, Ain), avec un patronyme Gallat.

Galdinen
Quartier de la ville de Loèche (Valais), tertia Caldane en 1411, forme alémanisée plurielle au XVème siècle de Chaudanne.

Galen, Galm
Formes alémaniques de Chaux.
Erner Galen, en patois Aernergale, pâturage et station de ski (Fiesch, district de Conches, Valais) ;
Galm, alpage (Guttet-Feschel, district de Loèche, Valais) ;
Forêt de Galm, forêt cantonale (District du Lac, Fribourg).

Galère, Galets, Galites
Endroit caillouteux, français galet, diminutif de l´ancien français gal, « caillou », du gaulois *gallos, « pierre, rocher ».
Galère, lieu-dit déclive (Estavannens, Bas-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Galets, lieu-dit au bord du lac Léman (Céligny, Genève) ;
Les Galites, peut-être de même origine, maison isolée (Hermenches, district de Moudon, Vaud).

Galerie Défago
Passage qui conduit des bords de la Vièze aux Rives, sur la commune de Champéry (District de Monthey, Valais). Ce cheminement, que M. Emmanuel Défago fait aménager en 1862, utilise en partie une corniche naturelle à peu près horizontale, mais est à certains endroits taillé dans le roc.

Galet
Patronyme d´origine française Galet, de l´ancien français galer, « s´amuser ».
Lieu Galet, maisons isolées (Develier, district de Delémont, Jura).

Galibier
Granges du Galibier et Pré du Galibier, nom monté au Col du Galibier, 2645m, et au Grand Galibier, sommet, 3228m, In collo Galaubié en 1183, Custodia collis Galiberii en 1516, Gallabié en 1589, Le Gallebier et Galabier en 1638, Galeibier en 1660, Galibier en 1754, Le Galibé au XVIIIème siècle, Gallebier en 1740, Galubier en 1741 entre la Savoie, pourrait venir du provençal galibié, garoubié, « ravin profond » (Valloire, Maurienne, Savoie).

Galilée
La Galilée, maison isolée de la commune d´Onnens, district de Grandson (Vaud), allusion à la région de ce nom en Terre Sainte.

Galina, Gallinettes, Gallinons, Geline
Poule, poulailler, ou endroit fréquenté par des gallinacés. Patois gérine, ancien français galline, géline, « poule », vieux français gallinier, « poulailler », du latin gallina, « poule ».
La Galina, lieu-dit en forêt (Burdignin, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Canal des Gallinettes, cours d´eau temporaire (Planay, Vanoise, Savoie) ;
Creux de la Geline, Creux Géline en 1906, lieu-dit en forêt (Soulce, district de Delémont, Jura).
Patronyme Gallinon rare :
Les Gallinons, hameau (Ayse, Faucigny, Haute-Savoie).


Gallians
Les Gallians, lieu-dit en forêt de la commune de Ballaison (Bas-Chablais, Haute-Savoie), du latin Gallianus, adjectif dérivé de Gallia, « la Gaule ».

Gallier, Gallières
Patronyme Gallier, « farceur, vaurien », de l´ancien français galer, « se réjouir, s´amuser ».
Champ Gallier, Champgallier en 1935, maison isolée en clairière (Montvernier, Maurienne, Savoie).
Par féminisation :
Les Gallières, lieu-dit (Crans, Dombes, Ain) ;
Les Gallières, maisons isolées (Saint-Victor-de-Cessieu, La Tour-du-Pin, Isère).


Galope, Galopes, Galoppaz
D´après un anthroponyme comme Caluppa [Gros], ou d´un mot régional galôpe, « pré accidenté d´accès difficile », ou encore du patois savoyard garôpa, « terre peu fertile, difficile à travailler, inculte et pauvre, lande ; champ labouré » [Viret]
Chalet de la Galoppaz, alpage, Ecalopa en 1396, In Excalopaz en 1436, Nemus vocatum Campanile, vel Dorsus Asini, vel etiam Chaloppa, « le bois appelé Clocher, ou Dos D´Ane, ou aussi Chaloppa » en 1585, nom monté à la Pointe de la Galoppaz, 1681m, Summitas montis Gallope en 1585, à la Petite Pointe de la Galoppaz, 1623m, et au Col de la Galoppaz, 1479m, Col de la Galoppe sur la Carte IGN (Aillon-le-Jeune, Puygros et La Thuile, Bauges, Savoie) ;
La Galope, La Galoppe en 1911, maisons isolées (Curciat-Dongalon, Bresse, Ain) ;
Les Galopes, lieu-dit (Machilly, la Côte en Chablais, Haute-Savoie).

Gamby
Les Gamby, hameau de la commune de Saint-Cyr-sur-Menthon (Bresse, Ain), Gambis sur la Carte de Cassini, d´un patronyme Gamby, attesté comme Guemby vers 1630.

Gamond
Le Gamond ou Le Phénix, cours d´eau entre les communes de Biviers et de Meylan (Grenoble, Isère), rivus dels Aloers au XIIIème siècle, rivus de Acu XV au XVème siècle, Heuilly au XVIIIème siècle, Heuly sans date, puis L´Aiguille et L´Heuille.

Gampel, Gampels
Forme alémanisée de Champel, « petit champ » [Jaccard].
Gampel, Champilz en 1238, Campix en 1305, Campuel en 1309, Champiz en 1339, Champez en 1344, Gampil en 1454, nom alémanisé au XVème siècle, commune et village (District de Loèche, Valais) ;
Nieder Gampel, « Gampel d´en bas », hameau (Bratsch, district de Loèche, Valais) ;
Gampels, lieu-dit (Champagny, district du Lac, Fribourg).

Gampinen
Hameau de la commune de Loèche (Valais), Champagnes en 1267, forme alémanisée au XVème siècle, Gampenen en 1906, nom français Gampière [Jaccard].

Gamsen
Hameau de la commune de Brigue (Valais), Gamosun en 1233, Gamoson en 1312, Chamosono en 1392, Gamse en 1400, de l´ancien haut allemand gamuz, « chamois ».

Ganet
Gros Ganet, Ganet d´Avau, alpages de la commune de Charmey (District de la Gruyère, Fribourg), probablement avec un patronyme Ganet attesté en France.

Ganguillette
La Ganguillette, ferme isolée de la commune de Gex (Pays de Gex, Ain), par féminisation du nom d´un propriétaire Ganguillet, nom d´origine suisse, voir le mot régional se ganguiller.

Gantene
La Gantene ou La Gantenaz, maison isolée de la commune de Lutry (District de Lavaux, Vaud), par féminisation d´un patronyme Gantin, ancienne famille de Lutry [Bossard].

Garda, Garde, Gardes
Ancien poste de guet ou poste de garde établi le long d´une voie ou d´un pont, fortification située sur un point stratégique surveillant la région. Germanique *vardô, voir Varda. Ancien français garde, « métairie », occitan garda, « guet, lieu de guet ».
La Garde, Gardia au XIème siècle, La Garde en Oisans au XIIème siècle, commune et village de l´Oisans (Le Bourg-d´Oisans, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
La Garde, Warda en 1322, hameau (Sembrancher, district d´Entremont, Valais) ;
Chapelle de la Garde, Wuarda en 1280 (Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
Grand Garde, sommet, 2145m (Ovronnaz, Leytron, et Saillon, district de Martigny, Valais) ;
Col des Gardes, 850m (Saint-Laurent et le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Mayen des Gardes, habitat dispersé (Vex, district d´Hérens, Valais).
Forme patoise :
La Garda, alpage (Bionaz, vallée d´Aoste) ;
Garda, alpage, nom monté à la Pointe de Garda, 2235m (Brusson, vallée d´Aoste).


Gardien
Col du Gardien, 3069m (Val de Moiry, Grimentz, district de Sierre, et Zinal, Val d´Anniviers, Valais), appellation récente, probablement en l´honneur d´un gardien de la cabane de Moiry.

Garen, Garenne, Garennes, Géronde
Français garenne, « terrain boisé, souvent sablonneux, où les lapins vivent et se reproduisent en liberté », ancien français garanne, garenee, garennee, « garenne », garaine, garende, garene, garengne, varene, waresne, « lieu dans lequel il était défendu de chasser ou pêcher sans la permission du seigneur », et depuis le XIIème siècle, « mauvaise terre, couverte de broussailles où vivent les lapins sauvages ». De l´ancien occitan garenna, latin médiéval warenna, qui désigne un terrain de chasse réservé au seigneur ou une région inhabitée, inculte, une terre pauvre occupée par les bois. Du celtique var, « rocaille », ou du francique *wardôn.
La Garenne, maisons isolées (Satigny, Genève) ;
Les Garennes, lieu-dit en forêt (Allèves, Bauges, Haute-Savoie) ;
Géronde, Gyrunda en 1233, Gironda en 1267, Gyronda en 1285, Girunda en 1298, Gerunda en 1331, probablement de même origine, colline au sud de la ville de Sierre, monastère et ruines d´un château, et Lac de Géronde au pied de la colline (Sierre, Valais), Sous Géronde, lieu-dit.
Forme alémanisée au XVème siècle :
Garen, hameau (Loèche, Valais).


Gargasson
Maisons isolées de la commune de Jayat (Bresse, Ain), Guargaczon vers 1410, par transfert d´un patronyme Le Gargasson originaire du Morbihan, probablement de l´ancien français gargate, « gosier » [Tosti].

Garitelle
La Garitelle, maison isolée an forêt de la commune de Cheseaux-Noréaz (District d´Yverdon, Vaud), de l´ancien français garir, « protéger ».

Garnerans
Village et commune de la Dombes (Thoissey, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), Guarnerens en 1274, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Warnaharingos, « chez les Warnaharingi », dérivé du nom propre Warnahar, « le guerrier qui met en garde » [Perrenot], germanique *varnôn, « mettre en garde », et *harja, « guerrier ».

Gastlosen
Les Gastlosen, chaîne de montagne à la limite des cantons de Berne, Fribourg et Vaud, de l´allemand gastlos, « sans visiteur » dans le sens d´inhospitalier.

Gateau
Le Gateau, lieu-dit de la commune de Flumet (Val d´Arly, Savoie), au bord d´une falaise, français gâteau, ancien français gasté, francique wastil*, « nourriture », de *wahs, « cire », mais peut-être est-ce une remotivation de l´ancien français gast, gastiere, gastil, gastine, gastinoie, « terre ravagée, inculte ».

Gatinet
Hameau de la commune de Saint-Martin-le-Vinoux (Pays grenoblois, Isère), mansus Gastinelli au XIIIème siècle, mansus Gastinelorum sans date, du nom d´homme Gastinellus.

Gatroz
Les Gatroz, hameau de la commune de Vallorcine (Vallée de l´Eau Noire, Haute-Savoie), pourrait signifier « les claies » du terme dialectal de Suisse romande gatr, « porte à claire voie » de l´alémanique gatter « claie, treillis » [Bessat 2007].

Gaud, Gaude, Gaudé
Patronymes Gaud, Gaude, de l´anthroponyme germanique *Waldo, « gouverneur », du germanique *valdan, « celui qui règne ».
Pra Gaud, Pra Gau sur la Carte Nationale, hameau (Domdidier, district de la Broye, Fribourg) ;
Le Gaudé, maison isolée (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg).
Par féminisation d´un patronyme Gaud ou directement du patronyme Gaude :
La Gaude, lieu-dit (Combremont-le-Petit, district de Payerne, Vaud).


Gaudenays
Les Gaudenays, hameau près de Chamonix (Vallée de Chamonix, Haute-Savoie), d´un patronyme Gaudenay rare.

Gaudennes
Les Gaudennes, forêt déclive de la commune de Vallorbe (District d´Orbe, Vaud), par féminisation d´un patronyme Gauden ou directement du patronyme Gaudenne, mais ce dernier est rare.

Gaudine, Gaudines, Gaudinière
D´un mot gaudine, « lopin, petit pré » issu du gaulois, ou par féminisation d´un patronyme Gaudin, diminutif avec le suffixe -in de Gaud, germanique *valdan, « celui qui règne ».
La Gaudine, forêt (Orvin, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Les Gaudines, cours d´eau affluent du ruisseau de Neyrevaux (District de Moudon, Vaud).
Avec le suffixe -ière, ou par féminisation d´un patronyme Gaudinier rare :
Gaudinière, alpage (Chinaillon, Le Grand-Bornand, Bornes, Haute-Savoie).


Gaudissard, Gaudissart
Nom composé d´un préfixe Gaud- issu de l´ancien haut allemand wald, walth, germanique *valþu, « forêt », et de Essart
Gaudissard, Gaudissart sans date, ruines en clairière (Le Périer, Valbonnais, Isère) ;
Gaudissart, Gaudissard au XVIIIème siècle, Godissard en 1921, clairière, Source de Gaudissart à proximité, et Tête de Gaudissart, 1489m (Saint-Martin-de-Clelles, Trièves, Isère).
Voir aussi Coteyssart.


Gaule, Gaules, Golâ, Golasse, Golassons,
Golat, Golate, Golatte, Golaz, Gole,
Golèse, Golet, Goletta, Golettaz, Golette,
Golettes, Goleyatte, Gollat, Gollet, Gollets,
Gollette, Golons, Goulattes, Goulaz, Goule,
Goules, Goulet, Goulette, Goulettes, Gueula,
Gueulaz, Gueule, Gueules
Passage étroit, col, couloir, couloir d´avalanche, gorge. Du bas latin goletum, latin gola, gula, « gosier, gorge », racine indo-européenne *gel-, gwel-, « dévorer ».
Français gueule, « ouverture, orifice de certains objets creux » :
La Gueula, la Coula en 1339, La Gueule en 1430, la Gueula en 1441, la Geulla et en Gueulla en 1545, hameau (Boudry, Neuchâtel) ;
La Gueulaz, lieu-dit (Finhaut, district de Saint-Maurice, Valais) ;
La Gueule à Vent, lieu-dit (Massif des Aravis, Nancy-sur-Cluses, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Bois de la Gueule, forêt (Versoix, Genève) ;
Les Gueules, lieu-dit en forêt (Sembrancher, district d´Entremont, Valais).

Ancien français goule, « gueule » :
La Goule, hameau et petit lac formé par le Doubs (Le Noirmont, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Les Goules, lieu-dit (Orvin, district de Courtelary, Jura bernois).

Français goulet, « passage étroit, resserré entre des rochers, des parois escarpées », au XIVème siècle « ruisseau », mot régional golet, « trou, passage étroit, col important » (Ain) [Pégorier], diminutif de l´ancien français goule, « gueule », avec le suffixe -et, bas latin goletum, « golet, goulet » :
Le Golet, hameau (Saint-Gervais-les-Bains, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Golet du Tilleul, passage reserré (Lhuis, Bugey, Ain) ;
Le Gollet, hameau (Bourg-Saint-Maurice, Tarentaise, Savoie) ;
Le Gollet au Fay, lieu-dit (Lompnieu, Valromey, Ain) ;
Le Gollet au Loup, lieu-dit (Corbonod, Bugey, Ain) ;
Les Gollets, hameau (Nances, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
Le Goulet, hameau (Virignin, Bugey, Ain) ;
Col du Goulet, 1462m (Allevard, Belledonne, Isère).

Formes jurassiennes, avec le suffixe diminutif jurassien -at :
Le Golat, forêt déclive (Roches, district de Moutier, Jura bernois) ;
Sur le Golat, pâturages boisés (Crémines, district de Moutier, Jura bernois) ;
Les Golats, pâturage, et Forêt des Golats (Moutier, Jura bernois) ;
Gollat, lieu-dit (Faoug, district d´Avenches, Vaud).

Formes féminines, avec le suffixe diminutif -ette :
La Golette, lieu-dit déclive (Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
La Golette des Combes, lieu-dit déclive, et La Golette du Plane, ruines (Saint-Jean-de-Belleville, Tarentaise, Savoie) ;
Golette de l´Oule, col, 2555m, nom monté à la Pointe de la Golette, 2638m (Bostan, Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Golettes, lieu-dit, et Pont des Golettes, sur l´Hermance (Anières, Genève) ;
Pointe de la Golette, 3290m, Col de Rhêmes-Golette, à la frontière de la Vallée d´Aoste, et Glacier de Rhêmes-Golette (Tignes, Haute-Tarentaise, Savoie) ;
Gorge des Golettes, lieu-dit (Finhaut, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Ruisseau de la Gollette, cours d´eau (Gilly-sur-Isère, Combe de Savoie, Savoie) ;
La Goulette, hameau (Saint-Blaise, Neuchâtel) ;
Les Goulettes, lieu-dit (Fenin-Vilars-Saules, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel).

Avec le suffixe de féminisation -èse :
Col de la Golèse, 1671m, et Pointe de la Golèse, 1835m (Vallée de la Manche, Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie).

Avec les suffixes diminutifs patois -etta, -ettaz :
La Goletta, alpage (Courmayeur, vallée d´Aoste) ;
Piccola Goletta, hameau (La Thuile, vallée d´Aoste) ;
La Golettaz, hameau (Magland, Faucigny, Haute-Savoie).

Formes jurassiennes, avec le suffixe diminutif jurassien -atte :
La Golate, cours d´eau affluent de la Sorne (Delémont, Jura) ;
La Golatte, maisons isolées (Develier, district de Delémont, Jura) ;
La Goleyatte, maison isolée (Tramelan, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Les Goulattes, lieu-dit en forêt (Boncourt, district de Porrentruy, Jura).

Patois gola, gaula, « gueule, ouverture, gorge de montagne » :
La Gaule, lieu-dit (Ballaigues, district d´Orbe, Vaud) ;
Col des Gaules, 1638m (Rossinière, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Fin de la Golâ, lieu-dit (Cheiry, district de la Broye, Fribourg) ;
La Golaz, maisons isolées, peut-être du patronyme Golaz (Yvonand, district d´Yverdon, Vaud) ;
Plan da Gole, lieu-dit marécageux au nord de Lourtier (Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
La Goulaz, Capella in Gula en 1446, hameau (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie).

Avec le suffixe -on :
Les Golons, ravin (La Heutte, district de Courtelary, Jura bernois).

Avec le suffixe péjoratif -asse :
La Golasse, lieu-dit en forêt (Vouvry, district de Monthey, Valais).

Avec le suffixe péjoratif -asse et le suffixe diminutif -on :
Les Golassons, alpage (Fionnay, Bagnes, district d´Entremont, Valais).

Voir aussi Golet.


Gauthier, Gauthière, Gautier
Patronyme Gautier, francisation de l´anthroponyme germanique *Waldhari, « le guerrier qui règne », du germanique *valdan, « celui qui règne », et *harja, « guerrier ».
Le Gauthier, hameau (Rignieux-le-Franc, Bresse, Ain) ;
Gautier Dessous, ou Le Poyéso, et
Gautier Dessus, ou Le Chiesso, alpages de Nax, nom monté au Mont Gautier, 2696m (Mase et Nax, district d´Hérens, Valais) ;
Prise Gauthier, maison isolée (Couvet, district du Val-de-Travers, Neuchâtel).
Par féminisation :
La Gauthière, hameau (Billiat et Bellegarde-sur-Valserine, Michaille, Ain).


Gavardes
Les Gavardes maison isolée de la commune de Savigny (District de Lavaux, Vaud), par féminisation d´un patronyme Gavard, sobriquet issu du vieux français gavard, « homme aux jambes arquées ».

Gavet, Gavetières, Gavets
D´un nom propre Gavetus, français Gavet.
Gavet, locus Gaveti au XVème siècle, hameau, Ruisseau de Gavet, affluent de la Romanche, et Pont de Gavet, sur la Romanche (Livet-et-Gavet, Oisans, Isère) ;
Gavet, granges (Theys, Belledonne, Isère) ;
Le Gavet, maisons isolées (Pinsot, Belledone, Isère) ;
Les Gavets, maisons isolées (Séchilienne, Pays grenoblois, Isère) ;
Ferme Louis Gavet, ferme isolée (La Côte-Saint-André, Bièvre, Isère).
Avec le suffixe de propriété -ière :
Gavetières, hameau (Bossieu, Bièvre, Isère).


Gavot, Gavotte
Ancien patois romand gavot, « nigaud », que l´on retrouve dans le mot provençal gavot, « habitant de la partie montagneuse de la Provence », du patois gava, « gorge, goitre », en raison du grand nombre de goitreux dans les régions alpines. Cf. gavotte, « danse des gavots ».
Pays de Gavot, région du Chablais savoyard, plateau situé entre le Léman et les Préalpes, in fine ercolane en 890, in fine hercolana en 892, le nom Gavot apparaissant au Moyen-Age (Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Ecuries de Gavot, centre équestre (Féternes, Chablais, Haute-Savoie).
Par féminisation du sobriquet devenu patronyme Gavot :
La Gavotte, es Gavottes en 1728, vigne (Boudry, Neuchâtel).


Gay, Gaye, Gayet, Gays
Patronyme Gay, issu soit de l´ancien français gay, « d´humeur riante », soit de l´ancien français guai, « malheur, infortune », soit encore de l´ancien français gait, guait, « guet, veilleur de nuit ».
Tête à Gay, petit sommet, 2070m (Finhaut, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Les Gays, hameau (Vallon de Van, Salvan, district de Saint-Maurice, Valais).
De même origine, ou selon Künzi 1997, cacographie de *Pointe de l´Aiguet ou *Pointe de l´Eiguet, ancien français aiguet, « ruisseau, petit canal » :
Pointe de la Gay, 1801m (Bellevaux et Seytroux, Chablais, Haute-Savoie).

Diminutif avec le suffixe -et :
Le Gayet, lieu-dit (Autigny, district de la Sarine, Fribourg).

Par féminisation :
La Gaye et Bois de la Gaye, forêts (Marchissy, district d´Aubonne, Vaud).


Geai, Geais
Du nom du geai des chênes (Garrulus glandarius), oiseau de la famille des Corvidés.
Bois du Geai, forêt (Montfaucon, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Crêt Geai, lieu-dit (Menthon-Saint-Bernard, Bornes, Haute-Savoie) ;
Les Geais, lieu-dit (La Vernaz, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
Combe des Geais, lieu-dit (Grandval, district de Moutier, Jura bernois).

Géant
Dont la forme évoque vaguement une partie d´un être de très grande taille. Ancien français jaiant, issu du grec Gigantes, « les Géants », monstres de la mythologie.
Dent du Géant ou Aiguille du Géant, premier sommet, très caractéristique, des Arêtes de Rochefort, 4013m, nom passé au Glacier du Géant et au Col du Géant, 3365m (Massif du Mont-Blanc, Haute-Savoie) ;
Tête du Géant, sommet à la frontière franco-suisse, 2232m, (Alpages de Monthey, Val d´Illiez, district de Monthey, Valais, et Châtel, Chablais, Haute-Savoie).

Gébroulaz
Gébroulaz, lieu-dit de Méribel, commune des Allues (Massif de la Vanoise, Savoie), nom monté au Glacier de Gébroulaz, au Col de Gébroulaz, 3434m et au Mont de Gébroulaz, 3511m, nom dérivé du gaulois gabra avec le suffixe diminutif -oulaz, racine indo-européenne *kapro-, « chèvre », qui désigne ici la femelle du chamois.

Gelan, Gelaz, Gelé, Gelée, Gelière
Endroit froid, gelé, ancien français giel, du latin gelum, « gelée, froid glacial, glace ».
Gelan, alpage, peut-être un patronyme (Vaulion, district d´Orbe, Vaud) ;
Praz Gelaz, peut-être un patronyme, maisons isolées (Aillon-le-Jeune, Bauges, Haute-Savoie) ;
Bois Gelé, forêt (Essertines-sur-Yverdon, district d´Echallens, Vaud) ;
Combe Gelée, lieu-dit (Gingins, district de Nyon, Vaud).
Avec le suffixe -ère :
La Gelière, Gelleria en 1327, Geleria vers 1335, La Geliere en 1650, manoir du XVème siècle et hameau (Viriat, Bresse, Ain).

Voir aussi Montgelas, Vaugelas.


Gélignieux
Village et commune jusqu´en 1797 (Murs-et-Gélignieux, Bugey, Ain), Ecclesia de Geliniaco en 1153, Julinneu et Gelyniacus en 1250, Juligneu en 1292, Gilignieu vers 1400, Julligniacus en 1444, Giligniacus en 1498, Gellignieu vers 1640, Gelignieu en 1650, etc., d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Galliniacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Gallinius.
Voir aussi Jongny.


Gélinottes
Les Gélinottes, maison isolée de la commune de Concise, district de Grandson (Vaud), du nom de la gélinotte des bois (Bonasa bonasia L.). De l´ancien français géline, « poule », avec le suffixe diminutif -otte.

Gelon
Cours d´eau affluent de l´Isère (Val Gelon, arrondissement d´Albertville, Savoie), Aqua Gellonis en 1468, d´un patronyme Gellon [Gros].

Gemilles
Les Gemilles, lieu-dit de la commune d´Ursins (District d´Yverdon, Vaud), pourrait venir d´un patronyme Gemille rare.

Gemillieu, Gemilly, Gémilly
Nom de domaine d´origine gallo-romaine Gimil[l]iacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Gemilius.
Gemillieu, Gimiliacum en 1249, château (Saint-Jean-de-Chevelu, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
Gemilly, hameau (Argentine, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Gémilly, de Gimilici en 1233, de Gimilliaco en 1261, Gimilliacum en 1265, Gemiliacum au XIVème siècle, hameau (Mercury, Combe de Savoie, Savoie).

Gemmi
Vieille Gemmi, 2730m, et Col de la Gemmi, 2314m, cols de la commune de Loèche-les Bains (District de Loèche, Valais), Curmilz en 1252, Curmyz en 1318, Gemmius mons en 1577, Gämmi en 1608. Le col de la Vieille Gemmi fut utilisé jusqu´au XIVème siècle, puis remplacé par le Col de la Gemmi, utilisable à pied depuis le Moyen-Age, lorsqu´un passage de 2m de large fut taillé dans la parois du Daube. Selon Jaccard les formes anciennes indiquent comme origine le latin culmen, « sommet », avec rhotacisme, le nom étant alémanisé au XVème siècle.

Gemoëns
Hameau de la commune de Combloux (Haut-Faucigny, Haute-Savoie), nom d´origine burgonde, peut-être un ancien *Gemodens, qui dériverait d´un primitif *Gimoldingos, « chez les Gimoldingi », dérivé du nom propre Gimwald, « der feurig Waltende », « celui qui règne avec feu » [Perrenot], burgonde *waldan, « régner, gouverner », germanique *valdan, « celui qui règne ».

Gempen
Commune et village soleurois du district de Dorneck, forme alémanisée de Champagne.

Genavrats, Genavrires, Geneveret, Génévra, Genevray,
Genevre, Genevrec, Genèvres, Genevret, Genevrex,
Genevrey, Genevreys, Genevrez, Genévria, Genévrier,
Genèvrier, Genevrière, Genévrière, Genevrières, Genevriers,
Genévriers, Genèvris, Genèvro, Genevroye, Genièvre,
Genièvres, Genièvries
Genévrier : arbre ou arbrisseau à feuilles persistantes écailleuses ou en aiguilles, à fruits noirs ou violets (Juniperus communis). Ancien français genevrier, gennouvrier, genoivrier, roman junier, juniperi, latin vulgaire *jeniperus, latin classique juniperus, junipirus, « genévrier ».
Le Genévrier, maisons isolées (Manigod, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Pointe du Genévrier, 2870m, et Col du Genévrier, 2691m (Massif du Buet, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Genèvrier, lieu-dit (La Motte-en-Bauges, Bauges, Savoie) ;
Les Genévriers, lieu-dit (Margencel, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
La Genevrière, lieu-dit (Allinges, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Genévrière, alpage (Morgex, vallée d´Aoste) ;
Les Genevriers, maisons isolées (Gex, Pays de Gex, Ain) ;
Les Genevrières, lieu-dit (Champagne-en-Valromey, Valromey, Ain).
Genièvre : baie du genévrier, ancien français genebre, geneivre, geneuvre, genoivre, jenevre, jenopvre, roman genebre, ginebre ; c´est aussi le nom usuel du genévrier par synecdoque :
Grand Genevre, lieu-dit (Finhaut, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Les Genèvres, maisons isolées (Saint-Eustache, Annecy, Haute-Savoie) ;
Genèvro ou Le Geneivro, hameau (Vuisternens-devant-Romont, district de la Glâne, Fribourg) ;
Le Genièvre, hameau (Pont-en-Ogoz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Genièvre, alpage, et Lapis de Genièvre, lieu-dit dans les rochers (Savièse, district de Sion, Valais) ;
Les Genièvres, Les Genevières sur la Carte Nationale, maisons isolées (Siviriez, district de la Glâne, Fribourg) ;
Les Genièvres, lieu-dit (Roche-d´Or, district de Porrentruy, Jura) ;
Les Champs des Genièvres, lieu-dit (Courchavon, district de Porrentruy, Jura).

Lieu où poussent des genévriers, ancien français genevraie, genevraye, genevroi, genevroy, « lieu planté de genièvres », latin juniperetum, « lieu où croît le genévrier », avec les suffixes collectifs se rapportant à la flore -ay, -et, -ette, -ey, -ez, -oye :
Geneveret, hameau (Soubey, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Le Genevray, Geneurei en 1153, Genevrey en 1250, Cura dou Genevrey vers 1344, hameau (Thonon-les-Bains, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Le Genevret, maison isolée (Arconciel, district de la Sarine, Fribourg) ;
Genevret, hameau (Senèdes, district de la Sarine, Fribourg) ;
Genevrex ou Genevrey, lieu-dit (Grolley, district de la Sarine, Fribourg) ;
Genevrey, maisons isolées (Les Thioleyres, district d´Oron, Vaud) ;
Genevreys, maison isolée (Prévonloup, district de Moudon, Vaud) ;
Genevrez, lieu-dit (Chavannes-sur-Moudon, district de Moudon, Vaud) ;
La Genevroye, lieu-dit (Chevenez, district de Porrentruy, Jura).

Dérivés avec les suffixes collectifs patois -a :
Les Genavrats, du patois jurassien genevras, lieu-dit (Damvant, district de Porrentruy, Jura) ;
Bois de la Génévra, forêt déclive (Termignon, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Genévria, lieu-dit (Eysins, district de Nyon, Vaud) ;
Les Genèvris ou Les Genevrex, maison isolée (Grangettes, district de la Glâne, Fribourg).

Avec le suffixe collectif patois valaisan -ec :
Plan Genevrec, lieu-dit (Saint-Martin, district d´Hérens, Valais).

Lieu où poussent des genévriers, ancien français genevriere, « lieu planté de genièvres », avec les suffixes collectifs -ire, etc. :
Les Genièvries, lieu-dit (Chéserex, district de Nyon, Vaud).

Patois jurassien dgenavries :
Les Genavrires, lieu-dit (Lugnez, district de Porrentruy, Jura).

Voir aussi le nom issu du patois jurassien Dgenâvre.


Genay
Commune et village du Val de Saône (Neuville-sur-Saône, arrondissement de Lyon, Rhône), Ecclesia de Jaeniaco en 984, Jaennacus en 1186, Geenay en 1200, Gehenai en 1225, Gainai en 1231, Gehennay en 1250, Gennay en 1253, dérivé avec le suffixe -acum de l´anthroponyme germanique Gatinus [Nègre 1990].

Gencourt
Les Gencourt, hameau de la commune de Saint-Thibaud-de-Couz (Les Echelles, Chartreuse, Savoie), Jeancourt en 1935, anciennement Les Jeancourts, du sobriquet Jean Court [Gros]. Cf. Martenon dit Jeancourt en 1705, Martenon dit Jean Court en 1714, noms attestés dans cette commune.

Gendarme, Gendarmes
Terme d´alpinisme gendarme, monolithe se dressant sur une arête rocheuse et qui semble barrer le passage, par métaphore.
Grand Gendarme, sur l´arête nord du Weisshorn, 4331m (Zinal, Val d´Anniviers, Valais) ;
Gendarme de Sélaire, sur l´arête du même nom (Val-d´Illiez, district de Monthey, Valais) ;
Les Gendarmes, sur l´arête Est de la Tour de Boussine (Bagnes, district d´Entremont, Valais).

Gendre, Gindre, Gindroz
Patronyme fribourgeois Gendre, « mari de la fille », du latin genus, generis, « famille, race, genre, enfant », etc.
Le Gendre, maison isolée (La Verrerie, district de la Veveyse, Fribourg).
Formes patoises Gindre, Gindroz, du patois dzindro, « gendre » :
Gindre, hameau (Saint-Jorioz, Annecy, Haute-Savoie) ;
Crau Gindroz, alpage (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg).


Génépi, Génépy
Nom de plusieurs variétés d´armoise, plantes de montagne (Artemisia sp.)
Le Génépi, Dzenepi et Zeneppi en 1906, sommet, 2884m (Martigny-Combe, district de Martigny, et Val d´Arpette, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Aiguille du Génépi, 3263m (Trient, district de Martigny, Valais, et Le Tour, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Rochers du Génépy, crête rocheuse (Val d´Isère, Haute-Tarentaise, Savoie).

Générale
La Générale, ferme isolée de la commune de Charmey (District de la Gruyère, Fribourg), par féminisation de général, cette ferme ayant appartenu à un général [Aebischer], et Vasilière de la Générale, dépendance.

Genetay, Genetey, Genetière, Genêts
Lieu où pousse le genêt ()Cytisus sp., arbuste de la famille des Légumineuses.
Plan Genêts, lieu-dit en forêt (Combloux, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).
Avec le suffixe collectif -ère :
La Genetière, hameau (Massieux, Dombes, Ain).

Avec les suffixes collectifs -ay, -ey, ancien français genestoi, « lieu planté de genêts » :
Le Genetay, Mansus del Genestey en 1285, maisons isolées (Versailleux, Dombes, Ain) ;
Genetay, Mansus de Genetey en 1279, maisons isolées (Montracol, Bresse, Ain) ;
Le Genetey, Au Genetey en 1538, lieu-dit (Messimy-sur-Saône, Dombes, Ain).


Geneuil, Genoud, Genoude
Noms dérivés de l´anthroponyme germanique Genwulf, « loup de race », latinisé en Genulfus, Gennulfus, Gendulfus, racine indo-européenne *gen-, « engendrer », et ancien haut allemand wolf, « [qui a le courage du] loup ».
Geneuil, hameau (Valloire, Maurienne, Savoie).
Patronyme Genoud :
Pra Genoud, maisons isolées (Sorens, district de la Gruyère, Fribourg).

Par féminisation de Genoud :
La Genoude, maison isolée (Les Marches, Combe de Savoie, Savoie).


Genève, Genèves
Genève, ville de Suisse romande, où le Rhône quitte le lac Léman, dont le nom celtique Genaua signifie « embouchure », dérivé de *genu-, « bouche », d´où *genoua puis gen(a)ua [Delamarre], racine indo-européenne *gen-, « engendrer ». Première mention de Genève en 62 avant J.C. : « Extremum oppidum Allobrogum est proximumque Helvetiorum finibus Geneva » (Genève est le dernier oppide des Allobroges, et elle touche au pays des Helvètes) [Jules César, De bello gallico, Liv I, c. 6], noms allobroges Genva, Genova. On trouve Gennaua sur la Table de Peutinger, Civitas Genavensium et civitas Genevensium idem et Palustria en 395-405, et ab episcopo Genavensi en 420-440. La ville a aussi été mentionnée sous les noms latins Genavae en 450, Episcopus Genevensis en 451, Genua au Vème siècle [Anonyme de Ravenne], apud urbem Janubam en 450-470, ad Januam civitatem en 483-503, Januba et Jenuba [Grégoire de Tours, VIème siècle], ad episcopatum Janubensis urbis vers 513, apud Genavensem urbem en 516, Basilicae Genevae « basilique de Saint-Pierre » en 516-517, per Januam en 755, ad Genua, [ad] Ienuam civitatem et in Jenua civitate en 773, Genavensis episcopus en 802, episcopus Genevensis en 833, juxta civitatem Gebennicam en 891, Gebenna en 1100, etc. Nom allemand Genf.
Noms probablement de même origine :
Genève, Gebenna en 1407, lieu-dit et étang (Sandrans, Bresse, Ain) ;
Les Genèves, lieu-dit (Saint-Etienne-sur-Reyssouze, Bresse, Ain).


Genevex, Genevey, Geneveys, Genevez
Soit des lieux où l´on cultivait le chanvre, voir Chenevaires, soit des lieux où poussaient des genévriers (Juniperus communis), voir Genevret.
Le Genevex, hameau (Saint-Etienne-de-Cuines, Maurienne, Savoie) ;
Genevey, hameau (Succieu, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Croix de Genevey, croix à un carrefour (Quincieu, Sud du Grésivaudan, Isère).
Selon la tradition, les noms suivants auraient été amenés dans le Jura par des défricheurs genevois au XIVème siècle, mais aucun document ne permet de confirmer cette hypothèse basée uniquement sur la ressemblance des noms. Ils sont certainement de même origne que les noms ci-dessus :
Les Geneveys-sur-Coffrane, Les Genevois sus Corfrano en 1370, commune et village (District du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Les Hauts-Geneveys, anciennement Les Geneveys-sur-Fontaines, puis Geneveis en 1354, commune et village (District du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Les Genevez, Les Geneveys en 1381, commune et village (District des Franches-Montagnes, Jura).


Genevois
Le Genevois, ancienne province et duché de Haute-Savoie proche de Genève, nom latin Pagus Genevensis, ex territorio Gennavensi en 826, in comitatu Januensi en 859, in pago Geniviso en 875, in pago genouense en 890, in Geniviso [pago] en 916, in pago Gebennensi en 991-1025, Genuensis en 1007, in pago et in comitatu Genuense en 1019, in comitatu Genuensi en 1022, in pago geneuensi en 1052,
Pointe des Genevois, 3674m, au-dessus d´Arolla (Evolène, district d´Hérens, Valais), sans doute en l´honneur d´alpinistes genevois.

Génisses, Génissons
Pâturage où paissent des génisses ou des génissons. Français génisse, « jeune vache qui n´a pas encore porté ».
Montagne des Génisses, lieu-dit (La Léchère, canton de Moûtiers, Tarentaise, Savoie) ;
Alpage des Génissons, lieu-dit (Randogne, district de Sierre, Valais).

Génissiat
Village de la commune d´Injoux-Génissiat (Bellegarde-sur-Valserine, Ain), Gignissiacus en 1440, Genissia en 1536, Ginissie et Ginissiaz en 1563, nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acus.

Gennecy
Hameau de la commune d´Avully, (Genève), nom de domaine d´origine gallo-romaine dérivé avec le suffixe -acum d´un gentilice comme Genucius.

Genolier, Genolière, Genouilleux
Nom de domaine gallo-romain Genol[l]iacum formé avec le suffixe -acum sur un patronyme comme *Genolius.
Genolier, Genolliacum en 1110, Genollei en 1164, Genollie en 1180, Genoliacum en 1195, Genolli en 1204, Genolie en 1211, Jonolie en 1221, Jonolliey et Jonolliez en 1235, Genoglier en 1256, Prior de Genollie vers 1344, Genollier en 1867, commune et village (District de Nyon, Vaud) ;
La Genolière, par féminisation du nom de la commune de Genolier, alpage (Arzier, district de Nyon, Vaud) ;
Genouilleux, Decimae de Genoliaco en 868, Genoliacum en 885, Genoilleus vers 1250, Genoilleu en 1250, etc., commune et village de la Dombes (Thoissey, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain).

Genoule
La Genoule, maison isolée de la commune de Mutrux (District de Grandson, Vaud), par féminisation d´un patronyme Genou, Genoud ou Genoux attesté.

Genthod
Genthod, village et commune du canton de Genève, Gentoux en 1290, Genthous en 1306, Genthouz et Gentou en 1328, Gentouz au XIVème siècle, puis à nouveau Gentoux, enfin Geanthod sur la Carte de Cassini, nom d´origine inconnue ;
Genthod Gare, hameau (Genthod, Genève) ;
Genthod le Haut, lotissement (Genthod, Genève) ;
Le Creux de Genthod, hameau au fond d´une anse du lac Léman (Genthod, Genève).

Gentiane
La Gentiane, maison isolée de la commune de Concise, district de Grandson (Vaud), de gentiane, nom de diverses fleurs de la famille des Fumariacées (Gentiana sp., Gentianopsis sp., Gentianella sp.). De l´anthroponyme Gentius, roi d´Illyrie qui aurait fait connaître la bienfaisante action de cette plante.

Gentianes
Col des Gentianes, 2950m, entre les communes de Bagnes, district d´Entremont et de Nendaz, district de Conthey (Valais), serait selon Guex une remotivation de iz Anchlyanes, « aux ancêtres, aux vieilles, aux anciennes ».

Gentil, Gentille, Gentilpran
Patronyme Gentil, en ancien français « de bonne race, noble, généreux », du latin gentilis, « propre à la race, à la famille », de gens, gentis, « race, peuple ».
Pré Gentil, maisons isolées (Essertines-sur-Rolle, district de Rolle, Vaud) ;
La Gentille, ferme isolée de la Combe de Mijoux, commune de Gex (Pays de Gex, Ain), par féminisation du patronyme Gentil ;
Gentilpran, clairière de la commune de Delémont (Jura), « pré de Gentil », voir Pran, « pré » [Prongué], et Droit de Gentilpran, forêt déclive aux environs.

Georges, Georget, Georgières
Prénom et patronyme Georges, nom issu du grec gheorghios, « paysan ».
Grange Georges, maisons isolées (Cheiry), et Esserts au Georges, lieu-dit en forêt (Surpierre, district de la Broye, Fribourg).
Patronyme Georget, diminutif de George avec le suffixe diminutif -et :
Le Georget, petit sommet (1107m) de la commune de Tramelan (District de Courtelary, Jura bernois).

Avec le suffixe de propriété -ière :
Les Georgières, hameau (Notre-Dame-de-Bellecombe, Val d´Arly, Savoie).


Georgette
Quartier de la ville de Lausanne (Vaud), Jarlata en en 1233, avec l pour i et Jariata en 1238, Gargata en 1239, Jargeta et Jargetaz en 1270, Gorjectaz en 1548, nom d´origine inconnue.

Géovreisset, Géovreissiat
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine dérivé d´un patronyme latin, peut-être Gervasius, du grec gherazein, « honorer ».
Avec un suffixe -etum :
Géovreisset, Jevreysset en 1299-1369, De Gevreysseto en 1410, Gevreysetum en 1419, Gevreysset en 1447, Apud Gevreissetum en 1503, Gevreysset en 1808, Geovreysset en l´an X, commune et village du Haut-Bugey (Oyonnax, arrondissement de Nantua, Ain).

Avec le suffixe -acum :
Géovreissiat, Gevreissia en 1210, Gevressiacus en 1211, Gevreyssiacus en 1299-1369, Gevreyssia vers 1325, Gyvreissia vers 1365, Gevresia et Gevresya en 1394, Gevressiacus en 1483, Gyvreyssia en 1492, Gevreyssiaz en 1503, Givrissia en 1655, Gevressiat en 1670, Gevreissiat en 1734, Goevreyssiat en l´an X, commune et village du Haut-Bugey (Arrondissement de Nantua, Ain).


Gérards, Géraudy, Girard, Girarde, Guérard
Des patronymes Gérard, Girard, etc. répandus, du germanique Gerhard, « fort [avec la] lance », cf. l´ancien haut allemand gêr, « lance, javelot », et germanique *hardu, « fort ».
Les Gérards, hameau (Les Déserts, Bauges, Savoie) ;
Géraudy, lieu-dit (Eclépens, district de Cossonay, Vaud) ;
Bois Girard, lieu-dit (Villars-sous-Yens, district de Morges, Vaud) ;
Bois Girard Pendu, lieu-dit (Saint-Agnin-sur-Bion, Pays viennois, Isère) ;
Marais Girard, lieu-dit (Bière, district d´Aubonne, Vaud) ;
Pré Girard, lieu-dit (Pompaples, district de Cossonay, Vaud) ;
La Girard, hameau (Saint-Rémy-de-Maurienne, Basse-Maurienne, Savoie) ;
La Girarde, par féminisation de Girard, quartier (Epalinges, district de Lausanne, Vaud) ;
Au Guérard ou Pré Guérard, lieu-dit (La Brillaz, district de la Sarine, Fribourg).

Gérasses
Les Gérasses, maison isolée de la commune d´Ependes, district de la Sarine (Fribourg), selon Aebischer il s´agirait d´une cacographie de Jorasses.

Gérat, Gérats
Patronyme Gérat, peut-être variante de Gerhard.
Le Gérat, maison isolée, Ruisseau du Gérat, et Les Gérats, chalets d´alpage (Le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Gérats, lieu-dit en montagne, et Rochers des Gérats, lieu-dit, falaises (Arâches-la-Frasse, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Gérats, alpage (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie) ;
Les Gérats, ruines en forêt (Saint-Sigismond, Faucigny, Haute-Savoie).

Gerbaix, Gerbetières, Gerbey, Gervais
Patronymes issus du nom latin Gervasius, du grec gherazein, « honorer ».
D´un patronyme Gervais, forme francisée de Gervasius :
Gervais, supra territorium quod dicitur Gerveis en 1213, Apud Gerveil en 1220, Gervel en 1264, Gerveyl en 1344, Gervais sur la Carte de Cassini, hameau (Lagnieu, Bugey, Ain).

D´un patronyme Gerbais, Girbais, dérivé de Gerbasius variante de Gervasius :
Gerbaix, Apud Gerbais vers 1150, Capellanus de Gerbayrio au XIVème siècle, commune et village de l´Avant-Pays savoyard (Saint-Genix-sur-Guiers, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Gerbey, Gerbais en 1455, Gerbasii en 1521, Gerbet en 1911, et Champ Gerbey, hameaux (Bâgé-la-Ville, Bresse, Ain).

Avec le suffixe de propriété -ière :
Les Gerbetières, lieu-dit (Bâgé-la-Ville, Bresse, Ain).


Gerbore
Hameau de la commune de Saint-Nicolas (Vallée d´Aoste), patronyme bien attesté dans la région.

Gerdil
Jardin, verger. Mot franco-provençal issu du francique *gart, *gardon, du germanique garda, « jardin », avec l´influence de l´ancien français courtil, « jardin », latin cortile, de cortis.
Le Gerdil, hameau (Saint-Gervais, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).
Voir aussi Jordil.


Gérignoz
Adjectif gaulois *jurinos, « qui vient de la montagne » [Aebischer], de *jor, juris, « hauteur boisée ».
Gérignoz, Jurienus au XIème siècle, Giriginoz en 1137, villa de Jurignioz en 1341, Jurignyo en 1389, hameau sur la Gérine (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Le Gérignoz, cours d´eau affluent de la Sarine, inter duos juricinos en 852 (Marsens et Sorens, district de la Gruyère, Fribourg).

Gérine, Gerines
Du gaulois *jurona, dérivé de *jor, juris, hauteur boisée [Aebischer].
La Gérine, aqua seu fluvio vocato Jurignioz en 1341, cours d´eau affluent de la Sarine (Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
La Gérine, cours d´eau affluent de la Sarine, Argerona en 1314, avec le préfixe gaulois are-, « devant, près de », nom allemand Aergeren (District de la Sarine, Fribourg) ;
Combatte Gérine, lieu-dit en forêt (Muriaux, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Les Gerines, lieu-dit (Tramelan, district de Courtelary, Jura bernois).

Gériton, Gerys
De même origine que Joux, avec mutation de j en g.
Les Gerys, es Gerit et en Jury en 1696, Es Gerit et es Jerys en 1906, forêt (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais).
Avec le suffixe -on :
Gériton, Géricton en 1906, maison isolée en clairière, et Bois de Gériton, forêt (Huémoz, Ollon, district d´Aigle, Vaud).


Gerle
La Gerle, clairière de la commune de La Rippe (District de Nyon, Vaud), voir le mot régional gerle, qui désigne une sorte de cuveau.

Germagnat, Germagny
Nom de domaine d´origine gallo-romaine [fundus] Germaniacus, dérivé avec le suffixe -acus du gentilice Germanius.
Germagnat, Germaniacus vers 1250, Germaignia vers 1325, Germanies en 1350, Germaniat en 1655, commune et village du Revermont (Treffort-Cuisiat, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Germagny, in germaniaco en 1018, in villa Germaniaco en 1047-1049, Germanie en 1228, Germagnie en 1251, Germanye en 1293, Germagnier en 1314, aussi Germany en 1867, hameau (Mont-sur-Rolle, district de Rolle, Vaud) ;
Germagny, anciennement Germagnie, hameau (Viry, Genevois, Haute-Savoie).

Germandière
La Germandière, maisons isolées de la commune de Notre-Dame-de-Bellecombe (Val d´Arly, Savoie), par féminisation d´un patronyme Germand, ancien haut allemand gêr, « lance, javelot », et *mand, « joie ».

Germine
La Germine, maison isolée de la commune de La Rippe (District de Nyon, Vaud), par féminisation d´un patronyme Germin, variante de Germain, latin germanus, « [frère] germain ».

Gerpe
D´un mot régional gerpe, « terre ou vigne tombée en friche » [Gros].
Le Gerpe, maison isolée (Le Châtel, Maurienne, Savoie).

Gésiau, Gisiaux
Endroit où les bêtes se reposent, du français gésir, ancien français gesir, gisir, jesir, du latin jacere« être couché, être étendu ».
Le Gésiau, lieu-dit (Orzens, district d´Yverdon, Vaud) ;
Bois du Gésiau, forêt (Le Mont-sur-Lausanne, district de Lausanne, Vaud) ;
Chemin du Gisiaux (Epalinges, district de Lausanne, Vaud).

Gessenay
Village et région bernois de la haute vallée de la Sarine, Gissinay en 1228, puis Gissiner et Gissiney en 1270, Gisinay en 1328, Gyssiniacum et Gessiniacum au XIVème siècle. Ce viendrait d´un lieu-dit francisé Wiesenoeya, de l´allemand Wiesen, « pré », et du nom de la région Oey, voir Ogoz. Nom allemand Saanen et Sanon en 1393, de Saane, nom allemand de la Sarine.

Gétaz
Pâquier Gétaz, maison isolée de la commune de Château-d´Oex (Pays-d´Enhaut, Vaud), avec le patronyme Gétaz, de même origine que Gète.

Gète, Gets, Gettaz, Giète, Giètes,
Gietji, Giétret, Giétro, Giétroz, Giettaz,
Giette, Gisetta, Gisette, Gissette, Gissettes,
Gite, Gîte, Gîtes, Gitetta
Pâturage de montagne où le bétail s´étend pour se reposer, et habitations qui s´y trouvent. Bas latin gistum, « gîte », latin jacita, « couché, gisant, en parlant du bétail au pâturage », féminin de jacitus, participe passé de jacere, « être étendu, être couché, être gisant ».
Français gîte, « lieu où l´on demeure, où l´on couche ordinairement ou temporairement », vieux français gite, ancien participe passé de gésir, mot mot régional des Alpes et du Jura gite, « pâturage de montagne » [Pégorier] :
La Grosse Gite, maison isolée (Semsales, district de la Veveyse, Fribourg) ;
La Gîte, lieu-dit (Sarzens, district de Moudon, Vaud) ;
Belle Gîte, maison isolée (Albeuve, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Gîtes, grand pâturage, avec Gîte d´Avau, Gîte de Joux, Gîte de Mausault et Grosse Gîte, maisons isolées (Broc, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Combe des Gîtes, lieu-dit (Hérémence, district d´Hérens, Valais).

Vieux français geste, « gîte », ou ancien français getee, « jet ; abattis, coupe » :
La Gète, alpage (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Gète d´Antelet, lieu-dit (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Les Gets, Giz en 1275, Cura des Giez vers 1344, Gietz, Gez et Guets au XIVème siècle, commune et village, Pont des Gets, maisons isolées, et Bois des Gets, forêt (Taninges, vallée du Giffre, Haute-Savoie) ;
Les Gets, hameau (Ayse, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Gets, hameau (Lucinges, Annemasse, Haute-Savoie) ;
Les Gets, maisons isolées (Les Villards-sur-Thônes, Bornes, Haute-Savoie).

Patois giet, gita, « habitation d´alpage, gîte de montagne », mot régional savoyard giettaz, « gîte d´alpage » [Pégorier] :
Gettaz, hameau (Montjovet, vallée d´Aoste) ;
La Giète ou La Giétaz, hameau (Dorénaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Les Giètes, maisons isolées (Haute Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Giètes aux Bourgeois, maisons isolées en clairière (Vérossaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
La Giettaz, Via Agietarum en 1307, Habitatores de Gieta et Locus Giete en 1389, Villagium Gete en 1453, Gieta en 1481, commune et village du Val d´Arly (Ugine, arrondissement d´Albertville, Savoie) ;
La Petite Giettaz, alpage (Ugine, Val d´Arly, Savoie) ;
La Giette, probablement le Jetty mentionné par [Jaccard] en 1906, Lagyeti en 1250, alpem de Lageti à la fin du XIIIème siècle, hameau (Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
Les Giettes, lieu-dit (Monthey, Valais).

Avec le suffixe diminutif -et :
Le Giétret, alpage (Lac des Dix, Hérémence, district d´Hérens, Valais).

Formes patoises valaisannes, avec les suffixes patois -o, -oz :
Giétro, Giétro Derrière, Giétro Devant et Giétro du Fond, pâturages (Susanfe, Evionnaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Le Giétro, pâturage, Cascade du Giétro, au-dessus du lac de Mauvoisin, Col du Giétro, 3010m, Glacier du Giétro, et Mont Rouge du Giétro, chaînon, 3378m (Mauvoisin, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Plan Petit Giétro, pâturage (Chanrion, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Giétroz, hameau (Finhaut, district de Saint-Maurice, Valais).

Diminutifs avec le suffixe -ette, ou par féminisation d´un patronyme Gisset attesté en France :
Gisette, maison isolée (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
La Gissette, ferme isolée (Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Gissettes, alpage (Montbovon, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec les suffixe diminutif patois -etta :
La Gisetta, forêt (Estavannens, Bas-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
La Gitetta, ruine d´alpage (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg).

Forme alémanisée au XVème siècle :
Gietji ou aussi Güetji, lieu-dit (Loèche, Valais).


Gévoudaz
Hameau de la commune d´Albiez-Montrond (Maurienne, Savoie), Apud Givoudan en 1270, Mollar Givoudaz en 1585, Gevodaz en 1599, d´un patronyme ayant pu désigner une personne originaire du Gévaudan [Gros].

Gevrier
Ancien village de la commune de Cran-Gevrier (Annecy, Haute-Savoie), aussi Givrier au XIXème siècle, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Gabriacum ou *Gibriacum, dérivé avec le suffixe -acum de l´anthroponyme gaulois Gabrios, nom dérivé du vieux celtique *gabros « bouc ».

Gevrin, Givrine, Givrins
C´est un nom d´origine burgonde, qui dériverait d´un primitif *Giveringos, « chez les Giveringi », du nom propre Giverius, lui-même dérivé de Gîvaharius, « le guerrier bien doté », du burgonde *giba, « cadeau », germanique *geban, « donner », et burgonde *harja, harjis, germanique *harja, « guerrier » [Perrenot].
Gevrin, Gevrins en 1359, De Gevrino en 1385, hameau (Andert-et-Condon, Bugey, Ain) ;
Givrins, Givriacus vers 1087, Gevrins en 1145, Givriacum en 1155-1185, Givrins en 1224, Gevrin au XIIIème siècle, Gyvrins en 1387, Gevryn en 1517, ancien établissement gallo-romain, commune et village (District de Nyon, Vaud).
Par féminisation du nom de la commune de Givrins :
La Givrine, ferme isolée, et Col de la Givrine, 1228m (Saint-Cergue, district de Nyon, Vaud) ;
La Givrine, maison isolée (Le Chenit, Vallée de Joux, Vaud).


Gex, Giez, Gy
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Gaiacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Gaius.
Gex, de Gayo en 1124, Gaix en 1137, Jaz en 1160, Jas en 1225, Gez en 1227, Gaz vers 1228, Jayz en 1233, Jay en 1236, Jaiz en 1247, Jay en 1236, Jaiz en 1251, Jax en 1265, Jais en 1267, Jays en 1276, Jacium en 1278, Geyz en 1289, Jez en 1293, Jayz en 1300, de Jacio en 1308, De Gaio en 1319, Ecclesia Gaii en 1397, Ges en 1416, Gex en 1559, Gey en 1589, Gais en 1594 , Gex le Château sur la Carte de Cassini, ville, commune, canton et arrondissement (Ain) ;
Gex-la-Ville, Gex la Ville sur la Carte de Cassini, localité voisine de Gex (Pays de Gex, Ain) ;
Pays de Gex, région correspondant à l´arrondissement du même nom (Ain), Terra de Jayz en 1289, La Terre de Jaz vers 1300, Terra et baronia Gaii en 1389 ;
Giez, Gies en 1011, Gizium en 1100, Giei et Gis en 1154, Gyz en 1179, Giez en 1199, Giacum en 1297, Gye en 1364, commune et village (District de Grandson, Vaud) ;
Giez, anciennement Gy, Gyez et Gyé, commune et village du Pays de Faverges (Faverges, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie) ;
Gy, Gyez en 1208, Giez en 1304, aussi Gie et Gye, commune et village (Canton de Genève).
Voir aussi Jayat.


Gez
Selon Prongué, Gez pourrait correspondre au patois jurassien djé, djè, « petit verger entouré d´une haie », mais pour Prince le même mot djé signifie « petit vallon, passage ».
Sur le Gez, lieu-dit (Le Bémont, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Cerneux des Gez, lieu-dit (Le Peuchapatte, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Les Gez, forêt (Fontenais, District de Porrentruy, Jura) ;
Bas des Gez, Les Gez Dessus et Sur les Gez, lieux-dits respectivement en-dessous et au-dessus d´une zône boisée (La Brévine, district du Locle, Neuchâtel).

Gias
Alpage de la commune de Challand-Saint-Anselme (Vallée d´Aoste), patois valdôtain gias, « endroit où le bétail se repose ; bergerie », latin vulgaire *jacium, « bergerie », voir Jas.

Gibannaz
Hameau de la commune des Gets (Faucigny, Haute-Savoie), par féminisation patoise d´un patronyme Giban, nom germanique, de *giban, « donner », ou sobriquet, du latin gibba, « bosse ».

Gibert
Patronyme Gibert, variantes de Gilbert, d´un anthroponyme germanique Giselbert, du germanique *gisala, « rejeton [d´une noble lignée] », et *berhta, « brillant, célèbre ».
Champ Gibert, lieu-dit (Yvorne, district d´Aigle, Vaud).
Voir aussi Mont Gibert.


Gibet
Potence où l´on exécutait ceux qui étaient condamnés à être pendus. Probablement un diminutif du francique *gibb, « bâton fourchu ». En ancien français, gibet, « pieu marquant la limite ».
Le Gibet, lieu-dit (La Neuveville, Jura bernois) ;
Grand Gibet et Petit Gibet, lieux-dits (Lignières, Neuchâtel) ;
Vers le Gibet, lieu-dit (Cudrefin, district d´Avenches, Vaud).

Gibloux
Le Gibloux, montagne du canton de Fribourg (Districts de la Glâne et de la Gruyère), Jublios en 1138, Monte Iubleur en 1141-1142, monte Iublors en 1143, Jublor en 1227, Jublors en 1239, mont Gibloux jusqu´au XIXème siècle, nom allemand Gibel, nom que Jaccard dérive de l´ancien haut allemand gibil, germanique *gabala, gebala, allemand Giebel, « faîte ».
Peut-être de même origine :
Les Gibloux, pâturage (Hauteluce, Beaufortain, Savoie) ;
Pré Gibloux, lieu-dit en forêt (L´Isle, district de Cossonay, Vaud).


Gibolette
La Gibolette, ferme isolée de la commune de la Ferrière (District de Courtelary, Jura bernois), par féminisation d´un patronyme Gibolet disparu.

Giboulette
La Giboulette, ferme isolée de la Combe de Mijoux, commune de Gex (Pays de Gex, Ain), par féminisation d´un patronyme Giboulet attesté dans la région.

Gières
Commune et village du Pays grenoblois (Eybens, arrondissement de Grenoble, Isère), Jaira et ecclesia de Jeira au XIème siècle, Jayra et Jayria sans date, Geria au XIIème siècle.

Giffre
Le Giffre, torrent affluent de la rive droite de l´Arve (Faucigny), dont le nom serait une forme régionale de gypsière, « carrière de gypse ». A noter aussi l´ancien français chiffre, chifre, « décombres », qui pourrait donner Giffre par sonorisation du [ch] en [j]. Selon Pégorier, giffre signifie « torrent ».
Le Pont du Giffre, hameau, usine (Marignier, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Giffre des Fonds, torrent affluent du Giffre issu du Cirque des Fonds.

Giffrenant
Hameau de la commune de Sixt (Faucigny, Haute-Savoie), composé du nom du torrent, le Giffre et de Nant.

Gifrisch
Hameau de la commune de Filet (District de Rarogne, Valais), nom d´origine latine, Chevrils vers 1100, Chivriz en 1250, Gifris en 1374, nom alémanisé au XVème siècle, voir Chavril.

Gigneux, Gignez, Gignod
Noms dérivés d´un gentilice romain Gennius.
Avec le suffixe -acum :
Gigneux, ferme isolée (Reyrieux, Dombes, Ain) ;
Gignez, Gignieys et Gignez en 1413, Gigneys en 1504, Gignay en 1670, Gigney sur la Carte de Cassini, hameau, chef-lieu de la commune (Corbonod, Bugey, Ain).

Avec le suffixe valdôtain -od :
Gignod, commune et village(Vallée d´Aoste).


Gigot
Le Gigot, hameau de la commune du Cerneux-Pequignot (District du Locle, Neuchâtel), probablement d´un patronyme Gigot.

Gilain, Gilamont, Giliand, Gillabert, Gillan,
Gilland, Gillardes, Gilles, Gillette, Gillettes,
Gillou
Noms issus du prénom Gilles, du latin Aegidius, « protecteur, égide », du grec aigidion, « petite chèvre », nom ayant pris aussi en vieux français le sens de « musicien, joueur ».
Comba Gilain, du patronyme Gilain, variante de Gillain, diminutif de Gilles, lieu-dit (Marchissy, district d´Aubonne, Vaud) ;
Gilamont, vico de Gillamont en 1213, Gillamont en 1906, hameau (Saint-Légier-La-Chiésaz, district de Vevey, Vaud) ;
Plan Giliand, maisons isolées en clairière (Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Gillabert, maison isolée (Corcelles-le-Jorat, district d´Oron, Vaud) ;
Gillan, lieu-dit (Villars-le-Terroir, district d´Echallens, Vaud) ;
Champs Gilland, maison isolée (Villars-Tiercelin, district d´Echallens, Vaud) ;
Les Gillardes, par féminisation d´un patronyme Gillard, maisons isolées d´alpage (Villars-Burquin, district de Grandson, Vaud) ;
Les Gilles, forêt déclive (Bassins, district de Nyon, Vaud) ;
Gillette, par féminisation d´un patronyme Gillet, hameau (Corcelles-le-Jorat, district d´Oron, Vaud) ;
Les Gillettes, par féminisation d´un patronyme Gillet attesté dans la commune, vigne (Boudry, Neuchâtel) ;
Gillou, hameau (Saint-Luc, Val d´Anniviers, district de Sierre, Valais).

Gillarens
Hameau de la commune de Rue (District de la Glâne, Fribourg), ancienne commune, Gislerens au XIIème siècle, Gislarens en 1225, nom actuel attesté dès 1273, nom d´origine burgonde, dériverait d´un primitif *Gislaringos, « chez les Gislaringi », dérivé du nom propre Gislar, composé de Gislaar, abrégé du burgonde Gislahar, « le noble guerrier » [Perrenot], cf. le roi burgonde Gislaharius, germanique *gisala, « rejeton [d´une noble lignée] », et burgonde *harja, harjis, « guerrier » ;
Gillarens, lieu-dit (Vucherens, district de Moudon, Vaud).

Gillière, Gilly, Gilly-sur-Isère
Nom de domaine d´origine gallo-romaine Juliacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Julius.
La Gillière, maison isolée de la commune de Gilly, par féminisation du nom de la commune (District de Rolle, Vaud) ;
Gilly, Gillei et Jusliaco en 1179, Gillie en 1228, Giliacum, Gilie et Julie en 1265, Gillye en 1276, Gilier en 1332, Gillier en 1352, commune et village (District de Rolle, Vaud).
Nom de domaine d´origine gallo-romaine Gilliacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Gillius :
Gilly-sur-Isère, Ecclesia de Giliaco vers 1170 et au XIVème siècle, Gilliacum en 1265, commune et village de la Combe de Savoie (Albertville-Sud, arrondissement d´Albertville, Savoie).


Gillietta
Ferme isolée de la commune de Rue (District de la Glâne, Fribourg), par féminisation d´un patronyme Gilliet attesté dans la région.

Gilliod
Le Gilliod, partie principale du village de Trient (District de Martigny, Valais), d´un patronyme Gilliod attesté comme Gilliodi en 1441.

Gillon
Hameau de la commune d´Epagny (Genevois, Haute-Savoie), Gilo en 1150, probablement d´un anthroponyme.

Gillonay
Commune et village de la Bièvre (La Côte-Saint-André, arrondissement de Vienne, Isère), Girunnay au XIIème siècle, Gironnay au XIIIème siècle, Gilonnay au XIVème siècle, dérivé avec le suffixe -acum de l´anthroponyme germanique Gero(n) [Nègre 1990].

Gillottes
Les Gillottes, hameau de la commune de la Chaux-du-Milieu, district du Locle (Neuchâtel), par féminisation d´un patronyme Gillot attesté dans la région.

Gimel
Commune et village vaudois du pied du Jura, district de Nyon, in villam que Gemella nominatur à la fin du Xème siècle, villa Gimellis en 979-1046, Gemes en 1139, Gimelz en 1172, Gimez en 1265, Gemels en 1285, Gimello en 1299, Gymelz en 1494, composé à l´origine de deux fermes jumelles, d´où son nom, du féminin pluriel latin [villae] gemellae, « [fermes] voisines, jumelles ».

Gimiod
Maison isolée en clairière de la commune de Pontey (Vallée d´Aoste), nom qui dériverait avec le suffixe valdôtain -od d´un anthroponyme gaulois romanisé Gimius.

Gingine, Gingins
Gingins, commune et village vaudois, anciennement Gimmianus, nom actuel attesté depuis 1131, nom dérivé avec le suffixe -anus du gentilice gallo-romain Gimmius, du latin gemellus, « jumeau, gémeau » ;
Bois Gingins, lieu-dit, du patronyme Gingins, anciens seigneurs d´Arnex (Arnex-sur-Nyon, district de Nyon, Vaud).
Par féminisation du nom de la commune de Gingins :
La Gingine, ferme isolée (Bougy-Villars, district d´Aubonne, Vaud).


Gipois, Gipou
Forme patois jurassienne de Champois, « champ, pâturage », par déformations successives tchaimpois, tchepois, tchipois, dgipoux [Prince].
Roche Gipois, lieu-dit en forêt (Le Noirmont, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Gros Gipou, lieu-dit en forêt (Le Noirmont, district des Franches-Montagnes, Jura).

Giraud, Giraudet, Giraudière, Girod, Girodière,
Girotte, Giroud, Giroudaz, Giroux
Patronymes Giraud, Girod, Giroud, Giroux, issus de l´anthroponyme germanique *Gerold, « celui qui règne avec la lance », de l´ancien haut allemand gêr, « lance, javelot », et *valdan, « celui qui règne ».
Giraud, lieu-dit (Rignieux-le-Franc, Bresse, Ain) ;
Côte des Girod, forêt déclive (Pontenet, district de Moutier, Jura bernois) ;
Mont Girod, hameau (Court, district de Moutier, Jura bernois) ;
Champ Giroud, lieu-dit (Sottens, district de Moudon, Vaud) ;
Les Giroux, hameau (Marboz, Bresse, Ain).
Patronyme Giraudet, diminutif de Giraud avec le suffixe -et :
Giraudet, lieu-dit en forêt (Bons-en-Chablais, la Côte en Chablais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe de propriété -ière :
La Giraudière, Les Girouderes en 1272, Apud Girouderias en 1399, Les Giroudires en 1439, Les Giraudières, Les Giraudires et La Giraudire en 1572, La Giroudière en 1716, La Girodière en 1911, hameau (Saint-André-de-Bâgé, Bresse, Ain) ;
La Girodière, hameau (Valmeinier, Maurienne, Savoie).

Par féminisation patoise du patronyme Giroud :
En la Giroudaz, maisons isolées (Chexbres, district de Lavaux, Vaud).

Par féminisation du patronyme Girot :
La Girotte, alpage, nom passé au Lac de la Girotte, lac artificiel (Hauteluce, Beaufortain, Savoie).

Voir aussi Montgiroud, Plangirouc, Tsirouc.


Girettes
Les Girettes, lieu-dit de la commune de Saint-Luc (Val d´Anniviers, Valais), du patois leg Irettes, « les Airettes » [Guex].

Giriat, Girieu, Girieux

Giriat, Ciriacus vers 1250, Giria en 1394, hameau (Peyriat, Haut-Bugey, Ain) ;
Girieu, Capella de Giriaco en 1092, Gireu en 1206, Gyreu en 1285, Castrum de Gyriaco en 1394, Girieu en 1650, anciens château et hameau (La Boisse, Dombes, Ain) ;
Girieux, lieu-dit (Proveysieux, Chartreuse, Isère).

Gis, Gix, Goay, Goy, Guis,
Gy, Gys
Ces toponymes pourraient venir du germanique *vidu, « arbre, bois, forêt », gaulois *vidus, racine indo-européenne *u_idhu-, « arbre », ou *weidh, « séparé (du monde habité) », car il est douteux qu´ils dérivent d´un nom de domaine gallo-romain.
Le Gis, forêt (Gingins, district de Nyon, Vaud) ;
Gix, maison isolée en clairière (Saint-Légier-La-Chiésaz, district de Vevey, Vaud) ;
Goay ou Goy, Guez au XIIIème siècle, Guex au XVème siècle, Goay en 1867, hameau (Puidoux, district de Lavaux, Vaud) ;
Nant de Goy, affluent du Rhône (Aire-la-Ville et Bernex, Genève) ;
Bois du Guis, forêt déclive (Bonneval-sur-Arc, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Le Gy, sommet boisé, 880m (Asuel, district de Porrentruy, Jura) ;
Plan du Gy, grande clairière (Mont de l´Arpille, Martigny-Combe, district de Martigny, Valais) ;
Gys, attesté en 1233, anciennement Gietz, Giez, Gy, Gye, hameau (Le Biot, vallée de la Dranse, Haute-Savoie).

Giserens
Lieu-dit de la commune de Lovatens (District de Moudon, Vaud), pourrait être un nom d´origine burgonde *Gisaharingos, « chez les Gisaharingis », dérivé du nom propre *Gisahar, « le guerrier à l´épieu », du germanique *gaiza, « épieu, javelot », et harja, « guerrier ».

Gitsa
Mont Gitsa, 3114m (Arolla, Evolène, district d´Hérens, Valais), du patois local guitsa, « baquet où la crême se forme à la surface du lait » ou « mangeoire creusée dans un tronc » [Guex].

Gittamelon
Hameau de la commune de Saint-Martin-de-Belleville (Tarentaise, Savoie), composé de Gittaz et d´un patronyme Melon.

Gittaz, Gitte, Gittes
Bois taillis, bois taillé régulièrement pour en exploiter les repousses, de l´ancien français gitte, « rejet », ou variante de Giettaz, Giette.
La Gittaz, pâturage, et Cave de la Gittaz, alpage (Saint-Paul-sur-Isère, Combe de Savoie, Savoie) ;
La Gittaz Dessous et La Gittaz Dessus, hameaux (Sainte-Croix, district de Grandson, Vaud) ;
Lac de la Gittaz, Plan de Gittaz, hameau, et Torrent de la Gittaz, cours d´eau affluent du Doron (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie) ;
La Gitte, hameau, et Pont de la Gitte (La Côte-d´Aime, Tarentaise, Savoie) ;
La Gitte, hameau, nom monté au Col de la Gitte, 2384m et à la Crête des Gittes, 2538m (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie) ;
Les Gittes, hameau (Vulbens, Genevois, Haute-Savoie).
Voir aussi Gittamelon.


Gitzi
Maison isolée de la commune de Rebeuvelier, district de Delémont (Jura), du dialecte alémanique Gitzi, « chevreau », peut-être par un sobriquet.

Givisiez
Commune et village fribourgeois du district de la Sarine, Juuinsie en 1142, Juuisei en 1143, Juuensiei en 1162, Juvinsie en 1228, Juvisye en 1285, Juvisié en 1317, Juvisier en 1357, Juuisiez en 1431, Juuisie en 1445, Jyvisié en 1456, Juvisie en 1530, Giuisie en 1668, Gevisier en 1805, puis Gevisiez, Jevisiez, Juvisier, enfin Givisiez ; nom allemand actuel Siebenzach, ziuizach, en 1497, Ziffizachenn en 1555, Ziffizachen en 1577 et 1578, Sibenzach en 1755. Selon Stadelmann ce nom serait un ancien Jubindiacum, dérivé avec le suffixe -acum d´un anthroponyme peut-être celtique (helvète) Jubindius, mais selon Aebischer ce nom viendrait d´un gentilice Juventius, dérivé de juventus, « le jeune homme qui porte les armes », ou de Gavisius, dérivé de gavisus, « celui qui se réjouit intérieurement ».



Glace, Glacier, Glacière, Glacières, Glaciers
Lorsqu´il ne s´agit pas d´une montagne couverte de glace, ce toponyme désigne un endroit, souvent une grotte, présentant un névé ou un glacier souterrain, d´où l´on extrayait de la glace, ou bien où elle était conservée jusqu´à l´été. Bas latin glacia, latin glacies.
Français glace, « eau solidifiée par le gel » :
Creux de Glace, maison isolée (Courtelary, Jura bernois).

Français glacier, « grand amas de glace qui recouvre en permanence des régions des hautes montagnes », emprunté du franco-provençal, dérivé de glace avec le suffixe collectif -ier :
Vallée des Glaciers, Torrent des Glaciers, Ville des Glaciers, alpage, nom monté au Glacier des Glaciers, à l´Aiguille des Glaciers, 3816m, à la Petite Aiguille des Glaciers, 3468m, au Dôme des Glaciers, 3592m et à la Montagne des Glaciers, 2744m, à la frontière franco-italienne (Les Chapieux, Tarentaise, Savoie) ;
Chalet du Glacier, maison isolée qui se trouvait probablement à proximité de la langue du Glacier du Trient (Trient, district de Martigny, Valais) ;
Col des Glaciers, 1539m, (Entrevernes, Annecy, et Lathuile, Pays de Faverges, Haute-Savoie) ;
Pointe des Glaciers, 3023m (Vallée de la Thuile, vallée d´Aoste).

Français glacière, « cavité souterraine dans laquelle se conserve la glace » :
Glacière de Saint-Livres, lieu-dit (Bière, district d´Aubonne, Vaud) ;
Glacières, lieu-dit (Contamine-Sarzin, Val des Usses, Haute-Savoie) ;
Les Glacières, lieu-dit (Mont-Saxonnex, Faucigny, Haute-Savoie).

Probablement de même sens que glacière, ces localités étant loin de tout glacier :
Les Glaciers, lieu-dit (Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Glaciers, hameau à 926m (Vacheresse, Val d´Abondance, Haute-Savoie).


Glacel
Forme dérivée du patois savoyard gliacel, issu de lacel, bas latin *lacellus, « petit lac », voir Lagots, avec un g initial phonétique [Gros].
Le Glacel, Versus Luascellum en 1459, lieu-dit (Modane, Maurienne, Savoie).

Glacenal
Maisons isolées de la commune de Glovelier, district de Delémont (Jura), endroit particulièrement froid et humide où la glace reste longtemps [Prongué].

Glaciers, Glacis
Français glacis, « talus en pente et glissant, en particu ;ier à l´avant d´une fortification » de l´ancien français glacier, « glisser ».
Les Glaciers, anciennement Les Glacis, quartier (Ugine, Val d´Arly, Savoie),
Les Glacis de Rive, quartier (Genève).

Glaie
La Glaie, hameau de la commune de Pérouges (Dombes, Ain), La Claie en 1841, dérivé de Claie par sonorisation du son [k] en [g].

Glaire, Glaires, Glarey, Glareys, Glarier,
Glariers, Gléréyaz, Gleyres, Gleyriers, Glière,
Glières
Terrain graveleux, rocailleux, souvent inondé, grève de rivière, banc de gravier dans le lit d´un cours d´eau. Patois glire, du latin glarea, glaria, « gravier, gros sable ».
Ancien français glaire, glayre, « gravier » :
Le Glaire, maisons isolées (Queige, Beaufortain, Savoie) ;
Pont de la Glaire, lieu-dit (Villarodin-Bourget, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Les Glaires, lieu-dit sur la rive de l´Arly (Thénesol, Combe de Savoie, Savoie) ;
Gleyres, Gleritz en 1424, Glery en 1484, Gleyre en 1906, quartier (Yverdon-les-Bains, district d´Yverdon, Vaud).

Nom collectif formé avec le suffixe -ey, du latin glaretum, « terrain graveleux » :
Glarey, Glaretum en 1271, quartier de la ville de Sierre (Valais) ;
Glarey, alpage (Savièse, district de Sion, Valais) ;
Le Glarey, Clarey en 1764, hameau (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Glareys, lieu-dit (Ollon, district d´Aigle, Vaud).

Avec le suffixe collectif -ier :
Les Gleyriers, lieu-dit (Noville, district d´Aigle, Vaud).

Français régional glarier, « lit de pierres roulées, de graviers et de sable que l´on trouve fréquemment sur les bords des torrents alpins, à leur débouché dans la plaine » [Martignier] :
Grands Glariers, lieu-dit au bord du Rhône (Saillon, district de Martigny, Valais) ;
Glariers, lieu-dit (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais).

Français régional glière, « terrain rocailleux et sablonneux, grève de rivière » [Constantin], terme générique courant :
Chalet de la Glière, alpage en ruine, nom monté à l´Aiguille de la Glière, 2852m, et à l´Index de la Glière, sommet, 2595m, ainsi qu´à la Combe de la Glière, au Col de la Glière, 2461m, à l´Epaule de la Glière, 2669m, sur l´arête sud-est, et à la Chapelle de la Glière, gendarme sur cette même arête, avec un « clocher » à 2663m, nommé ainsi par métaphore (Aiguilles Rouges, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Les Glières, in Glieres en 1339, en Gleres en 1441, en Glyres et en Glyeres dit à la Lyeure en 1545, lieu-dit (Boudry, Neuchâtel).
Les Glières, lieu-dit (Bornes, Faucigny, Haute-Savoie).

Forme patoise :
Gléréyaz, hameau (Saint-Vincent, vallée d´Aoste).

Voir aussi Gléresse, Glérolles, Lire.


Glais, Glaise, Glaisette, Glaize, Glaizette
Du français glaise, terre grasse, argileuse, ancien français glaze, gleise, glise, gloise, gloyse, « sorte d´argile grasse », latin glitia, « glaise », peut-être du gaulois gliso-, attesté dans le composé gaulois glisomarga, « marne argileuse, argile blanche », avec marga, marne, et gliso- qui pourrait signifier « blanche ».
Pour le chanoine Gros, il peut s´agir de dérivés de l´ancien français glaise, gleise, « église », voir Eglaise.
Pointe de Glais Rouge, 2163m (Bonneval, Tarentaise, Savoie) ;
Glaise, hameau (Seythenex, Pays de Faverges, Haute-Savoie) ;
Grand Glaize, Nemus supra Glaysi (Glasia) en 1284, de Glasi, hameau et église (La Léchère, Tarentaise, Savoie).
Diminutifs avec le suffixe -ette :
Ruisseau de la Glaisette, affluent du Bon Nant (Saint-Gervais-les-Bains, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
Glaizette, hameau à proximité de Glaize (La Léchère, Tarentaise, Savoie).


Glaisins, Glésy, Gleyzin
Selon Gros, ces noms correspondraient à un ancien cas régime *Glacianum, « [ruisseau] glacé ».
Les Glaisins, hameau, et Bois des Glaisins, petite forêt (Annecy-le-Vieux, Haute-Savoie) ;
Ruisseau de Glésy (Saint-Julien-Montdenis, Maurienne, Savoie) ;
Gleyzin, Gleysinum au XIVème siècle, Glaisin selon Gros, hameau, nom monté au Col du Gleyzin, 2642m, au Glacier du Gleyzin et à la Pointe du Gleyzin, 2692m (Pinsot, Belledone, Isère).

Glaivaz
Bois de la Glaivaz ou Bois de la Glaive, forêt déclive de la commune d´Ollon (District d´Aigle, Vaud), variante de *Claivaz, voir Clavaz, selon Jaccard. Pour Bossard, une telle origine n´est pas possible, le groupe initial d´origine devant être gl-.

Gland, Glands
Fruit du chêne, mot français anciennement féminin, latin glans, glandis.
La Gland, sommet de 2794m, dans la Combe de l´A (Liddes, district d´Entremont, Valais), nom probablement dû à une vague ressemblance avec un gland [Guex], et Combe de la Gland, pâturage.
Probablement d´un patronyme Gland :
Les Glands, maisons isolées (Saint-Julien-sur-Reyssouze, Bresse, Ain).


Gland, Glâne, Glânes, Glaney, Glenans,
Glenne
Noms de cours d´eau ou de localités près d´un cours d´eau, du gaulois *glanna.
Gland, villa Glannis en 994-1049, par allusion à la Promenthouse, Glant en 1179, Glans en 1202, Glancz en 1344, Gland en 1386, commune et village (District de Nyon, Vaud) ;
Gland, Glans vers 1260, village (Vullierens, district de Morges, Vaud) ;
La Glâne, cours d´eau affluent de la Sarine qui a donné son nom à un district (Fribourg) ;
La Petite Glâne, (Districts de Payerne, Vaud, et de la Broye, Fribourg) ;
Ferme de Glâne et Moulin de Glâne, maisons isolées (Cugy, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Glânes, Deis Glanes en 1349, ancienne commune rattachée à Romont (District de la Glâne, Fribourg) ;
Le Glaney, affluent de la Glâne et hameau situé sur ce cours d´eau (Romont, district de la Glâne, Fribourg) ;
La Glenne, cours d´eau affluent de la Chalaronne (Dombes, Ain).
Au cas oblique :
Le Glenans, cours d´eau affluent du Rhône (Ain).


Glandieu
Hameau à cheval sur les communes de Brégnier-Cordon et de Saint-Benoît (Bugey, Ain), Glandeu en 1214, Glandiu en 1272, Glandiacus en 1444, Glandiouz en 1498, Glandieu en 1577, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Glandiacus, dérivé avec le suffixe -acus du gentilice Glandius.

Glandon
Peut-être un endroit où se pratiquait la glandée, qui consiste à faire manger les glands par les pourceaux sous les chênes. Français gland, « fruit du chêne », du latin glans, glandis, de même sens.
Glandon, hameau (Dingy-Saint-Clair, Bornes, Haute-Savoie) ;
Col du Glandon, 1924m (Saint-Colomban-des-Villards, vallée des Villards, Maurienne, Savoie).

Glapère, Glapet, Glappaz
Dérivé du celtique *clappa, « rocher plat, amas de rochers » par sonorisation du son [k] en [g] ; ou mauvaise transcription d´un patois gllapa, « terre mouillée », où gll représente un son [l] mouillé, voir Liapey.
La Glappaz, hameau (Habère-Lullin, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
La Glappaz, maisons isolées, et Ruisseau de la Glappaz, affluent du Risse (Mégevette, Faucigny, Haute-Savoie).
Avec le suffixe diminutif -et :
Le Glapet, torrent affluent de l´Arly (Megève, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif -ère :
La Glapère, lieu-dit (Saint-Martin-de-Belleville, Tarentaise, Savoie).


Glapigny, Glapin
Noms de domaines d´origine gallo-romaine dérivés du gentilice *Glapinius, peut-être une variante de Clep[p]ius d´origine gauloise.
Nom de domaine [praedium] Glapiniacum, dérivé avec le suffixe -acum :
Glapigny, hameau, et Nant de Glapigny, cours d´eau affluent du Chéran (Bellecombe-en-Bauges, Bauges, Savoie).

Nom de domaine [fundus] *Glapinii, avec un génitif :
Glapin, hameau (Saint-Prex, district de Morges, Vaud).


Glareins, Gletterens, Gletterin
Noms d´origine burgonde qui dériveraient d´un primitif *Leutharingos, « chez les Leutharingi », dérivé du nom propre Leutarius, de Leudaharius, « le chef des guerriers », du burgonde *leuds, « prince », et *harja, harjis, « guerrier » [Perrenot].
Glareins, in Villa Lierenco en 968-971, in villa de Lierans en 1149, Liarens en 1226, Lyarens en 1299-1369, Lyarenz en 1345, Glarens en 1482, Liareins et Glarins au XVIIIème siècle, domaine, château et étang (Lapeyrouse, Dombes, Ain) ;
Gletterens, lieterins en 1239, glicterens, licterens, lieterens et lyetorens en 1343, lieterens en 1356, gletterens en 1403, Lieterens en 1406, glieterens en 1422, glecterens en 1520, Lietterens en 1755, commune et village (District de la Broye, Fribourg).
Probablement de même origine :
Gletterin, lieu-dit (Coffrane, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel).


Glargin
Hameau de la commune de Belmont-Luthézieu (Valromey, Ain), Clargins et Glargins en 1345, nom d´origine burgonde, peut-être de même origine que Clarens, avec sonorisation du son [k] en [g].

Glatigny
Quartier de la ville de Payerne (Vaud), Glatignie en 1242, puis Tigny, du nom de domaine d´origine gallo-romaine *Glatiniacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice *Glat[t]inius, peut-être variante de Clattinius.
Voir aussi Tigny.


Glèbe
Français glèbe, au Moyen Âge « terre, domaine auquel un serf était attaché et avec lequel il était vendu », aujourd´hui « champ, terre qu'on cultive », ancien français glebe, « motte », latin glaeba, gleba, « motte de terre, sol », puis « impôt sur la terre ».
Ruisseau du Glèbe cours d´eau affluent de la Glâne (Le Glèbe, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Glèbe, nouvelle commune du district de la Sarine (Fribourg), qui regroupe les anciennes communes d´Estavayer-le-Gibloux, Rueyres-Saint-Laurent, Villarlod et Villarsel-le-Gibloux, nommée d´après le cours d´eau qui la traverse.

Gléresse
Commune et village du district de Nidau (Berne), Lieresse en 1178, Liersi en 1229, Lieresce en 1234, Lierece en 1256, Lierescy et Lyerece en 1311, Lyeresce en 1357, Glieressy en 1354, Gleresce en 1381, nom allemand Ligerz et Liegerche en 1218, Ligertze en 1230, Ligerce en 1236, Ligretz en 1319, Liegresce en 1370, Legeritz en 1371 ; le nom français pourrait être un dérivé du latin glarea, glaria, « gravier, gros sable », avec le suffixe -esse, et le nom allemand une métathèse du nom français [Jaccard].
Bois de Gléresse, forêt (Courchavon, district de Porrentruy, Jura) ;
Métairie de Gléresse et Petite Gléresse, maisons isolées (Corgémont, district de Courtelary, Jura bernois).

Glérolles
Village vaudois du bord du Léman, commune de Saint-Saphorin, district de Lavaux, anciennement Glerola, Gleroula et Gleyrola, détruite en 563 par le raz-de-marée causé par l´éboulement du Tauredunum, reconstruite plus haut sous le nom de Saint-Saphorin. Le château du même nom date de 1160 environ et s´est nommé Glérole, Glérolaz, Gléraulaz, Gléroule et Gléroulaz. Nom dérivé du latin glarea, glaria, « gravier, gros sable », avec le suffixe diminutif -ole.

Gleteins, Glettin
Gleteins, hameau et château de la commune de Jassans-Riottier (Trévoux, Dombes, Ain), De Gleten en 1066, Gletens en 1258, Li chastels de Gleytens en 1299-1369, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Glitingos, « chez les Glitingi », dérivé du nom propre Glita, du germanique *glit, « briller » [Perrenot].
Par transfert, ce château ayant appartenu aux sires de Gleteins :
Glettin, Glettins en 1536, ancien château, lieu-dit (Tramoyes, Dombes, Ain).


Gling-Gling
Lieu-dit de la commune de Morat (District du Lac, Fribourg), probablement une onomatopée.

Glion
Village vaudois de la commune de Montreux (District de Vevey, Vaud), Glyon en 1764, peut-être du gaulois *glanna.

Glis
Village de la commune de Brigue-Glis, district de Brigue (Valais), Glisa en 1231, Glise en 1309, Gliss en 1906, du latin populaire eclesia, latin ecclesia, « église ».

Glottens
Lieu-dit de la commune de Bière, district d´Aubonne (Vaud), nom d´origine burgonde, dériverait d´un primitif *Liotingos, « chez les Liotingis », dérivé du nom propre Lioht [Jaccard], « celui qui illumine, brillant », ancien haut allemand lioht, germanique *leuhad, « lumière ».

Glovelier
Commune et village jurassiens du district de Delémont, Lolenviler en 1139, Lovilier en 1148, Lovilir en 1161, Loyvilir en 1173, Loviler en 1179, Loveiller en 1189, Loviller en 1248, nom allemand actuel Lietingen et Lioltinguen en 1184, Lioltingen en 1241, Leoltingen en 1264. Selon Besse ce nom viendrait de l´anthroponyme germanique *Liubolt, soit avec le suffixe -velier pour la version française, soit d´un primitif *Liuboltingos, « chez les Liuboltingi » pour la version allemande.

Glü
Alpage de la commune de Inden, district de Loèche (Valais), forme alémanisée au XVème siècle de ou cloux, « au clos » [Guex].

Glutières
Hameau de la commune d´Ollon, district d´Aigle (Vaud), Lietery en 1320, peut-être de même origine que Liet, « terrain humide, boueux », avec le suffixe collectif -ery.

Go, Gor, Gordanne, Gordes, Gore,
Gort, Gougra, Gour, Goura, Gourd,
Gourde, Gours, Gourze, Gurles
Flaques d´eau retenues par des petits barrages de carbonate de calcium, le long d´un cours d´eau, étang, mare, par extension torrent. Patois jurassien go, goé, « flaque d´eau », vieux français gord, gourd, « partie d´un cours d´eau aménagée pour que le courant n´y soit pas trop rapide, par exemple pour y laver le linge, ou comme retenue pour un moulin ; pièce d´eau poissonneuse, cascade, gouffre, tourbillon », go, gour, « bas-fond du lit d´une rivière, d´une mare », ancien français gord, gort, gourt, gurt, « gouffre, abîme », roman gore, gour, gourd, goure, gourg, latin populaire *gorga, latin gurges, « tourbillon, gouffre, abîme, eaux profondes », gaulois *gorto « trou d´eau ». Il faut aussi noter le gaulois gortia, « enclos, haie », dont certains toponymes comme Gort pourraient aussi dériver.
Go d´Ameré, petit point d´eau (Boécourt, district de Delémont, Jura) ;
Gor du Vauseyon, chute d´eau (Ville de Neuchâtel) ;
La Gordanne, cours d´eau affluent de l´Eau Noire, La Gordanne et Grande Gordanne, domaines (Féchy, district d´Aubonne, Vaud) ;
Château de Gordes, bastida Vallis Sancti Stephani et batia nova de Valle au XIIIème siècle, Laval-sur-Gordes au XVIIIème siècle, château (Laval, Belledonne, Isère) ;
Le Gore Virat, cours d´eau affluent du Gaibiat (Corcelles, district de Moutier, Jura bernois) ;
Le Gort, hameau (Chardonne, district de Vevey, Vaud) ;
La Gougra, cours d´eau affluent de la Navisence (Val d´Anniviers, Valais) ;
Le Gour, lieu-dit (Contrevoz, Bugey, Ain) ;
Le Gour Bleu, vasque (Cascades du Hérisson, Jura) ;
Gour de Comborsin, étang (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud) ; (Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Gour Dessous et Gour Dessus, maisons isolées (Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Goura, alpage, a peut-être la même origine (Savièse, district de Sion, Valais) ;
Gourd de la Plane, alpage (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Gourde d´Andagne, ravin (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Vers les Gours, lieu-dit près de deux étangs (Montagny, district de la Broye, Fribourg) ;
Gourze, Mons Gurgii en 1140, Goursi en 1316, Goursiz en 1397, hameau de la commune de Forel, et Tour de Gourze, mentionnée en 1279, à la limite des communes de Cully, Forel et Riex (District de Lavaux, Vaud) ;
Les Gurles, zône de hauts-marais, a peut-être la même origine (Sâles, district de la Gruyère, Fribourg).
Voir aussi Beaugourd, Gorge, Grandgourt.


Gobalet, Gobalette
Patronyme Gobalet.
Gobalet, alpage (Neirivue, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).
Par féminisation :
La Gobalette, alpage (Vallon de l´Hongrin, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).


Gobat, Gobats, Gobet, Gobetta
Patronyme Gobet, variante jurassienne Gobat, sobriquets, de l´ancien français gobet, « vain, vaniteux », diminutifs de gobe, même sens.
Champ de Gobat, lieu-dit (Romont, district de Courtelary, Jura bernois) ;
La Côte Gobat, maisons isolées (Reconvilier, district de Moutier, Jura bernois) ;
Es Gobats, maisons isolées (Crémines, district de Moutier, Jura bernois) ;
Chalet à Gobet, hameau dont le nom viendrait de Jean Gubet, syndic en 1448 (Lausanne, Vaud).
Par féminisation du patronyme Gobet :
La Gobetta, alpage (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg), nom monté au Vanil de la Gobetta, la plus septentrionale des Pucelles (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg, et Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud).


Gobelet
Maison isolée du vignoble, commune de Mont-sur-Rolle (District de Rolle, Vaud), peut-être par allusion à la taille de la vigne dite en gobelet.

Godat
Patronyme jurassien Godat, « fabricant de godets, vases à boire sans pied ni anse » [Montandon].
Cerneux-Godat, avec le patronyme Godat, hameau (Les Bois, district des Franches-Montagnes, Jura).

Gode, Godey, Goille, Goilles, Goillet,
Goillets, Goillette, Goli, Goliassons, Golier,
Golières, Golliat, Gollie, Gollier, Gollies,
Golliet, Golliets, Golliez, Gollion, Gouille,
Gouilles, Gouillons, Goye, Goyers
Flaque d´eau, dépression pleine d´eau, mare, étang. Voir gouille.
Mots régionaux goille, gouille :
Moulin de la Goille, finem de Golles en 1017, Golli en 1205, de Goiles vers 1240, Goylies en 1257, Goiles en 1867, emplacement d´une ancienne léproserie [Martignier] (Mollens, district d´Aubonne, Vaud) ;
La Goille au Cerf, lieu-dit, buvette (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Goilles, alpage (Verrayes, vallée d´Aoste) ;
Les Goilles, hameau (Misery-Courtion, district du Lac, Fribourg) ;
La Gollie, lieu dit (Corcelles-le-Jorat, district d´Oron, Vaud) ;
Les Gollies, ferme et étang (Marlieux, Dombes, Ain) ;
La Gouille, hameau près d´un étang (Arolla, Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
La Gouille, lieu dit au-dessus de la jonction des glaciers de Tseudet et de Valsorey, où se trouvait jusqu´au début du XXème siècle un petit lac glaciaire, dont le nom est monté au Mont de la Gouille, sommet, 3212m, au Col de la Gouille, 3150m, et à l´Arête de la Gouille, 3580m (Valsorey, Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
La Gouille, Goillia et La Golly en 1402, Les Gollies en 1538, ancienne localité détruite (Bâgé-la-Ville, Bresse, Ain) ;
La Grande Gouille, étang au bord du lac de Neuchâtel (Estavayer-le-Lac, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Grandes Gouilles, hameau (Mijoux, Valserine, Pays de Gex, Ain) ;
Grand´Gouilles, lieu-dit avec lacs temporaires (Savièse, district de Sion, Valais) ;
Tête des Gouilles, petit sommet, 2351m (Finhaut, district de Saint-Maurice, Valais).

Avec les suffixes diminutifs -et, -ette :
Le Goillet, lieu-dit, petit lac (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais) ;
Montagne Goillet, alpage près de petits lacs de montagne, nom passé au Lac Goillet, lac artificiel (Breuil, Valtournenche, vallée d´Aoste) ;
Les Goillets, lieu-dit en forêt (Thônes, Bornes, Haute-Savoie) ;
La Goillette, étang annulaire (Noréaz et Prez-vers-Noréaz, district de la Sarine, Fribourg) ;
Creux Golliet, lieu-dit en forêt (Plateau des Glières, le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Golliets, lieu-dit en forêt (Arthaz-Pont-Notre-Dame, Annemasse, Haute-Savoie).

Avec les suffixes collectifs -er, -ère :
Le Golier, lieu-dit en forêt (La Rivière-Enverse, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Gollier, alpage (Vallée des Glaciers, Les Chapieux, Savoie) ;
Les Golières, hameau (Chavanod, Annecy, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif -ez :
Les Golliez, lieu-dit (Eclépens, district de Cossonay, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -on :
Gollion, Gollun en 1228, Gollon en 1235, Goillon en 1453, commune et village (District de Cossonay, Vaud) ;
Iles aux Gouillons, lieu-dit (Port-Valais, district de Monthey, Valais).

Avec le suffixe augmentatif ou péjoratif -asse et le suffixe diminutif -on :
Les Goliassons, lieu-dit en forêt (Reyvroz, Chablais, Haute-Savoie).

Patois valaisans goli, goye, même sens :
Goli des Otanes, petit lac (Lourtier, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Vers la Goye, pâturage près de deux étangs (Trient, district de Martigny, Valais) ;
Les Goyers, lieu-dit (Verchaix, Faucigny, Haute-Savoie).

Patois valdôtain goillà, qui désigne un réseau de gouilles :
Grand Golliat, parfois écrit Grand Goliath par remotivation, sommet sur la frontière italo-suisse, 3238m, et Petit Golliat, sommet, 3227m, nom monté d´une flaque du coté italien, au lieu-dit Plan de Golliat (Val d´Entremont, Valais, et Val Ferret, vallée d´Aoste).

Forme valaisanne de goille, par mutation patoise du son [l] mouillé en [d] :
Gode Tsapelette, étang (Bourg-Saint-Pierre, Val d´Entremont, Valais).

Avec le suffixe collectif -ey :
Godey, hameau près de petits lacs (Derborence, Conthey, Valais).

Voir aussi Godegotte.


Godegotte
Mare temporaire de la combe de Drône, commune de Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont (Valais), en patois gode agota, « gouille tarie », petite mare tarie de bonne heure en été [Guex], nom composé de Gode et agota. Nom monté à la Pointe de Godegotte, sommet, 2749m.

Godioz
Hameau de la commune d´Allein (Vallée d´Aoste), du patronyme Godioz attesté dans la région.

Goenne, Gouenna, Goune
Peut-être du celtique *windo-, « blanc », qui a donné le breton gwenn, même sens.
La Goenne, sommet, 2174m (Chaîne des Aravis, Haute-Savoie) ;
La Gouenna, maison isolée, pourrait aussi être une féminisation d´un patronyme Gouen rare et disparu (Grolley, district de la Sarine, Fribourg) ;
La Goune, élévation, 1087 (Le Lieu, Vallée de Joux, Vaud).

Golards
Les Golards, hameau de la commune du Glèbe (District de la Sarine, Fribourg), avec un patronyme Golard, voir Golâ.

Golaye
La Golaye, maison isolée en clairière de la commune de Nods (District de la Neuveville, Jura bernois), par féminisation d´un patronyme Golay.

Goléron
Petit trou, diminutif du patois gola, « gueule, ouverture, gorge de montagne », voir le mot régional Goléron.
Goléron, lieu-dit (Praz-sur-Arly, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Col du Goléron, passage (Gex, Pays de Gex, Ain).

Golet, Goletta, Golette
Probablement du patronyme Golet, de même origine que Golet.
Chemin du Clos à Golet (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg).
Par féminisation :
La Goletta ou La Golette, maison isolée (Farvagny, district de la Sarine, Fribourg) ;
La Golette, maison isolée (La Folliaz, district de la Glâne, Fribourg).


Goliard
Patronyme Goliard, de l´ancien français goliart, « glouton, débauché ». « Au Moyen Age, un goliard était un étudiant ou un clerc vagant (clerici vagantes) qui par provocation affichait une grande gaieté et un certain cynisme dans les propos. Les goliards dénoncent les abus de l´Eglise ou chantent l´amour en termes parfois fort osés. » [Pascal Bacro 2004].
Champs Goliard, hameau (Constantine, district d´Avenches, Vaud).

Golisse
La Golisse, hameau de la commune du Sentier (Vallée de Joux, Vaud), dérivé de Colisses par sonorisation [Jaccard].

Goly
Combatte Goly, lieu-dit de la commune du Bémont (District des Franches-Montagnes, Jura), probablement avec un patronyme Goly.

Goms
Région et district valaisan de la haute vallée du Rhône, à l´origine seulement la région de Münster, apud Gomes en 1272, Gome de Monasterio en 1382, puis tout le dizain : desenum Gomesianum, enfin toute la vallée dès le XVème siècle : vallis Comesii en 1403, Gombs en 1906, nom français Conches.

Goncelin
Canton, commune et village du Grésivaudan (Arrondissement de Grenoble, Isère), Goncelinum vers 1095, Gonzelinum au XIème siècle, Goncellin et Gonezolinum au XIVème siècle, Gonsolinum au XVème siècle, d´un anthroponyme germanique Guncelin latinisé en Goncelinus [Bouvier].

Goncerue
La Goncerue, ferme isolée de la commune de Longirod (District d´Aubonne, Vaud), sans doute par féminisation d´un patronyme Goncerut attesté.

Gond
Mont Gond, sommet, 2710m, et Petit Mont Gond, sommet, 2696m, commune de Conthey (Valais), Mont Gond, sommet, 2667m, (Nendaz, district de Conthey, et Isérables, district de Martigny, Valais), pourraient venir d´une ancienne acception de gond, « enfoncé », qu´on retrouve dans le français « engoncé ». Ces sommets sont en effet loin de la plaine du Rhône.

Gondo
Hameau de la commune de Simpln-village (District de Brigue, Valais), nom que Jaccard rapproche d´un romanche gonda, « éboulement de rochers ».

Gondoux
Patronyme qui pourrait venir du germanique *gunþiô, « combat ».
Gondoux, hameau (Eclépens, district de Cossonay, Vaud).

Gondran
Patronyme Gondran, de l´anthroponyme germanique *Guntram, « fort au combat », du germanique *gunþiô, « combat », et burgonde *rams, germanique ram[m]a, « fort ».
En Gondran, maisons isolées (Autigny, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Gondran, maisons isolées en clairière (Bovernier, district de Martigny, Valais).

Gonelles
Les Gonelles, hameau et vignes de la commune de Corseaux (District de Vevey, Vaud), pourrait faire allusion au poisson nommé « gonelle » (Pholis gunnelus), mais c´est un poisson de mer.

Gonrade
La Gonrade, ruine de la Valserine, commune de Gex (Pays de Gex, Ain), du nom d´un propriétaire Gonrad.

Gonti, Gonty
Patronymes Gonti, Gonty, variantes de Gontier, forme francisée de Gunther, de l´anthroponyme germanique Gundhari, « le guerrier du combat », ancien haut allemand gund, germanique *gunþiô, « combat », et ancien haut allemand hari, germanique *harja, « guerrier ».
Le Gonti, maison isolée (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Le Gonty, lieu-dit (Bussy, district de la Broye, Fribourg).

Gontsettes
Les Gontsettes, ferme isolée de la commune de Cerniat (District de la Gruyère, Fribourg), par féminisation d´un patronyme Gonseth originaire du pays de Gessenay, probablement issu de l´anthroponyme germanique Gunzo, « combat ».

Gorandières
Les Gorandières, alpage de la commune de la Giettaz (Val d´Arly, Savoie), par féminisation d´un patronyme Gorand attesté.

Gorge, Gorges, Gures, Guret, Gurraz,
Gurrets
Gorge, endroit reserré et encaissé d´une vallée, où l´eau se précipite. Ancien français gurgite, « canal », latin populaire *gorga, latin gurges, « tourbillon, gouffre, abîme, eaux profondes ».
Français gorge, « ouverture étroite, passage resserré ; vallée étroite, encaissée », bas latin gorgia, « gorge » :
La Gorge, hameau (Montaimont, La Chambre, Maurienne, Savoie) ;
Les Gorges, lieu-dit (Dorénaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Gorges du Mont, lieu-dit (Finhaut, district de Saint-Maurice, Valais).

Mots régionaux gurra, gurre, « gorge profonde et longue en forte pente à son amont » [Pégorier], bas latin goura, gura, « gorge » :
Les Gures, petit chaînon (862m) entre l´ancien lit de l´Arve (où passe l´autoroute) et son lit actuel, entre Servoz et Chedde (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Gurraz, La Guraz en 1610, La Gura en 1634, nom monté au Col de la Gurraz, aux Glaciers de la Gurraz et au Mont de la Gurraz (Villaroger, Tarentaise, Savoie).

Avec le suffixe diminutif -et :
Le Guret, hameau (Les Houches, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Cascades des Gurrets (Le Fer à Cheval, Sixt, Faucigny, Haute-Savoie).


Gorgé
Clos Gorgé, maison isolée de la commune de Delémont (Jura), avec le patronyme Gorgé.

Gorgier
Commune et village neuchâtelois sur la rive du lac de Neuchâtel, Corgie en 1252, Gorgier en 1260, Gorgie en 1340, Gourgier en 1398, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Gordiacum, Gorgiacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice gallo-romain Gorgius, nom dérivé de gorgo-, terme de nom propre gaulois, ou de Gordius, nom porté par le premier roi de Phrygie, auteur du fameux « noeud gordien ».

Gorgnes
Les Gorgnes, lieu-dit de la commune de Vionnaz (District de Monthey, Valais), mot patois gorgne, « ornière ».

Gorgollion, Gourgouillon
Nom composé de Gor, Gour et de Gollion, Gouillon.
Gorgollion, lieu-dit de Glion (Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Gorgollion, maisons isolées (Niévroz, Dombes, Ain) ;
Le Gourgouillon, ancien lieu-dit (Saint-Martin-Le-Châtel, Bresse, Ain).

Gormande
La Gormande, ferme isolée de la commune de La Roche (District de la Gruyère, Fribourg), anciennement La Gourmandaz, par féminisation d´un patronyme Gormand, peut-être d´un sobriquet gourmand.

Gorres
Lieu-dit de la commune de Vionnaz (District de Monthey, Valais), dans la plaine, peut-être de l´ancien français gore, gourre, « truie ».

Gorret
Plan Gorret, hameau de la commune de Courmayeur (Vallée d´Aoste), du patronyme Gorret attesté dans la région.

Gorrevod
Commune et village de la Bresse (Pont-de-Vaux, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), Terra de Correvoldo en 1096-1124, Gorrevolt vers 1170, Ecclesia de Gorrevot en 1250, Gorrevout en 1325, etc., probablement de même origine que Correvon.

Gossens
Commune et village vaudois du district d´Yverdon, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un anthroponyme germanique Gozzo, de même origine que l´ethnonyme Gauti, « Goths ».

Gotale, Gotalle, Gôtattes, Gotau, Goteron,
Gotetta, Gotta, Gottala, Gottalle, Gottau,
Gottaule, Gottaz, Gotte, Gottes, Gottetaz,
Gottettaz, Gottettes, Gottex, Gottie, Gottisse,
Gotto, Goutte, Gouttes, Gouttettes, Guttet
Du patois gotta, signifiant « goutte », toponyme évoquant une petite source qui coule goutte à goutte, un petit ruisseau, du bas latin gota, gotale, « petite source », latin gutta, « petite partie d´un liquide ».
Le Gotau, maison isolée (Saint-Martin, district de la Veveyse, Fribourg) ;
La Gotta, hameau (Villorsonnens, district de la Glâne, Fribourg) ;
La Gottaz, lotissement (Tolochenaz, district de Morges, Vaud) ;
Gotte, pâturage (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais) ;
Sur la Gotte, lieu-dit en forêt (Ursy, district de la Glâne, Fribourg) ;
Les Gottes, hameau, et Bois des Gottes, forêt (Chénens, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Grand Gottex et Le Petit Gottex, des Gotes vers 1410, De Gottez en 1439, Les Gottets en 1845, Les Gottes en 1911, maisons isolées (Saint-Didier-d´Aussiat, Bresse, Ain) ;
Gottie, lieu-dit (Salins, district de Sion, Valais) ;
Le Gotto, cours d´eau affluent du Fochaux (Vuisternens-devant-Romont, district de la Glâne, Fribourg).
Avec le suffixe diminutif -ette :
Gottettes, lieu-dit en forêt (Croy, district d´Orbe, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -etaz, -etta :
Gotetta, lieu-dit (Baar, Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
La Gottetaz, hameau, et Fin de la Gottetaz, lieu-dit (Saint-Paul-en-Chablais, Chablais, Haute-Savoie) ;
La Gottettaz, quartier (Lausanne, Vaud).

Avec les suffixes diminutifs -ala, -ale, -alle, -au :
Gotale, maisons isolées (Villeneuve, district d´Aigle, Vaud) ;
La Gottala, maisons isolées (Albeuve, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Gotalle ou Gottala, maison isolée (Arconciel, district de la Sarine, Fribourg) ;
La Gottalle, hameau (Bonvillars, district de Grandson, Vaud) ;
Le Gottau, maison isolée (Siviriez, district de la Glâne, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif -aule :
La Gottaule, maison isolée (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec le suffixe collectif -isse :
Les Gottisses, hameau (Châtel-sur-Montsalvens, district de la Gruyère, Fribourg).

Mot régional neuchâtelois et jurassien goutte, « petite source de surface » :
Rue de la Goutte d´Or, du nom d´une fontaine, nom récent (Bôle, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Les Gouttes, lieu-dit (La Sagne, district de la Chaux-de-Fonds, Neuchâtel).

Avec le suffixe diminutif -ette :
Les Gouttettes, maison isolée en clairière (Buttes, district du Val-de-Travers, Neuchâtel).

Avec le suffixe diminutif jurassien -atte :
Les Gôtattes, lieu-dit (Court, district de Moutier, Jura bernois).

Avec le suffixe -eron :
Le Goteron, maison isolée (Misery-Courtion, district du Lac, Fribourg).

Forme alémanisée au XVème siècle :
Guttet, Gottet en 1357, village (Guttet-Feschel, district de Loèche, Valais).


Gothard
Le Gothard, hameau de la commune de Bellentre (Tarentaise, Savoie), d´un anthroponyme germanique qui signifie « fort avec Dieu », du vieil haut allemand got, germanique *guda, « dieu », et *hardu, « fort ».

Gotra, Gotreu, Gottrau, Gottrausaz, Gottrause,
Gottreux, Goutreuse, Goutreux
Nom donné à des pâturages formant une éminence plus ou moins arrondie, par métaphore du patois gotraou, ancien français goitereux, goitreux, goytreux, « goitreux », ancien français goitron, gottron, goutron, « gorge, gosier ; goitre », du latin vulgaire *gutturionem, accusatif de *gutturio, latin guttur, « gorge, gosier ».
La Gotra, lieu-dit en forêt (Martigny, Valais) ;
Le Gotreu, épaulement en forêt (Martigny, Valais) ;
Sur Gottrau, maison isolée (Echarlens, district de la Gruyère, Fribourg).
Peut-être de même origine :
Gottreux, lieu-dit (Corbeyrier, district d´Aigle, Vaud) ;
La Goutreuse, hameau (La Baume, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
Champs Goutreux, lieu-dit (Puplinge, Genève).

Par féminisation du patronyme Gottraux de même origine :
La Gottrausaz, alpage (Les Diablerets, district d´Aigle, Vaud) ;
La Gottrause, lieu-dit (Crissier, district de Lausanne, Vaud).


Gottefrey
Hameau de la commune de Saxon (District de Martigny, Valais), Gotefrez en 1190, Gotefredus en 1279, Gottfrey en 1906, « source froide », composé de Gotte et d´un mot patois frey dérivé du latin frigidus, « froid ». Pour Jaccard, c´est un dérivé de l´anthroponyme germanique Gottfried.

Gottéron
Le Gottéron ou Le Gotteron, cours d´eau affluent de la Sarine et vallée où coule ce ruisseau (Fribourg, district de la Sarine, Fribourg), noms allemands Galterum en 1233, Galterron en 1397, Galteron en 1406, aujourd´hui Galternbach, aussi Galtera, Galterenbach, Galtern, et pour le ravin Galterengraben, et Côtes du Gottéron, nom que Aebischer fait venir d´un ancien *Caldarione, du latin caldaria, « chaudron », et qui désigne une vallée encaissée, voir Chauderon.

Gottu, Gotty
Du patois fribourgeois gotu, qui désigne un endroit où le terrain est boueux à cause d´une eau qui coule.
Gottu d´Avau, lieu-dit en forêt (Marsens, district de la Gruyère, Fribourg).
Avec le suffixe collectif -y :
Le Gotty, maison isolée (Marsens, district de la Gruyère, Fribourg).

Probablement de même origine :
Gotty, hameau (La Clusaz, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).


Goubelin
Hameau en clairière de la commune de Morgex (Vallée d´Aoste), sans doute rien à voir avec le lutin connu sous ce nom en Normandie, mais probablement un patronyme.

Goudebas
Les Goudebas, lieu-dit marécageux de la commune des Brenets (District du Locle, Neuchâtel), Gudevaz en 1304, Gudebat en 1359, Gondebach en 1454, origine inconnue.

Gouet
Gouet, nom commun d´une plante de la famille des aracées (Arum sp.). Latin vulgaire *gubius, variante du bas latin gubia, « burin, gouge ».
Le Gouet, maisons isolées en clairière (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Gouet d´en Bas et Le Gouet d´en Haut, alpages (Saint-Gervais-les-Bains, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Gouguillettes
Les Gouguillettes, vigne de la commune de Boudry (Neuchâtel), Gouguellita en 1695, en Gouguilleta en 1751, aux Gouguillettes en 1808, d´un patronyme attesté Goguillet, sobriquet de joyeux personnage, de l´ancien français gogue, « réjouissance, liesse », qui a donné le français goguette.

Goumin, Goumoënche, Goumoens, Goumoëns-la-Ville, Goumoëns-le-Châtel,
Goumoëns-le-Jux, Goumois
Noms d´origine burgonde qui dériveraient d´un primitif *Gudemôdingos, « chez les Gudemôdingi », dérivé du nom propre Gudemod, « inspiré par dieu » [Perrenot], burgonde *guþs, germanique *guda, « dieu », et burgonde moþs, « courage », germanique *môda, « humeur ».
Essert Goumin, hameau (Ursy, district de la Glâne, Fribourg) ;
La Goumoënche, ancien lieu-dit dont le nom reste à un chemin, par féminisation d´un patronyme Goumoëns (Lonay, district de Morges, Vaud) ;
Pré Goumoens, lieu-dit (Curtilles, district de Moudon, Vaud) ;
Planches Goumoens, lieu-dit (Corcelles-sur-Chavornay, district d´Orbe, Vaud) ;
Goumoëns-la-Ville, Guimuens li Vila en 1228, Gomuens en 1141, Gumuens en 1142, Gommens et Gummens en 1154, Gomoëns en 1177, Gommuans en 1218, Gomoans en 1220 aussi Gumoyns, commune et village (District d´Echallens, Vaud) ;
Goumoëns-le-Châtel, castrum Gomoens en 1097, Gumuens li Chastez en 1228, aujourd´hui Saint-Barthélemy, commune et village (District d´Echallens, Vaud) ;
Goumoëns-le-Jux, anciennement Le Crau et Gumoens lo Jux en 1447, Gumuens le Juz en 1448, aussi Goumoëns-le-Joux, avec l´adverbe ancien français ju, jus, « en bas », bas latin jusum, « en bas, à terre », du latin deorsum, « vers le bas », cette localité étant située plus bas que Goumoëns-la-Ville, commune et village (District d´Echallens, Vaud) ;
Goumois, Gamoensis ecclesia ou Gomoensem ecclesiam en 1177, Goumoëns et Gumoëns en 1257, communes suisse (District des Franches-Montagnes, Jura), et française (Maîche, Doubs), et village à cheval sur le Doubs et la frontière, commune partagée par le Traité de Vienne de 1815.

Goupiron
Maisons isolées de la commune de Montracol (Bresse, Ain), Corpiron en 1417, Courpiron en 1847, nom composé de curtis et d´un patronyme comme Piron, avec sonorisation du son [k] en [g].

Gourdans
Château et hameau de la commune de Saint-Jean-de-Niost (Bresse, Ain), Ecclesia de Gordanis en 1183, Gordans vers 1194, Gourdan au XVIIIème siècle, nom d´origine burgonde.

Gourdinaudes
Les Gourdinaudes, lieu-dit de la commune de Cugy (District de la Broye, Fribourg), probablement par féminisation d´un patronyme Gourdin.

Gourtsalles
Lieu-dit de la commune de Cressier, district du Lac (Fribourg), peut-être un composé de Gourd, « étang », et de Salle, « replat ».

Gousset
Le Gousset, lieu-dit de la commune de la Brévine (District du Locle, Neuchâtel), soit d´un patronyme Gousset, soit dans le sens de creux, français gousset, « petite poche ».

Goûter
Dôme du Goûter, sommet, 4303m (Massif du Mont-Blanc, Haute-Savoie), où le passage du Soleil indique l´heure du goûter (vers 16h à 18h) pour Chamonix. Nom passé à l´Aiguille du Goûter, 3863m.

Goyard, Goyarde
Patronyme Goyard, de l´ancien français goyard, « sorte de serpe ou de couteau », voir le mot régional goyarde.
Goyard, maisons isolées (Montagnat, Bresse, Ain) ;
La Goyarde, maisons isolées (Saint-Trivier-de-Courtes, Bresse, Ain).

Grabe, Grâbe, Grabille, Grâbo, Grabou,
Grabret, Graubes
Pente pierreuse se terminant par un ravin, mots patois issus par francisation de l´allemand Graben, « fossé, tranchée » [Bossard].
La Grabe, lieu-dit (Bourrignon, district de Delémont, Jura) ;
Le Grabe, cours d´eau affluent de la Suze (Courtelary, Jura bernois) ;
Le Grabe, colline et maison isolée (Hauterive, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Grâbe, maison isolée (La Roche, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Le Grâbo, hameau (Le Mouret, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Grabou, maisons isolées (Montagny, district de la Broye, Fribourg) ;
Le Grabou, maison isolée près d´un ravin (Misery-Courtion, district du Lac, Fribourg) ;
Grabret, hameau, peut-être de Graber, « fossoyeur » (Donneloye, district d´Yverdon, Vaud) ;
Les Graubes, lieu-dit (Delley-Portalban, district de la Broye, Fribourg).
Avec le suffixe diminutif -ille :
La Grabille, hameau (Delley-Portalban, district de la Broye, Fribourg).


Grächen, Graindgeattes, Granaz, Grandzasse, Grandze,
Grange, Grangeattes, Grangeaz, Grangerie, Grangerse,
Granges, Granges-de-Vesin, Granges-d´Oex, Granges-sous-Trey, Granges-sur-Marly,
Grangettaz, Grangette, Grangiet, Grantscheten, Granzettes,
Grenchen, Greng, Grenilles
Voir le terme grange.
Français grange :
La Grange, hameau (Chavannes-sur-Reyssouze, Bresse, Ain) ;
Grange des Bois, Grange des Bois Dessous et Grange des Bois Dessus, hameaux (Cugy, district de la Broye, Fribourg) ;
Grange des Moines, La Grange aux Moines en 1911, maisons isolées (Songieu, Valromey, Ain) ;
Allée de la Grange Maman, Les homes de Maman en 1414, Une grange appellée Maman en 1563, La Grange-Maman, ferme, en 1911 (Saint-Denis-lès-Bourg, Bresse, Ain) ;
Grange Vieille, lieu-dit (Brénod, Haut-Bugey, Ain) ;
Les Granges, hameau (Salvan, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Granges, in monte Grangensi au XIème siècle, Granges en 1182, Granies en 1219, Grangia au XIIIème siècle, nom allemand Gradetsch et Gradensche en 1269, village (Sierre, Valais) ;
Granges, Granges en 1325, Grainges en 1394, De Grangiis en 1419, Grangia en 1655, ancienne commune et village (Matafelon-Granges, Haut-Bugey, Ain) ;
Granges-de-Vesin, hameau à proximité de Vesin (Les Montets, district de la Broye, Fribourg) ;
Granges-d´Oex, hameau (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Granges-sous-Trey, hameau (Trey, district de Payerne, Vaud) ;
Granges-sur-Marly, hameau (Pierrafortscha, district de la Sarine, Fribourg).

Forme patoise :
La Grangeaz, hameau (Lullin, Chablais, Haute-Savoie).

Diminutifs avec les suffixes -et, -ette, ancien français graingate, grainjatte, grainjette, grangete, grangette, « petite grange », forme patoise -ettaz :
La Grangettaz, maison isolée (Mâcot-la-Plagne, Tarentaise, Savoie) ;
La Grangette, hameau (Pizy, district d´Aubonne, Vaud) ;
Les Grangettes, de Grangetes en 1147-1154, commune et village (District de la Glâne, Fribourg) ;
Les Grangettes, hameau (Noville, district d´Aigle, Vaud) ;
Grangiet, maison isolée (Hérémence, district d´Hérens, Valais).

Par mutation patoise du son [j] en [dz] ou [z] :
Crouye Grandze, alpage (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Les Granzettes, alpage (Mollens, district de Sierre, Valais).

Avec le suffixe péjoratif -asse :
Grandzasse, alpage (Valpelline, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe diminutif jurassien -atte :
Les Graindgeattes, probablement une forme patoise de Grangeattes, hameau (Bourrignon, district de Delémont, Jura) ;
Les Grangeattes, hameau (Bourrignon, district de Delémont, Jura).

Diminutif avec le suffixe -ille, issu du latin vulgaire *granicula, « petite grange » :
Grenilles, Granecglis en 929, Grenegles en 1180, Grenelles en 1244, Greneles en 1264, Grenillies en 1318, Grinillies en 1411 [Aebischer], hameau, ancienne commune (Farvagny, district de la Sarine, Fribourg).

Probablement une forme patoise de même origine :
Grangerse, lieu-dit (Syens, district de Moudon, Vaud).

Ancien français grangerie, « office de grangier, garde d´une propriété », de grangier, « métayer », ou par féminisation d´un patronyme Grangier :
La Grangerie, maison isolée (Les Clefs, Bornes, Haute-Savoie).

Forme patois valdôtaine :
Granaz ou Grana, alpage (Ayas, vallée d´Aoste).

Formes alémanisées :
Grächen, Grachan en 1210, Granchon, Granges, Grescon en 1250, De Grangiis en 1295, Grenekun en 1303, Grenkun en 1307, Grenke en 1323, nom alémanisé, commune et village (District de Viège, Valais) ;
Grantscheten, probablement une forme alémanisée de Grangettes, lieu-dit (Loèche-les-Bains, district de Loèche, Valais) ;
Grenchen, Granechum et Grenchon en 1131, nom français actuel Granges et in Grangiis en 1100, Grangis en 1185, commune et village (District de Lebern, Soleure) ;
Greng, Grangiis, Gruent et Groin en 1349, aussi Greing en 1906, commune, Greng Dessous et Greng Dessus, hameaux (District du Lac, Fribourg).

Voir aussi Grange-la-Battiaz, Grangeneuve, Granges-Paccot, Granges-Philing, Groins.


Grach´Net, Grassenières, Grassonet, Grassonière, Gressoney
Du patois grasson, « cresson » [Boyer].
Avec le suffixe collectif -ière, ou d´un patronyme Grasson, avec le suffixe de propriété -ière :
Les Grassenières, maison isolée, et Torrent des Grassenières, affluent du Bon Nant (Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
La Grassonière, hameau (Bellevaux, Chablais, Haute-Savoie).

Avec les suffixes collectifs -et, -ey :
Le Grassonet, hameau (Argentière, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Gressoney, vallée avec les communes de Gressoney-Saint-Jean et Gressoney-la-Trinité, anciennement Chrescheneye, noms walsers Greschoney ou Creschnau (Vallée d´Aoste).

Probablement une forme patoise de Grassonet :
Le Grach´Net, lieu-dit (Saint-Jean-d´Aulps, vallée de la Dranse, Haute-Savoie).


Gradelle
La Gradelle, lieu-dit des communes de Chêne-Bougeries et Cologny (Genève), ancienne ferme, par féminisation du patronyme Gradel d´une famille originaire du Sud-Ouest de la France.

Grafeneire
Combin de Grafeneire, le plus haut sommet du Massif des Combins, 4314m (Bagnes et Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais), anciennement Graffeneire, de l´ancien français grafe, graffe, « poinçon, stylet, grappin, crochet, clou » et patois neire, « noir », par métaphore [Guex].

Graille, Grala
Noms issus du latin graculus, « choucas », mot qui a désigné aussi d´autres corvidés.
Du vieux français graille, « corneille noire ». Graille est aussi un patronyme, sans doute de même origine :
La Graille, maisons isolées (Saint-Étienne-sur-Chalaronne, Dombes, Ain).

Patois savoyard grala, « corneille » :
La Grala de Charbonnel, glacier (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie).


Grain
Pointe du Grain, promontoire sur le lac de Neuchâtel, commune de Bevaix (District de Boudry, Neuchâtel), probablement une remotivation du patois grin, « cap, promontoire », altération de groin, bas latin grunium, « groin de porc », du verbe grunnire, « grogner » [Bossard].

Grain de Sarrasin
Lieu-dit au Pic de Tenneverge (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie), métaphore pour un névé de petite taille.

Graines, Granier, Grenairon, Grenerets, Grenérets,
Grenèrets, Grenérette, Grenery, Grengiols, Grenier,
Greniers, Greniets
Grenier, lieu d´approvisionnement au Moyen-Age. Latin médiéval granarium, « grange », roman grani, granier, « grenier où l´on serre le grain », latin granarium, « grenier », latin médiéval pluriel granaria, « groupe de granges », de granum, « grain ».
Français graine, du pluriel latin « grana » :
Graines, hameau, Château de Graines, Grana au XIIIème siècle, Grane en 1661, et Torrent de Graines, affluent de l´Evançon (Brusson, vallée d´Aoste).

Français grenier, « bâtiment rural, où l´on entrepose les grains ou les fourrages », ancien français granier, grenier :
Granier, Ecclesia de Graneriis au XIVème siècle, Ecclesia parrochialis Graneriorum en 1608, commune et village de la Tarentaise (Aime, arrondissement d´Albertville, Savoie) ;
Granier, monachi Graneriis au XIème siècle, Granarium en 1097, Monasterium de Granerio vers 1100, prior Granariensis en 1103, de Granariis en 1111, Monasterium Sancte Marie de Graners en 1189, localité des Marches et monastère (Montmélian, Combe de Savoie, Savoie), détruite en 1248 par l´éboulement du Mont-Granier (Entremont-le-Vieux, Chartreuse, Savoie, et Chapareillan, Grésivaudan, Isère) ;
Grenier Neuf, alpage (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud) ;
Le Grand Grenier, lieu-dit déclive (Flaine, Grand Massif, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Greniers, hameau (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie) ;
Les Grands Greniers, lieu-dit déclive (Vallée de la Manche, Morzine, Chablais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif -ery :
La Grenery, anciennement La Grenerie (Entremont-le-Vieux, Chartreuse, Savoie).

Avec les suffixes diminutifs -et, -ette, ou du patronyme attesté en France Greneret, de même origine :
Les Grenerets, alpages (Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Grenérets et Gros Grenérets, fermes isolées (Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Grenèrets, ruine isolée (Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud) ;
La Grenérette, ferme isolée (Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg).

Autres dérivés :
Grengiols, Graneirolis en 1052, Griniruels en 1222, Griniruel en 1228, Griniroez en 1253, Graynerueyz en 1287, Graniols en 1297, Greniols en 1325, Granyreylz en 1334, selon Jaccard dérivé du roman graneirolas, latin granariolas, « petites granges, petits greniers », diminutif de granaria, « greniers », avec le suffixe -iolas, commune et village (District de Rarogne, Valais) ;
Les Greniets, lieu-dit en forêt (Lathuile, Pays de Faverges, Haute-Savoie).

Probablement par métaphore, de grenier, « partie la plus haute d´un bâtiment rural » :
Le Grenier de Commune, sommet, 2775m, et Les Frêtes du Grenier, arête (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Grenier de Villy, sommet, 2481m (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie).

Diminutif avec le suffixe -on :
Le Grenairon, lieu dit de Sixt (Faucigny, Haute-Savoie), nom monté à la Tête du Grenairon, sommet, 2734m, et au Col du Grenairon, 2685m, à la frontière avec la commune de Finhaut (District de Saint-Maurice, Valais).


Grainière
La Grainière, lieu-dit de la commune de Massongy (Bas-Chablais, Haute-Savoie), probablement un champ cultivé pour les graines à resemer, du latin grana, « graine », avec le suffixe collectif -ière.

Graiseriat
Maisons isolées de la commune de Saint-Julien-sur-Reyssouze (Bresse, Ain), Greyseriacus en 1494, Greysiriacus en 1533, Grézériat en 1911, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine, peut-être *Graseriacum, dérivé avec le suffixe -acum du patronyme Graserius.

Graitery, Graitoux, Grantevache, Grataloup, Gratérieux,
Grati, Gratillon, Grattais, Grattalau, Grattaleu,
Gratta-Paille, Gratta Pays, Grattavache, Gratte, Gratteloup,
Gratte Loup, Gratterets, Gratteris, Grattes, Grattet,
Grattiau, Grattoux, Grattwache
Pour Jaccard, ces toponymes désigneraient un terrain pauvre, comme gratté. Français gratter, ancien français grater, du francique *kratton, ou du roman gratar, « gratter, labourer », latin cratire, « herser ».
La Gratte, alpage (Saint-Martin-de-Belleville, Tarentaise, Savoie) ;
Pont de la Gratte, en la Gractaz au XVIème siècle, puis Pont de la Grattaz, lieu-dit (La Gurraz, Villaroger, Haute-Tarentaise, Savoie) ;
Les Grattes de Bise et Les Grattes de Vent, anciennement Gratta, hameaux (Rochefort, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Grattet, anciennement Les Grattes, hameau (Sault-Brénaz, Bugey, Ain).
Avec le suffixe diminutif -au :
Grattiau, lieu-dit (Agiez, district d´Orbe, Vaud).

Double diminutif avec le suffixe -illon :
Gratillon, hameau (Saint-Nicolas, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe collectif -i :
Sur Grati, alpage (Vaulion, district d´Orbe, Vaud) ;
Les Gratteris, lieu-dit en forêt (Villiers, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel).

Dérivés avec les suffixes collectifs -ais, -ay, -et, -ey :
Les Grattais, alpage (Lanslevillard, Haute-Maurienne, Savoie).

Diminutifs avec les suffixes -et, -y :
Graitery, forêt déclive (Soulce, district de Delémont, Jura) ;
Sous Graitery, forêt déclive (Court, district de Moutier, Jura bernois) ;
Montagne de Graitery, maison isolée, auberge (Moutier, Jura bernois) ;
Les Gratterets, lieu-dit (Lignières, Neuchâtel).

Avec les suffixes d´abondance -eux, -oux :
Gratérieux, lieu-dit (Saint-Maurice-de-Rémens, Bugey, Ain) ;
Champs Graitoux, maisons isolées (Fontenais, district de Porrentruy, Jura) ;
Grattoux, De Gratorio en 1481, Gratou en 1770, Gratoux au XVIIème siècle, hameau (Saint-Rambert-en-Bugey, Bugey, Ain).

Avec le complément du nom loup, « Gratte du Loup », patois lau, leu :
Grataloup, lieu-dit (Valbonnais, Isère) ;
Grattalau, maison isolée (Corbières, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Grattaleu, hameau (Mercury-Gémilly, Combe de Savoie, Savoie) ;
Lac de Grattaleu (Champagny-en Vanoise, Vanoise, Savoie) ;
Gratteloup, de Gratalupo en 1266, de Gratalou en 1276, Grattaloup en 1780 (Ecole, Bauges, Savoie) ;
Gratte Loup, lieu-dit (Le Sentier, district de la Vallée, Vaud).

Avec le complément du nom vache, qui pourrait venir d´une confusion entre l´ancien français vaaque, « terre inculte, déserte », voir Vaccoz, et le mot patois vacca, « vache » :
Grantevache, Grattaz Vache en 1906, maisons isolées (Forel, district de Lavaux, Vaud) ;
Grattavache, hameau et ancienne commune ; pour Deillon, qui ne manquait pas d´imagination, l´origine de ce nom serait le latin grata vacatio, « agréable exemption », soit « liberté et franchises accordées aux habitants », peu vraisemblable (La Verrerie, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Grattavache, alpage (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Grattwache, alémanisation, peut-être avec influence de Wache, « garde », maison isolée (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec le complément du nom paille :
Gratta-Paille, lieu-dit (Lausanne, Vaud).

Avec le complément du nom pays :
Gratta Pays, hameau (Domessin, vallée du Guier, Savoie).


Graiverats, Graiveratte, Gravaney, Gravannes, Gravany,
Gravanys, Gravaz, Grave, Gravegny, Gravel,
Graveline, Gravelles, Gravelon, Gravelone, Gravena,
Gravenau, Gravenel, Gravereules, Graverruaz, Graves,
Gravesse, Gravet, Gravette, Gravey, Graveyre,
Graveys, Gravier, Gravière, Graviers, Gravin,
Gravines, Gravotte, Gravounard, Gravouney, Grève,
Grèves, Grevires, Grive
Grève d´un cours d´eau ou d´un lac, lieu caillouteux, gravière, noms dérivés du latin vulgaire grava, gravea et gaulois grava, « sable, gravier », [Delamarre], racine indo-européenne *ghreu-, ghru-, « écraser, broyer ».
Français grève, « lieu uni et plat, couvert de sable ou de galets, qui s´étend le long de la mer, d´un lac, d´un fleuve », français régional grâve, « grève d´une rivière », ancien français grave, greve, « gravier, lieu graveleux », gravel, « gravier », gravale, gravele, gravelle, graviele, gravielle, « sable, gravier, lieu sablonneux ou graveleux, grève » :
La Petite Grave, Grava en 1302, hameau (Cartigny, Genève) ;
Grave, maisons isolées (Yverdon-les-Bains, district d´Yverdon, Vaud) ;
Les Graves, lieu-dit au bord de la Laire (Avusy, Genève) ;
La Grève, maison isolée (Buchillon, district de Morges, Vaud) ;
Les Grèves, lieu-dit (Yvonand, district d´Yverdon, Vaud) ;
Grèves du Lac, lieu-dit au bord du lac de Neuchâtel (Châbles, district de la Broye, Fribourg).

Formes patoises :
En Gravaz, lieu-dit (Yverdon-les-Bains, district d´Yverdon, Vaud) ;
Grive, lieu-dit (Echallens, Vaud).

Avec le suffixe -esse :
Gravesse, lieu-dit (Lutry, district de Lavaux, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -ette :
Gravet, hameau (Saint-André-d´Huiriat, Bresse, Ain) ;
La Gravette, lieu-dit (Buttes, district du Val-de-Travers, Neuchâtel).

Avec le suffixe -anne :
Les Gravannes, lieu-dit du vignoble (Loisin, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe diminutif -in, -ine :
Gravin, hameau (Magland, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Gravines, lieu-dit en forêt sur les berges de la Versoix (Versoix, Genève).

Avec le suffixe diminutif -otte :
Les Gravottes, hameau (Bois d´Amont, Morez, arrondissement de Saint-Claude, Jura).

De l´ancien français gravel, « gravier », gravale, gravele, gravelle, graviele, gravielle, « sable, gravier, lieu sablonneux ou graveleux, grève » ; Gravel est aussi un patronyme de même origine :
Gravel, maisons isolées en clairière (Dingy-Saint-Clair, Bornes, Haute-Savoie) ;
Gravelles, Gravelles vers 1341, De Gravellis en 1351, hameau (Saint-Martin-du-Mont, Bresse, Ain).

Avec le suffixe diminutif -ine :
Graveline, maisons isolées (Yverdon-les-Bains, district d´Yverdon, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -on :
Gravelon, maisons isolées en clairière (Saint-Martin, district d´Hérens, Valais) ;
Gravelone, quartier (Sion, Valais).

Gravière, ancien français gravere, graviere, « gravier, sable », roman graviera, « banc de gravier, sable, grève », bas latin gravarium, « gravier » :
La Graveyre, lieu-dit au bord de la Venoge (Eclépens, district de Cossonay, Vaud) ;
Grand Gravier, lieu-dit (Ardon, district de Conthey, Valais) ;
La Gravière, lieu-dit au bord du lac Léman (Anières, Genève) ;
Les Graviers, lieu-dit en forêt au bord du Doubs (La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel) ;
Grevires, colline boisée (Bofflens, district d´Orbe, Vaud).

Diminutif formé avec les suffixes jurassiens -at, -atte :
Les Graiverats, lieu-dit (Courtemaîche, district de Porrentruy, Jura) ;
La Graiveratte, lieu-dit au bord de la Sorne (Courfaivre, district de Delémont, Jura).

Avec le suffixe diminutif -eule :
Les Gravereules, alpage (Enges, Neuchâtel).

Avec le suffixe collectif patois -az :
Graverruaz, maisons isolées (Verchaix, Faucigny, Haute-Savoie).

Du latin médiéval gravetum, « bosquet, bocage » :
Le Gravey, lieu-dit au bord du Veyron (Dizy, district de Cossonay, Vaud) ;
Les Graveys, lieu-dit le long de la Venoge (Daillens, district de Cossonay, Vaud).

Dérivés de la forme patoise graven, avec les suffixes collectifs -ey, -y ; certains de ces noms pourraient être de même origine que Gravagneux :
Gravaney, lieu-dit (Esserts, district du Lac, Fribourg) ;
Gravany, Gravanys en 1339, Gravany en 1441, Gravani en 1644, vigne, et Chemin des Gravanys (Boudry, Neuchâtel) ;
Gravegny, lieu-dit (Villars-Bramard, district de Payerne, Vaud) ;
Gravouney, maison isolée (Villarepos, district du Lac, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif -el :
Gravenel, hameau (Ménières, district de la Broye, Fribourg).

Avec le suffixe collectif -ard :
Gravounard, lieu-dit (Ménières, district de la Broye, Fribourg).

Dérivés avec les suffixes collectifs patois -a :
La Gravena, maisons isolées (Pizy, district d´Aubonne, Vaud) ;
Gravenau, lieu-dit (Avenches, Vaud).

Voir aussi Grandvaux.


Gralet
Passage du Gralet, lieu-dit de la commune de Péron (Pays de Gex, Ain), probablement par aphérèse de Egralet, diminutif de égras, « escalier ».

Grammont, Grand Mont
Du latin grandis mons, « grand mont ».
Grand Mont, lieu-dit (Mervelier, district de Delémont, Jura) ;
Tête du Grand Mont, 2737m, Mont Crammont sur la Carte IGC (Pré-Saint-Didier, vallée d´Aoste).
Nom devenu grammont par assimilation :
Le Grammont, montagne du Chablais valaisan, 2172m, (Port-Valais, Saint-Gingolph, et Vouvry, district de Monthey, Valais), Grandis mons en 1306. On identifie le Grammont avec l´ancien Tauredunum, dont une partie s´effondra en 563 simultanément sur un castrum et dans le Léman ; sa chute provoqua un raz de marée ressenti jusqu´à Genève et détruisit des localités sur les rives du lac Léman ;
Grammont, lieu-dit au pied du Grammont, probablement un des rares cas de nom descendu, et Forêt du Grammont(Port-Valais, district de Monthey, Valais) ;
Grammont, de Grandi Monte vers 1100, Grandismons en 1135, De Grandimonte vers 1220, Grantmont en 1385, hameau et château du XIIIème siècle (Ceyzérieu, Bugey, Ain).


Gramusset
Refuge de Gramusset, refuge de la Chaîne des Aravis (Haute-Savoie), avec un patronyme Gramusset.

Grancy
Commune et village vaudois du district de Cossonay, Grantie en 1202, Grancie en 1219, Grancier en 1572, nom de domaine d´origine gallo-romaine *Granciacum, composé de *Graniciacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Granicius, peut-être de Granicus, petite rivière de Mysie.

Grand-Abergement
Le Grand-Abergement, commune et village du Valromey (Brénod, arrondissement de Nantua, Ain), Alberjament, De Aberjamento et Ecclesia Albergamenti en 1198, De Albergamento en 1198, Albergement vers 1365, voir Abergement.

Grandcévaz
Lieu-dit de la commune de Bussigny-près-Lausanne (District de Morges, Vaud), composé de grand, et d´un dérivé de selva, « forêt », voir Sévaz.

Grandchamp, Grand Champ, Grand-Champ, Grands Champs
Composés de grand et Champ.
Grandchamp, in Grandicampo en 1005, Grandis campus en 1195, Magnum campum en 1276, lieu-dit (Veytaux, district de Vevey, Vaud) ;
Grandchamp, in Granchan en 1339, en Grant Champs en 1441, hameau (Boudry, Neuchâtel) ;
Grandchamp, in Grandicampo en 1005, hameau (Villeneuve, district d´Aigle, Vaud) ;
Grand Champ, lieu-dit (Combremont-le-Grand, district de Payerne, Vaud) ;
Grand-Champ, Grandis Campus en 1174, ferme isolée (Lent, Bresse, Ain) ;
Grands Champs, lieu-dit (Le Vaud, district de Nyon, Vaud).

Grand-Corent
Commune et village du Revermont (Ceyzériat, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), Corent en 1116, Corens vers 1250, Corenc en 1325, Coran en 1743, Grand Coran sur la Carte de Cassini, probablement d´origine burgonde.

Grandcour
Commune et village vaudois du district de Payerne, Grancort en 1212, Grandcort en 1299, Grancor en 1342, du latin grandis, « grand », et curtis.

Grande Eau
Cours d´eau affluent du Rhône, district d´Aigle, Vaud, voir Eau, nom grandeau apparu en 1590, nommé auparavant La Rionziaz, Ruysi en 1287.

Grande Pente
Glacier en pente raide au-dessus de Susanfe (Evionnaz, district de Saint-Maurice, Valais).

Grandevent
Commune et village vaudois du district de Grandson, Grandevens au XVIème siècle, autrefois Vers-chez-Giroud, dont le nom signifie « grand Devens ».

Grandfey
Grandfey, maisons isolées et Bois de Grandfey, forêt de la commune de Granges-Paccot, district de la Sarine (Fribourg), composé de grand et Fey, « grand bois de hêtre », peut-être l´objet d´un culte dendrolatrique.

Grandfontaine
Commune et village jurassiens du district de Porrentruy, Granfontana en 1136, « grande fontaine, grande source », ancien nom allemand Langenbrunn, même sens.

Grandgour, Grandgourt
Du latin grandis,« fort, puissant, important », et gurges, « tourbillon, gorge, gouffre », voir Gour.
Grandgour, lieu-dit (Grandfontaine, district de Porrentruy, Jura) ;
Grandgourt, hameau, ancien prieuré de l´abbaye de Bellelay, anciennement Grantgours et Grandigurgite en 1188 (Courtemaîche et Montignez, district de Porrentruy, Jura) ;
Vies de Grandgourt, hameau (Coeuve, district de Porrentruy, Jura).

Grandjeur, Grand´Jeur
Grande forêt de montagne, voir Jeur.
Grandjeur, lieu-dit en forêt (Port-Valais, district de Monthey, Valais) ;
Grand´Jeur, lieu-dit en forêt (Martigny, Valais) ;
La Grand´Jeur (Vouvry, district de Monthey, Valais).

Grand-Lemps
Le Grand-Lemps, canton, commune et village de la Bièvre (Arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère), castrum Lemps, de Leemis, Leems, Leemps et Lent au XIIème siècle, ecclesia de Lemps au XIIIème siècle, nom qui se rapporte à L´Etang du Grand-Lemps, voir Lemps.

Grandpra, Grand Pra, Grand Pré, Grands Pras, Grands Prés
Grand pré, voir Pra, Pré.
Grandpra, alpage (Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
Grand Pra, lieu-dit (Suchy, district d´Yverdon, Vaud) ;
Grand Pré, forêt (Saint-George, district d´Aubonne, Vaud) ;
Grands Pras, maisons isolées en clairière (Nax, district d´Hérens, Valais) ;
Grands Prés, lieu-dit (Suscévaz, district d´Yverdon, Vaud).

Grands
Les Grands Dessous et Les Grands Dessus, pâturages de la commune de Trient (District de Martigny, Valais), probablement Les Grands [pâturages]. Nom monté à la Pointe des Grands, 3101m, au Col des Grands, 3075m, et au Glacier des Grands, aussi à l´Aiguille du Midi des Grands, 3301, et au Col du Midi des Grands, 3235m (Trient, district de Martigny, Valais, et Le Tour, vallée de Chamonix, Haute-Savoie).

Grandsivaz
Hameau de la commune de Montagny (District de la Broye, Fribourg), ancienne commune, fusionnée avec la commune de Mannens en 1831 pour former la commune de Mannens-Grandsivaz (District de la Broye, Fribourg), Grandis Silva en 1183, latin grandis, « grand, fort, élevé » (en parlant des végétaux), et silva, « forêt, bois, bosquet ». Ancien nom allemand Grossenwald, de même sens.

Grandson, Grandsonnaz, Grandsonne, Grandsonnet
Probablement dérivé d´un anthroponyme Grancio, Grancionis dérivé du gentilice Granicius, Grancius, les formes Grandissonum etc., « grand sommet » étant dues à une remotivation [Jaccard].
Grandson, Granzio en 1049, Grancione vers 1090, Granzon et Grantionem en 1126, Grandissonum en 1149, Grazon en 1177, Grantsum en 1191, Grancon en 1216, Gransonium et Granciuno en 1225, Gracon en 1228, noms allemands Grandsee et Gransee, village, commune et district (Vaud) ;
La Grandsonnaz, par féminisation, forme patoise, alpage (Sainte-Croix, district de Grandson, Vaud) ;
La Grandsonne Dessus, maison isolée, par féminisation (Bullet, district de Grandson, Vaud).
Diminutif avec le suffixe -et :
Le Grandsonnet, cours d´eau affluent du lac de Neuchâtel (District de Grandson, Vaud).


Grandval, Grandvau, Grandvaux
Grande vallée, voir Val.
Grandval, nom latin Grandis vallis en 1698, aussi Granvalt, ancien nom allemand Granfelden, commune et village (District de Moutier, Jura bernois) ;
Grandval, Apud Grandem Vallem en 1272, De Grandivalle en 1439, hameau (Saint-Trivier-de-Courtes, Bresse, Ain) ;
Grandvau, lieu-dit (Les Montets, district de la Broye, Fribourg) ;
Saint-Laurent-en-Grandvaux, canton, commune et village (Arrondissement de Saint-Claude, Jura).

Grandvaux
Commune et village vaudois du district de Lavaux (Vaud), Gravado vers l´an mil, Gravas en 1172, Gravaz en 1250, Graval en 1260, Gravaux en 1270, Gravaul en 1280, Gravaulx en 1445, Grantval en 1453, du latin gravea, issu du gaulois *grava, « grève, gravier ».

Grandvillard
Commune et village fribourgeois du district de la Gruyère, Vilar en 1228, Vilar retro Grueriam en 1390, Villar en 1399, Communitas Magni Villarii retro Grueriam en 1497, du bas latin villare et français grand, nom allemand Langweiler, même sens.

Grangeat, Grangers, Granjat
Patronyme Grangeat, variante Granjat, diminutif de Grange, patronyme Granger, nom de métier, « celui qui possède une grange ou celui qui engrange les récoltes ».
La Grangeat, hameau (Magland, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Grangers, hameau (Magland, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Granjat, hameau (Domancy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Grangeneuve, Grange Neuve, Granges Neuves
Composé de Grange et de l´adjectif neuve.
Grangeneuve, hameau (Hauterive, district de la Sarine, Fribourg) ;
Grange Neuve, maisons isolées (Ependes, district de la Sarine, Fribourg) ;
Granges Neuves, hameau (Suen, Saint-Martin, district d´Hérens, Valais).

Granges-Paccot
Commune et village fribourgeois du district de la Sarine, Grange d´Englisberg au Moyen-Age, puis Grange de Billens du nom des nouveaux propriétaires, ensuite Grange à Paquot au XVème siècle, du nom des fermiers, puis Grange-Pacot et enfin Granges-Paccot attesté le 8 octobre 1807, ancien nom allemand Zur Schüren, allemand schüren, « entretenir ».

Granges-Philing
Lieu-dit du village de Cousset (Montagny, district de la Broye, Fribourg), Grange Filling et Grange Phillings en 1906, composé de Granges et d´un terme qui pourrait être de même origine que Fillinges.

Granges-près-Marnand, Granieu
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Graniacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Granius.
Granges-près-Marnand, in fine Graniacense en 881, Granges en 1228, commune et village (District de Payerne, Vaud) ;
Granieu, parrochia Graniacum au XIVeème siècle, locus Graniou et ecclesia Granieu au XVème siècle, commune et village de la Vallée du Guiers (Le Pont-de-Beauvoisin, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère).

Grangiéron
Hameau de la commune d´Asuel, district de Porrentruy (Jura), hapaxépie de « Grange de Giéron », avec un patronyme probablement diminutif de Gérard [Prongué].

Granois
Hameau de la commune de Savièse (District de Sion, Valais), Graionosc en 1100, Granuech en 1221, Gragnuech vers 1250, Grannuehc en 1267, Gragnuesc en 1274, Granuea en 1343, nom issu d´un gentilice Granius avec le suffixe -oscus [Jaccard].

Granta, Grante, Grantés
Adjectif substantivé, « grand, grande », maison ou terrain de grande dimension [Aebischer].
La Granta, lieu-dit (Bellegarde, district de la Gruyère, Fribourg) ;
La Grante, alpage (Villarvolard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Grantés, lieu-dit (Bas-Vully, district du Lac, Fribourg).

Grape, Grapillon, Grappins, Grepette, Grépillon,
Grépillons, Grépon, Grépounerie, Greppes, Greppon,
Gréppon, Gripon, Gripons
Français grappin, ancien français grape, grappe, grappon, « grappin », du francique et germanique *krappa, « croc, griffe » ou variante du celtique *crapp,« rocher » avec sonorisation du [c] en [g], voir Crepon.
Lui Grape lieu-dit dans les rochers (Randonne, Fully, district de Martigny, Valais) ;
Les Fenêtres à Grappins, lieu-dit (Bostan, Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Greppes, lieu-dit (Le Chambairy, Vouvry, district de Monthey, Valais).
Diminutif avec le suffixe -ette :
La Grepette, forêt déclive (Evilard, district de Bienne, Jura bernois).

Patois grépon, greppon, « rocher » :
Grépon, lieu-dit sur la rive du Glacier de Zinal (Zinal, Val d´Anniviers, Valais) ;
Aiguille du Grépon, anciennement Le Greppon, 3482m, et Torrent du Grépon, affluent de l´Arve (Aiguilles de Chamonix, massif du Mont-Blanc, Haute-Savoie) ;
Le Greppon, lieu-dit en forêt (Salvadon, Sixt, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Greppon Blanc, sommet, 2714m (Nendaz, district de Conthey, et Hérémence, district d´Hérens, Valais) ;
Tête du Gréppon, sommet, 2044m (Chaîne des Aravis, Haute-Savoie) ;
Gripon, lieu-dit en forêt (La Rippe, district de Nyon, Vaud) ;
Les Gripons, forêt déclive (Saint-Ursanne, district de Porrentruy, Jura).

Mots régionaux grapillon, grépillon, « pierrier » [Pégorier], doubles diminutifs avec le suffixe -illon :
Lac du Grapillon, Pointe du Grapillon, 3092m (Val d´Isère, Haute-Tarentaise, Savoie) ;
Rochers du Grapillon, sommet (Arvillard, Val Gelon, Savoie) ;
Mont Grépillon, 3580m, Petit Grépillon, sommet, 3534m, à la frontière italienne (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Les Grépillons, lieu-dit en forêt (Charrat, district de Martigny, Valais).

Probablement d´un patronyme Grépon, avec le suffixe de propriété -erie :
La Grépounerie, maison isolée (Habère-Lullin, Vallée Verte, Haute-Savoie).


Grapillon
Mot régional grapillon, « chemin qui monte ; chemin en forte pente » [Pégorier]
Le Grapillon, lieu-dit (Boyeux-Saint-Jerôme, Haut-Bugey, Ain) ;
Col du Grapillon, 1510m (Entremont-le-Vieux, Chartreuse, Savoie).

Gras, Grasse, Grasses
Probablement des terres grasses, fertiles, ou lourdes.
Le Gras lieu-dit (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Combe Grasse, alpage et lieu-dit (Saint-Cergue, district de Nyon, Vaud) ;
Les Grasses, vignoble (Begnins, district de Nyon, Vaud).

Gras, Gros
Sobriquets devenus patronymes, Gras, du latin crassus, « épais gras », et Gros, en ancien français « grand, important », du latin impérial grossus, « gros, épais », qui a remplacé crassus.
Les Gras d´en Bas et Les Gras d´en Haut, hameau (Faverges, Haute-Savoie) ;
Prés au Gras, lieu-dit (Les Bayards, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Chez David Gras, lieu-dit (Les Verrières, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Vers chez Colas Gras, avec Colas, hypocoristique de Nicolas, lieu-dit (La Côte-aux-Fées, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Champ le Gros, lieu-dit (Cheseaux-Noréaz, district d´Yverdon, Vaud) ;
Vers chez le Gros, maison isolée (Les Bayards, district du Val-de-Travers, Neuchâtel).

Grasselière, Grasselières, Grasset, Grassey, Grasseyes,
Grasseys, Grassiat, Grassie, Grassières, Grassilière,
Grassillère, Grassillière, Grassillières, Grassis, Grassu,
Grassures, Grassy, Grassys
Dérivés de grassi, nom patois du genévrier (Juniperus communis L).
Nom collectif formé avec le suffixe -ière :
Les Grassières, lieu-dit (Fontanezier, district de Grandson, Vaud).

Noms collectifs formés avec le suffixe -illière :
La Grasselière, Grassillière en 1441, Grassellière en 1545, lieu-dit (Boudry, Neuchâtel) ;
Les Grasselières, Grasselieres en 1441, Grassiliere en 1600, Grasselier en 1699, Grasselière en 1703, Gresalier en 1748, lieu-dit (Bôle, district de Boudry, Neuchâtel) ;
La Grassilière, lieu-dit (Cortaillod, district de Boudry, Neuchâtel) ;
La Grassillère, lieu-dit (Cheiry, district de la Broye, Fribourg) ;
La Grassillière, bois (Baulmes, district d´Orbe, Vaud) ;
Les Grassillières, lieu-dit (Fontaines-sur-Grandson, district de Grandson, Vaud).

Noms collectifs formés avec des suffixes collectifs -et, -ey, ie, -y, etc. :
Grasset, maison isolée (Bussy-Chardonney, district de Morges, Vaud) ;
Grassey, lieu-dit (Rances, district d´Orbe, Vaud) ;
Grasseyes, lieu-dit (Valeyres-sous-Montagny, district d´Yverdon, Vaud) ;
Les Grasseys, lieu-dit (Montricher, district de Cossonay, Vaud) ;
La Grassiat, lieu-dit (Boussens, district de Cossonay, Vaud) ;
La Grassie, lieu-dit (Colombier, district de Morges, Vaud) ;
Les Grassis, lieu-dit (Montmollin, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Grassy, lieu-dit (Eclagnens, district d´Echallens, Vaud) ;
Grassys Brûlés, forêt déclive (Baulmes, district d´Orbe, Vaud).

Avec le suffixe collectif patois -u :
Le Grassu, hameau (Cottens, district de la Sarine, Fribourg).

Avec le suffixe -ure :
Les Grassures, attesté en 1337, quartier (Ollon, district d´Aigle, Vaud).


Grassemerlioux
Forêt de la commune de Saint-Barthélemy, district d´Echallens (Vaud), composé de grasse, adjectif français ou dérivé de grassi, nom patois du genévrier, et d´un dérivé de Merle.

Grasse Poule
Ancien nom français du village bernois de Finsterhennen, district de Cerlier, Freineshun vers 1220, zu den veisten Hennen, « à la poule grasse » en 1453, du vieil allemand veist, « gras », puis Feisterhennen, allemand feist, « gras », devenu Finsterhennen, « poules noires » par remotivation.

Grasse-Vache
Ancien lieu-dit de la commune de Faramans (Meximieux, Dombes, Ain), de Grassa Vachi en 1201.

Gratte-Cul
Pointe de Gratte-Cul, sommet de la Montagne de l´Epine, commune d´Aiguebelette-le-Lac (Avant-Pays savoyard, Savoie), du nom populaire du fruit de l´églantier, gratte-cul, « cynorrhodon ».

Gravagneux
Domaine de Gravagneux, maison isolée de la commune de Villette-sur-Ain (Dombes, Ain), Mansus de Grivignieu en 1250, probablement d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Graviniacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Gravinius.

Graveins
Hameau de la commune de Villeneuve (Dombes, Ain), Gravens en 1299-1369, Graveins en 1325, Gravains en 1662, Gravins au XVIIIème siècle, nom d´origine burgonde, d´un anthroponyme germanique comme Grawo, « gris ».

Grébille
La Grébille, hameau de la commune des Planchettes (District de la Chaux-de-Fonds, Neuchâtel), mot régional grébille, gréville, « lieu encombré de souches », du mot régional grèbe, « souche » dérivé du germanique *kruba, « tronc ».

Grebis
Prés Grebis, maison isolée de la commune de Delémont, (Jura), du patois jurassien grebi, « à foison », probablement des prés fournissant une herbe abondante [Prongué].

Grecque
La Grecque, lieu-dit de la commune du Locle (Neuchâtel).

Grède
Combe Grède, gorge encaissée de la commune de Villeret (District de Courtelary, Jura bernois), du nom de Imier-Louis Grède qui fit construire une métairie dans cette région au XVIIIème siècle.

Greffière
Par féminisation de Greffier, patronyme, ou nom de métier, homme occupant une fonction de greffier.
La Greffière, lieu-dit en forêt (La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel) ;
La Greffière, ferme isolée (Combe de Mijoux, commune de Gex, Pays de Gex, Ain).

Greierlet
Le Greierlet, maisons isolées de la commune de Montsevelier (District de Delémont, Jura), nom alémanique Greierli, diminutif de Greier, patronyme.

Grelataire
La Grelataire, maison isolée de la commune de Château-d´Oex (Pays-d´Enhaut, Vaud), peut-être par adjectivisation d´un patronyme jurassien Grelat.

Grelonge
Lieu-dit de la commune de Fareins (Saint-Trivier-sur-Moignans, Dombes, Ain), Domus de Gravilonga en 1176, Grielungi en 1195, Grielongi en 1233, Grilonge en 1536, « longue grève », latin vulgaire grava, gravea et gaulois grava, « sable, gravier », latin longa, « longue ».

Gremailly, Gremard, Gremay, Gremeau, Gremy
Ces noms sont des patronymes assez peu répandus. Du patois gremau, « cerneau de noix ; grumeau », latin grumus, « grumeau ».
Gremailly, lieu-dit (Chapelle-sur-Moudon, district de Moudon, Vaud) ;
Gremard, lieu-dit (Chapelle-sur-Moudon, district de Moudon, Vaud) ;
Gremay (Saint-Paul en Chablais, Chablais, Haute-Savoie) ;
Gremeau, lieu-dit (Orbe, Vaud) ;
Pra Gremy, lieu-dit (Le Flon, district de la Veveyse, Fribourg).

Gremaudet
Lieu-dit de la commune de Savigny (District de Lavaux, Vaud), diminutif avec le suffixe -et du patronyme Gremaud, de l´anthroponyme germanique *Grimmwald, « celui qui règne avec fureur », germanique *grimma, « furieux, effroyable », et *valdan, « celui qui règne ».

Grenay
Commune et village du Pays viennois (Heyrieux, arrondissement de Vienne, Isère), parrochia de Grenay, ecclesia de Griennay et Grinai au XIIIème siècle, villa de Grignay et Greenay au XIVème siècle, dérivé avec le suffixe -acum de l´anthroponyme germanique Garinus [Nègre 1990].

Grenays, Grenet, Grenetel, Greni, Grenier,
Greny
D´un latin granetum, « terrain cultivé en céréales », de granum, « grain ».
Les Grenays, pâturage (Lourtier, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Le Grenet, Granetum en 1140, Grinet en 1155, hameau de la commune de Forel (District de Lavaux, Vaud), et cours d´eau affluent de la Broye (Districts de Lavaux et d´Oron, Vaud) ;
Crêta Greni, lieu-dit (Saint-Martin, district d´Hérens, Valais) ;
Le Grenier ou Le Greny, cours d´eau affluent du Léman (District de Nyon, Vaud) ;
Greny, Grignier en 1397, hameau (Péron, Pays de Gex, Ain).
Avec le suffixe diminutif -el :
Grenetel, lieu-dit (La Neuveville, Jura bernois).


Grenoble
Préfecture de l´Isère, dont le nom ancien Cularo, mentionné pour la première fois par Cicéron en -43, signifie en gaulois « champ de courges » [Delamarre], devenue Gratianopolis, nom composé du nom d´homme romain Gratianus, « Gratien », et du grec polis, « cité », à la fin du IVème siècle, Civitas Gratianopolitana en 395-405, Gratianopoli en 450, in pago Gratianopolitano en 516, puis Grannopolis, aussi nommée Accusiorum colonia.
Probablement par transfert :
Grenoble, hameau (Mionnay, Dombes, Ain).


Grenon
Etang Grenon, petit lac de la commune de Montana (District de Sierre, Valais), avec le patronyme Grenon, nom d´un cultivateur de céréales ou d´un propriétaire de grenier, du latin granum, « grain ».

Grenouillard, Grenouillère, Grenouillères, Grenouilles
Lieu où se abondent des grenouilles. De grenouille, altération apparue dès le XVème siècle de renouille. Ancien français renoille, latin populaire *ranucula, latin classique ranuncula, latin rana, « grenouille ».
Les Grenouilles, maisons isolées au bord de l´Etang des Grenouilles (Artas, Pays viennois, Isère) ;
Lac des Grenouilles (Saint-Pierre, vallée d´Aoste).
Avec le suffixe collectif -ard :
Grenouillard, lieu-dit (Rancé, Dombes, Ain) ;
Grenouillard, lieu-dit (Saint-Marcel, Dombes, Ain).

Avec le suffixe collectif -ère :
La Grenouillère, lieu-dit (Laconnex, Genève) ;
Les Grenouillères, lieu-dit (Laiz, Bresse, Ain).

Voir aussi Renouillère.


Grens
Commune et village vaudois du district de Nyon, Graiens en 1164, Grens en 1202, Granz en 1212, Greins en 1298, site déjà habité à l´époque romaine, mais le nom est d´origine burgonde, et dériverait d´un primitif *Graingos, « chez les Graingi », dérivé du nom propre Grao [Jaccard].

Gresaley, Grésaley, Gresallaire, Gresalley, Gresalleys,
Gresally
Noms patois de baies ou arbrisseaux à baies des terrains acides, grèjala, grèzala, « groseille », grejalley, « groseiller à maqueraux » (Ribes uva crispa L.), grejalla, gresaley, « myrtille » (Vaccinium myrtillus L.) [Aebischer]. De l´ancien français groiselle, groizelle, groselle, grozelle, probablement du francique *krusil.
Noms collectifs avec le suffixe -aire :
Gresallaire, maison isolée (Curtilles, district de Moudon, Vaud).

Noms collectifs avec le suffixe -ey :
Gresaley ou Gresalley, lieu-dit (Haut-Vully, district du Lac, Fribourg) ;
Grésaley, lieu-dit (Vesin, Cugy, district de la Broye, Fribourg) ;
Le Gresalley, maison isolée (Vaulruz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Gresalleys, alpage (Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Gresally, forêt déclive (Lessoc, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).


Grésin, Grésine, Grésy, Grésy-sur-Aix, Grésy-sur-Isère,
Gréziat, Grézier
Noms de domaines d´origine gallo-romaine dérivés du gentilice Gratius, de gratus, « reconnaissant, cher » [Gros], ou Grassius.
Dérivé de [fundus] Gratianus avec le suffixe -anus :
Grésin, Grissins et Grissin en 1460, Grisin en 1553, hameau (Léaz, Pays de Gex, Ain) ;
Grésin ou Gresin, Parrochia de Gresino en 1241, Capellanus de Grisino et Parrochia de Grezin au XIVème siècle, par la suite Grésin-Lépin-et-Molasses, Grézin-le Pin-et-Moulaces et Gressin-Lepin-et-Molasses-en-Savoye, commune et village de la vallée du Guiers (Saint-Genix-sur-Guiers, arrondissement de Chambéry, Savoie).

Dérivé de [villa] Gratiana avec le suffixe -ana :
Grésine, Villa de Grisinaz en 1296, hameau (Brison-Saint-Innocent, Aix-les-Bains, Savoie).

Dérivés de [fundus] Gratiacus avec le suffixe -acus :
Gréziat, Grassiacus en 1119, Greisia en 1272, Graysiacus en 1273, Greysiacus vers 1325, Graysies vers 1350, Greyssiacus en 1359, Greisiacus en 1399, Greysiaz en 1572, etc., maisons isolées (Saint-Cyr-Sur-Menthon, Bresse, Ain) ;
Grézier ou Grésier, lieu-dit, ancien château disparu (Chens-sur-Léman, Chablais, Haute-Savoie) ;
Grésy, lieu-dit (Féternes, Chablais, Haute-Savoie) ;
Grésy-sur-Aix, Graisi en 1179, Greisie en 1184, de Grasiaco et de Graiseu au XIème siècle, Greisie en 1212, Gresieu en 1201, Greysie en 1206, Graysiacum en 1215, Graisieu en 1219, Cresin en 1220, de Gresiaco et de Greysiaco en 1289, Greyssie en 1250, de Gressie en 1312, Greysiacum en 1488, aussi Graisy, Groisie, Graisier, Gresier, Greziet, Grésier [Régeste Genevois], Greysi en Genevois en 1555, Grésy-en-Genevois jusqu´en 1793, commune et village (Aix-les-Bains-Nord-Grésy, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Grésy-sur-Isère, Ecclesia de Graiseu et Ecclesia de Graisevo vers 1100, Gresiacum au XIIIème siècle, Gresiacum, Gresyacum et Greysiacum en 1323, Ecclesia de Grisiaco en 1356, curatus Gresiaci au XIVème siècle, Ecclesia Sti Petri Graysiaci en 1497, commune et village de la Combe de Savoie (Arrondissement d´Albertville, Savoie).

Par transfert :
En Grésy, lieu-dit de Chailly-sur-Lausanne (Lausanne, Vaud), terre ayant appartenu au XVème siècle aux seigneurs de Grésy en Savoie [Bossard].


Grésivaudan
Vallée de l´Isère au nord et au sud de Grenoble, nom romain Gratianopolitanus pagus, « région de Gratianopolis », Grenoble, devenu ensuite Graisivodanum ou Grasiodanum.
Selon une hypothèse à rejeter, ce nom signifierait « forêt caillouteuse », du latin gries, « grès », et du bas latin valdus, vieil haut allemand wald, walth, germanique *valþu, « forêt ».

Greson
Lieu-dit de la commune d´Arith (Bauges, Savoie), patronyme.

Gressan
Commune et village de la vallée d´Aoste, Grazano en 1113, ancien domaine d´origine gallo-romaine *Grattianum, dérivé avec le suffixe -anum du nom d´un prétorien Grattius.

Gresse, Gresse-en-Vercors, Gressette
Gresse-en-Vercors, commune et village du Vercors (Monestier-de-Clermont, arrondissement de Grenoble, Isère), de greso, « partie stérile d´un champ », ou de greysou, « graveleux », La Gresse, aqua de Gressa au XIVème siècle, riperia de Gressano sans date, cours d´eau affluent du Drac.
Diminutif avec le suffixe -ette :
Gressette, lieu dit, et La Gressette, aqua Parve Gressete au XVème siècle, cours d´eau affluent de la Gresse (Gresse-en-Vercors, Vercors, Isère).


Gressy
Commune et village vaudois du district d´Yverdon, Crissie ante Belmunt vers 1150, Gressey en 1187, Grissie en 1228, Grizie en 1245, Grissye en 1317, Grissiez en 1453 ; si le nom le plus ancien pointe vers une même origine que Cressier, les noms plus récents indiquent plutôt un nom de domaine d´origine gallo-romaine Graciacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Gracius ou Gratius.

Grètchatte, Grétche
Du patois jurassien grétche, « rampe raide » [Prongué].
Lai Grétche, forêt déclive (Ocourt, district de Porrentruy, Jura).
Diminutif formé avec le suffixe jurassien -atte :
Tschu lai Grètchatte, lieu-dit (Ocourt, district de Porrentruy, Jura).


Greubaz, Greube, Grobes, Grobier, Groubeaux
Mot régional greube, « sorte de tuf utilisé pour nettoyer la vaisselle ».
Chemin de la Greube (Vernier, Genève).
Forme patoise :
La Greubaz, hameau (Allonzier-la-Caille, Genevois, Haute-Savoie) ;
La Greubaz, alpage (Le Bouchet, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).

Patois grobe, « bloc de tuf » :
Les Grobes, lieu-dit (Saint-Eustache, Annecy, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif -ier, tuffière :
Le Grobier, maisons isolées (Bellecombe-en-Bauges, Bauges, Savoie).

Peut-être une ancienne tuffière, avec le suffixe -eau, ou mot régional groube, « croupe, protubérance » [Pégorier], par sonorisation de croupe :
Les Groubeaux, lieu-dit et vigne (Corsier, Genève).


Grevettaz, Grevette, Griaz, Gruetta, Gruvaz
Selon Boyer, ces noms seraient à rapprocher du latin glarea, glaria, « gravier, gros sable », et du latin vulgaire grava, gravea, gaulois grava, « sable, gravier », avec rhotacisme.
Mot régional grevettaz, « terrain caillouteux » [Pégorier] :
La Grevettaz, alpage (Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
La Grevette, lieu-dit (Allèves, Bauges, Haute-Savoie).

Autres dérivés :
La Griaz, hameau, et Torrent de la Griaz, affluent de l´Arve (Les Houches, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Gruetta, alpage, nom monté au Mont Gruetta, 3684m, au Mont Rouge de Gruetta, 3477m, au Mont Vert de Gruetta, 2800m, au Petit Mont Gruetta, 3226m, et au Glacier de Gruetta, aussi écrits Greuvettaz sur la Carte Nationale, et Greuvetta, Greuvette sur la Carte IGC (Val Ferret, vallée d´Aoste).

Mot régional gruvaz, « marmite de géant (dépression de terrain) » [Pégorier] :
La Gruvaz, hameau, et Gorge de la Gruvaz, creusée par le torrent de Miage (Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie).


Grevez
Lieu-dit de la commune de Lugnez (District de Porrentruy, Jura), peut-être ancienne graphie de grevé, en patois comtois « malade », participe passé de grever, « accabler d´un mal », ancien français grever, « accabler, affliger », latin gravare, « charger, appesantir ».

Greyis de la Croix
Rochers de gypse situés sur la commune d´Ollon, district d´Aigle (Vaud), près du Col de la Croix, aussi mentionnés comme Pyramides de gypse, et dont le nom est issu du patois greia, gria, « craie, gypse ».

Grièges
Commune et village de la Bresse (Pont-de-Veyle, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), in villa Grecio en 997-1015, in parrochia de Gregio en 1272, Grege en 1570, Griege vers 1630, avec le gentilice Graecius.

Griffon
Pointe du Griffon, sommet, 2310m (Grand Massif, Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie), dont le nom vient soit par métaphore pour une ressemblance avec l´animal fabuleux, soit d´une déformation de Gripon, « rocher », avec attraction paronymique de « griffon ».

Grille
La Grille, maison isolée de la commune de Corban, district de Delémont (Jura), variante régionale de Craie [Prongué] ;
Bois de la Grille et Chemin de la Grille (Vernier, Genève), seraient de même origine selon Bossard.

Grille, Grillère, Grillesses, Grillet, Grillette,
Grillon, Grillons
Endroit où se trouvent des grillons (Gryllus campestris), français régional grillet, ancien français gresillon, greslet, grillet, grillot, grisillon, etc., du latin grillus, gryllus, « grillon », ou endroit grillé, particulièrement exposé au soleil, ancien français gradilie, greille, greillon, grille, grillon, « gril », diminutifs grillet, grislet, « petit gril », du latin craticulum, « petit gril », diminutif de cratis, « claie, treillis ».
Ancien français grille, « gril » :
Grille Bozon, Poullie-Bojon en 1788, lieu-dit (Bardonnex, Genève).

Avec le suffixe collectif -ère :
La Grillère, maison isolée (Vaux-sur-Morges, district de Morges, Vaud).

Avec le suffixe de féminisation -esse :
Grillesses, alpage à habitat dispersé (Anzère, Ayent, district d´Hérens, Valais).

Ancien français grillet, « grillon » ou « petit gril », ou patronyme Grillet issu de « grillon » :
Le Grillet, maison isolée (Forel, district de Lavaux, Vaud) ;
Château Grillet, maisons isolées (Vich, district de Nyon, Vaud) ;
Les Grillets, maisons isolées (Bény, Bresse, Ain).

Avec le suffixe diminutif -ette, ou par féminisation du patronyme Grillet :
La Grillette, hameau (Tolochenaz, district de Morges, Vaud) ;
La Grillette, hameau (Revonnas, Revermont, Ain) ;
Combe Grillette, lieu-dit (Drom, Revermont, Ain).

Français grillon, ou ancien français grillon, « gril » :
Grillon, lieu-dit (Orges, district d´Yverdon, Vaud) ;
Grillon, alpage (Valtournenche, vallée d´Aoste) ;
Les Grillons, lieu-dit en forêt (Undervelier, district de Delémont, Jura).


Grillette
La Grillette, maison isolée de la commune de Marchissy (District d´Aubonne, Vaud), par féminisation d´un patronyme Grillet.

Grilly
Commune et village du Pays de Gex (Ain), Graillie en 1126, Grallei en 1164, Graillei en 1179, Greyllie en 1250, Graliacus en 1271, Grellie en 1277, Grelie et Greillier en 1332, Greyllie vers 1365, Greyllier et Greylliacus en 1397, Grilier en 1390, Greylliez en 1573, Greylly en 1660, Grilly en 1691, Greilly au XIXème siècle, d´un nom de domaine gallo-romain [fundus] Graliacus [Philipon], formé avec le suffixe -acus sur un patronyme romain comme Gralius.

Grimentz
Commune et village valaisans du district de Sierre, Grimiens au XIème siècle, Grimesi en 1243, Grimenchi en 1250, Grimeynchi en 1327, Gremenchy en 1423, Grimenche en 1820, aussi Grimence en 1906, d´un primitif *Grimingos, « chez les Grimingi », du nom d´un burgonde Grimo qui se serait établi dans la région [Guex], nom issu du burgonde *grimms, germanique *grimma, « furieux, effroyable », ou du germanique *grimo, « masque, heaume ».

Grimisuat
Commune et village valaisans du district de Sion, Grimisoch en 1100, Grimisuel en 1193, Grimisols en 1215, Grimesol en 1224, Grimisuech en 1250, Grimisolio en 1250, Gremeisuel en 1260, Grumisy en 1342, Grimisua en 1309-1348, Grumesia en 1351, Grumesuy en 1388, Gremisua en 1449, nom allemand Grimseln, probablement dérivé de Grimo, voir Grimentz, avec le suffixe -oscus [Jaccard].

Grimoine
Hameau de la commune de Barberêche, district du Lac (Fribourg), nom allemand Courmoen et Gurmend en 1434, nom dans lequel Jaccard voit un composé de cort et d´un anthroponyme germanique *Mend, du germanique *mendi, « protection ».

Grin, Groins
Paraissent être dérivés d´une forme patoise de granges, cf. Greng, nommés Grangiis et Groin en 1349.
Le Grin, alpage (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Les Groins d´en Bas, Les Groins d´en Haut et Les Groins du Milieu, alpages de la vallée du Motélon (Gruyères, district de la Gruyère, Fribourg).

Grisa, Grise, Grises
De couleur grise. Du francique *grîs.
Aiguilles Grises, 3826m, Col des Aiguilles Grises, 3800m (Massif du Mont-Blanc, vallée d´Aoste) ;
Pré à la Grise, lieu-dit (Port-Valais, district de Monthey, Valais).
Forme patoise féminine :
Testa Grisa, sommet, 3060m (Alpes Pennines, Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais et vallée d´Aoste).


Grise
Moille Grise, lieu-dit (Chalet-à-Gobet, Lausanne, Vaud), d´un patronyme Grise [Bossard].

Grives
Endroit fréquenté par les grives (Turdus musicus). Probablement issu du latin cribrum, « crible », à cause du plumage tacheté de cet oiseau.
Le Champ des Grives, lieu-dit (Saint-Paul-en-Chablais, Chablais, Haute-Savoie).

Grivolley
Le Grivolley, hameau de la commune de Saint-Rémy-de-Maurienne (Basse-Maurienne, Savoie), Grivoleta au XIème siècle, Grivoletum en 1458, d´un primitif *Agrivoletum variante de *Acrifoletum, « lieu planté de houx », latin acrifolium, « houx », voir Aigrefeuille [Gros].

Groenroux
Groenroux ou Groinroux, hameau de la commune de L´Abbaye (Vallée de Joux, Vaud), pourrait être un composé de grin, groin, « grange », ou de l´ancien français groin, « promontoire », et d´un patronyme Roux.

Grognerie
La Grognerie, alpage de la commune de Fontaines (District du Val-de-Ruz, Neuchâtel), mot signifiant récrimination, peut-être d´un sobriquet.

Groisière
Mot régional du Jura groisière, « gravière », encore en usage.
La Groisière, lieu-dit (Courroux, district de Delémont, Jura) ;
Chemin de la Groisière, menant à une ancienne gravière (Diesse, district de La Neuveville, Jura bernois).

Groisin, Groissiat, Groisy
Noms de domaines d´origine gallo-romaine dérivés du gentilice Groisius.
Dérivé de *[fundus] Groisianus avec le suffixe -anus :
Groisin, hameau (Chindrieux, Chautagne, Savoie).

Dérivés de [fundus] Groisiacus avec le suffixe -acus :
Groissiat, capella de Grossiaco en 1184, Groisya et Gruisia en 1394, Groyssiacus en 1483, Groissiaz en 1593, commune et village du Haut-Bugey (Oyonnax, arrondissement de Nantua, Ain) ;
Groisy, Cura de Groisie vers 1344, commune et village des Bornes (Thorens-Glières, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie).


Grolley, Groulles
Ces noms pourraient venir d´un endroit marécageux où se rassemblaient certaines sortes de corvidés : choucas, corneilles, etc, patois grolle, grosle, groule [Jaccard], ancien français grole, grolle, « corbeau ; freu ou choucas selon les provinces », latin graculus (gragulus, gracculus), « choucas ».
Les Groulles, Les Grolles sur la Carte Nationale, hameau (Russy, district de la Broye, Fribourg).
Dérivé avec le suffixe collectif -ey :
Grolley, Groslerio en 1137, Grolerio en 1148, Groslero vers 1175, Groller en 1267, Grolleir en 1350, aussi Grolay en 1906, commune et village (District de la Sarine, Fribourg) ;
Moille Grolley, maison isolée (Semsales, district de la Veveyse, Fribourg).


Grône
Peut-être du gaulois *gronna, « lieu marécageux, champ de sources ».
Grône, ancien nom allemand Grün, « vert », en 1893 commune et village (District de Sierre, Valais) ;
Fenêtre de Grône, col, 2696m (Martigny-Combe, district de Martigny, et Val d´Arpette, Orsières, district d´Entremont, Valais), et Liapeys de Grône, lieu-dit (Martigny-Combe, district de Martigny, Valais).

Gros, Grossan, Grosse, Grosses, Groussa
En ancien français, gros a signifié « grand, important », du latin impérial grossus, « gros, épais ».
Gros Champs, lieu-dit (Ursins, district d´Yverdon, Vaud) ;
Gros Prés, lieu-dit (Roche, district d´Aigle, Vaud) ;
Grosse Ronde et Petite Ronde, pâturages avec maisons isolées (Les Verrières, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Grosses Pierres, éboulis (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg).
Cas régime :
Grossan, lieu-dit (Boulens, district de Moudon, Vaud).

Patois valdôtain groussa, « grosse » :
Cleyva Groussa, alpage (Valtournenche, vallée d´Aoste).

Voir aussi Gros.


Grosbost
Maisons isolées de la commune de Villemotier (Bresse, Ain), Grosbos-la-Tournelle en 1727, Grosboz en 1911, « grand bois », voir Bos.

Gros Brun
Sommet (2104m) situé entre les communes de Charmey et de Bellegarde (District de la Gruyère, Fribourg), nom allemand Schopfenspitz, par métraduction de l´allemand Gross Brunn, « grande source », nom d´un alpage voisin.

Grosdar
Cours d´eau près de Saint-Claude, Jura, dont le nom signifie « grande cascade », voir Dar.

Groslée
Commune et village du Bugey (Lhuis, arrondissement de Belley, Ain), Grolea et Grollea en 1272, Groleya en 1287, Grolée en 1431, pourrait venir d´une [villa] Grolea. Au XVIème siècle la paroisse et communauté de Huilieux prit le nom de Groslée, qui était celui du château-fort construit par le sénéchal de Lyon Jacques de Groslée en 1180.

Gros Louis
Les Gros Louis, hameau de la commune de Saint-Thibaud-de-Couz (Chartreuse, Savoie), pourrait dériver d´un primitif grossus lucus, « grand bois » [Gros].

Grossaix
Hameau de la commune de Verrayes (Vallée d´Aoste), pourrait être composé de l´adjectif Gros et de Saix, soit « gros rocher ».

Grosse Pierre, Grosses Pierres
Monument mégalitique ou bloc erratique, avec l´ancien français grosse, « grande, importante », du latin impérial grossa, « grosse, épaisse ».
Grosse Pierre, bloc erratique (Moiry, district de Cossonay, Vaud) ;
Grosses Pierres, lieu-dit (Treytorrens, district de Payerne, Vaud).
Voir aussi Pierre Grosse.


Grossfeld, Grosswald
Grossfeld, nom allemand signifiant « grand pré », lieu-dit, et Grosswald, nom allemand signifiant « grande forêt », bois de la commune de Pleigne près de Löwenbourg (District de Delémont, Jura).

Grotte
Terme générique français grotte, voir l´étymologie de Crotte.
La Grotte, loco dicto en la Crotte en 1532, ancien lieu-dit (Messimy-sur-Saône, Dombes, Ain).

Gruère, Gruyère, Gruyères
Ancien français gruierie, forêt soumise à la juridiction du gruier ou juge gruier, appelé aussi verdier, garde-forestier et garde-chasse chargé de juger les délits qui y sont commis. Les mots d´ancien français grieur, gruier, gruyer, viennent de l´ancien haut allemand gruoni, germanique *grônia, « vert », comme verdier vient de l´ancien français verd, même sens. Les armes du village de Gruyères, dont l´emblème est une grue, sont des armes parlantes basée sur le second sens de l´adjectif gruyer, gruyère, « qui a rapport à la grue ».
Etang de la Gruère, étang marécageux, Moulin de la Gruère, scierie (Saignelégier, district des Franches-Montagnes, Jura), et Derrière la Gruère, lieu-dit (Tramelan, district de Courtelary, Jura bernois) ;
La Gruyère, noms allemands Greierz, Greyerz, district du canton de Fribourg ;
Gruyère, hameau (Argonay, Annecy, Haute-Savoie) ;
La Gruyère, Apud Gruerias en 1416, hameau (Cormoz, Bresse, Ain) ;
Gruyères, de Grueria en 1144, commune et village, et Les Gruyères, lieu-dit à côté de ce village (District de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Gruyères, lieu-dit (Brénod, Haut-Bugey, Ain).

Gruffy
Commune et village de l´Albanais (Alby-sur-Chéran, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie), Cura de Gruffie vers 1344, en latin Gruffiacum, dont le nom, formé avec le suffixe -acum, viendrait d´un colon gallo-romain *Gruffius.
Chalets de Gruffy, alpage dans la même commune.

Grugnay
Hameau de la commune de Chamoson (District de Conthey, Valais), pourrait dériver de grougna, grugna, « souche, tronc bon à brûler, grosse racine de hêtre », avec le suffixe collectif se rapportant à la flore -ay.

Grun
Hameau de la commune de Saint-Vincent (Vallée d´Aoste), serait un nom d´origine germanique ayant le sens de « forêt de moyenne ou haute montagne ».

Grupiliriwald
Bois de la commune de Cormondes (District du Lac, Fribourg), pourrait être une forme alémanisée de Vulpillière, avec l´allemand Wald, « forêt ».

Gruvy
Forêt déclive de la commune de Chamblon (District d´Yverdon, Vaud), pourrait dériver de gruva, « dépression de terrain », ancien haut allemand gruoba, germanique *grôbô, « fossé ».

Gryon, Gryonne
Gryon, commune et village vaudois du district d´Aigle, Grion, Griuns en 1189, Grione en 1206, Grions en 1263, Grion, Grions en 1345, Grion en 1357, Decimae de Grionis frumentis en 1412, orthographié aussi Grion en 1867, nom d´origine inconnue ; certains y voient un dérivé du patois grehi, « craie, gypse », peut-être par allusion au lieu-dit Greyis ;
Le Plan Gryon, combe (Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie) ; La Gryonne, Grionne en 1867, cours d´eau affluent du Rhône qui traverse la commune de Gryon.

Guébettes
Les Guébettes, hameau de la commune de La Sarraz (District de Cossonay, Vaud), par féminisation d´un patronyme Guébet.

Guébin
Le Guébin, lieu-dit de la commune de Courroux (District de Delémont, Jura), probablement d´un patronyme français Guébin.

Guerde
La Guerde, alpage (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud), Dierdaz et Guerdaz en 1906, mot patois local qui désignerait des champs parsemés de rochers et fauchables en certains endroits seulement [Jaccard].

Guéreins
Commune et village de la de Dombes (Thoissey, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), Guirrens et Guirrenz en 1285, Guierrens en 1350, Guirreins en 1418, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Williharingos, « chez les Williharingi », dérivé du nom propre Willihar, voir Vullierens [Perrenot].

Guérite, Guérites, Guéritolles
Mot français guérite, « ouvrage de protection, refuge ».
La Guérite, lieu-dit, zône industrielle (Sévaz, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Guérites, forêt déclive (Bavois, district d´Orbe, Vaud).
Avec le suffixe diminutif -olle :
Les Guéritolles, alpage (Montriond, Chablais, Haute-Savoie).


Guernes
Les Guernes, lieu-dit en montagne de la commune de la Chapelle d´Abondance (Chablais, Haute-Savoie), probablement Les Vernes avec mutation de v en gu.

Guerre
Peut rappeler une ancienne guerre ou bataille. Du francique *werra, ancien haut allemand werra, « désordre, querelle ».
Mont de la Guerre, rappelle peut-être un des nombreux conflits entre habitants de la Maurienne et de la Tarentaise, sommet (Bozel, Tarentaise, Savoie).
« Le rendement de ce pré était employé pour payer l´impôt de guerre encaissé annuellement par l´Etat jusqu'en 1798. L´argent de guerre (Reisgeld, Kriegsgeld) permettait de couvrir les dépenses militaires, y compris l´achat et l´entretien des armes, le matériel de campement, l´acquisition de munitions, la solde des militaires, etc. » [M. Foerster, archiviste de l´Etat de Fribourg, communiqué par Jean-Marie Barras] :
Pré de Guerre, lieu-dit (Avry, district de la Sarine, Fribourg).


Guerres, Guerri
Anthroponymes d´origine germanique Guerra[z], Guerre, Guerri dérivés du masculin Waro ou féminin Wari, francique *werra, « désordre, querelle », germanique *verzan, « créer le désordre ».
Combe Guerri, lieu-dit (Bonfol, district de Porrentruy, Jura), nom qui pourrait rappeler la localité de Gerschwiller disparue au début du XVème siècle, nom qui subsiste dans les toponymes Bois de Gerschwiller et Etang de Gerschwiller dans la commune voisine de Pfetterhouse (Hirsingue, arrondissement d´Altkirch, Haut-Rhin).
Dans les toponymes suivants, le nom Guerre pourrait être une remotivation de Gurraz [G. Tuaillon, Nouvelles du Centre d´Études Francoprovençales « René Willien », no 27, 1993] :
Les Guerres, quartier (Veyrier-du-Lac, Bornes, Haute-Savoie) ;
Les Guerres, La Guerraz selon Gros, maisons isolée (Montsapey, Basse-Maurienne, Savoie).


Guet, Guette
Probablement un endroit où l´on chasse à l´affut. Guetter vient de l´ancien français gaitier, du francique *wahton.
Guet, maison isolée (Etroubles, vallée d´Aoste) ;
Guette au Cerf, lieu-dit en forêt (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg).

Guette
La Guette, cours d´eau affluent du Cumane (Varacieux, Sud du Grésivaudan, Isère), par mécoupure de l´Aguette, voir Aiguette.

Gueurles
Les Gueurles, couloirs raides de la commune de Saint-Gingolph (District de Monthey, Valais), peut-être de gueules avec un r épenthétique.

Gueuroz
Gueuroz, hameau de la commune de Vernayaz (District de Martigny, Valais), célèbre pour son Pont de Gueuroz qui domine les Gorges du Trient de 187m, hameau nommé les Jeurs sur la carte Dufour.

Guévaux
Hameau situé sur les communes de Mur (District d´Avenches, Vaud) et du Haut-Vully (District du Lac, Fribourg), Govel ou Gouel vers 1240, nom d´origine inconnue ;
Chenevières de Guévaux, lieu-dit (Mur, district d´Avenches, Vaud).

Guibaudes
Les Guibaudes, lieu-dit de la commune de Rueyres-les-Prés, district de la Broye (Fribourg), probablement par féminisation d´un patronyme Guibaud.

Guichère
La Guichère, forêt déclive de la commune de Thônes (Bornes, Haute-Savoie), par féminisation d´un patronyme Guicher, variante de Guichard, Guicherd.

Guichet, Guinchet, Guintzet
Mots patois guinchet, guintzet, « petite porte », [Jaccard], français guichet, « petite porte, passage étroit ».
Impasse Derrière le Guichet (Villeneuve, district d´Aigle, Vaud) ;
Le Guinchet, es Guinches en 1696, quartier de Collombey ;
Le Guintzet, quartier de la ville de Fribourg, nom qui aurait désigné à Fribourg la guillotine érigée à l´endroit qui porte ce nom, appelé Les Forches au XIVème siècle [Aebischer], voir Fourches (District de la Sarine, Fribourg).

Guiers
Affluent de l´Isère, qui traverse les départements de la Savoie et de l´Isère. peut-être issu de l´anthroponyme germanique *Wid-hari [Dauzat].

Guignarde
La Guignarde, ferme isolée de la commune de Corbières (District de la Gruyère, Fribourg), par féminisation d´un patronyme Guignard attesté dans la région.

Guignebois
Maisons isolées de la commune d´Etrez (Bresse, Ain), du français guigner, francique *wingyan, « faire signe », et Bois.

Guigue, Guiguet
Patronymes Guigue, diminutif Guiguet, aussi Guigoz, etc., ancien haut allemand wîgan, « combattant », de wîg, « combat », germanique *vîga, de même sens.
La Guigue, ferme isolée, par féminisation de Guigoz selon Aebischer (Hauteville, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Champ Guiguet, maison isolée (Le Flon, district de la Veveyse, Fribourg).

Guillaume, Guillaumes, Guillaumeta, Guillemauds, Guillemettes,
Guillemières, Guillemots, Guillermé, Guillermes, Guillermet,
Guillermettes, Guillermin, Guillermine
Lieux-dits dérivés de l´anthroponyme Guillaume, très commun au Moyen Age, francisation de l´allemand Wilhelm, « [que sa] volonté [protège comme] un casque », de l´ancien haut allemand willo, « volonté », et helm, « casque », latinisé en Willelmus, Wuillermus, et en français Guillerme, etc. Ce nom a donné de nombreuses variantes et diminutifs.
Guillaume, lieu-dit (Penthéréaz, district d´Echallens, Vaud) ;
Bois du Pré-Guillaume, forêt (Fleurier, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Roche Guillaume, lieu-dit en forêt (La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel) ;
Les Guillaumes, hameau (Saint-Julien-sur-Veyle, Dombes, Ain) ;
Guillaumeta, lieu-dit en forêt (Boudry, Neuchâtel) ;
Les Guillemauds, Les Guillemots en 1911, hameau (Chavannes-sur-Reyssouze, Bresse, Ain) ;
Les Guillemettes, par féminisation d´un patronyme Guillemet, lieu-dit (La Chaux, Sainte-Croix, district de Grandson, Vaud) ;
Les Guillemières, maisons isolées (Saint-Cyr-sur-Menthon, Bresse, Ain) ;
Les Guillemots, hameau (Chavannes-sur-Reyssouze, Bresse, Ain) ;
Le Guillermé, hameau (La Bauche, Chartreuse, Savoie) ;
Les Guillermes, hameau (Dommartin, Bresse, Ain) ;
Guillermet, hameau (L´Abergement-Clémenciat, Dombes, Ain) ;
Les Guillermettes, hameau (Bourg-en-Bresse, Bresse, Ain) ;
Guillermin, hameau (Fareins, Dombes, Ain) ;
La Guillermine, par féminisation du patronyme Guillermin, maison isolée (La Chapelle-d´Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie).
Voir aussi Billième, Guille, Marmés.


Guille, Guillère, Guilles, Guillets, Guillo,
Guillod, Guillotet, Guillotières
Patronymes Guille, Guillet, Guillot, soit de l´ancien français guiller, « tromper », féminin guille, « tromperie », mot d´origine germanique, sobriquet donné au renard, soit un hypocoristique de Guillaume. En patois comtois guille, « crottes rondes de mouton ou de chèvre, parfois même du lapin ».
La Guille, alpage (Villarvolard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Guilles, hameau (Saint-Georges-des-Hurtières, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Creux Guillod, maison isolée (Attalens, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Guillo, alpage (Vérossaz, district de Saint-Maurice, Valais).
Avec le suffixe diminutif -et ou collectif -et :
Les Guillets, hameau (Chaveyriat, Dombes, Ain) ;
Le Guillotet, chalet (Aillon-le-Jeune, Bauges, Haute-Savoie).

Avec les suffixes collectifs -ère, -ière :
La Guillère, hameau (La Thuile, Bauges, Savoie) ;
Les Guillotières, maisons isolées (Valmeinier, Maurienne, Savoie).


Guillemberg
Vignes de la commune du Landeron (Neuchâtel), composé d´un patronyme Guillem hybride de Guillaume et de la forme originale germanique Wilhelm et du moyen haut allemand Berg, « montagne ».

Guin
Commune et village fribourgeois du district de la Singine, Doens en 1180, Duens au XIIIème siècle, Dyung en 1414, nom allemand actuel Düdingen et Tiudingen en 1258, Tûdingen en 1287, Thüdingen en 1461, Tüdingen en 1578, Didingen en 1668, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Dûdingos, Dôdingos, « chez les Dôdingi », dérivé du nom propre attesté Dodo, Dudo, voir Daudens [Perrenot].

Guinchère
La Guinchère, hameau de la commune de Publier (Chablais, Haute-Savoie), peut-être de l´ancien français guinche, « sorte de planche », avec le suffixe -ère.

Guinfard
Guinfard, hameau, et Bois de Guinfard, commune de Saint-Cergue (District de Nyon, Vaud), d´un patronyme Guinfard rare.

Guinguette
Ce mot désigne en vieux français une petite maison de campagne.
La Guinguette, maison isolée (Orvin, district de Courtelary, Jura bernois) ;
La Guinguette, hameau (Malafretaz, Bresse, Ain).

Guions, Guy, Guyon, Guyot, Guyots,
Guyottes
Patronyme Guy, du germanique *vidu, « arbre, bois, forêt ».
Le Guy, hameau (Pact, Bièvre, Isère) ;
Bois Guy, lieu-dit en forêt (Leyment, Bugey, Ain) ;
Combe Guy, petit cours d´eau affluent de la Caline (Conand, Bugey, Ain) ;
Mas Guy, hameau (Treffort-Cuisiat, Revermont, Ain) ;
Pré Guy, lieu-dit en forêt (Brénod, Haut-Bugey, Ain).
Patronymes Guion, Guyon, cas régime de Guy :
Les Guions, hameau (Cordéac, Trièves, Isère) ;
Champ Guyon, lieu-dit (Chavannes-sur-Suran, Revermont, Ain) ;
Combe Guyon, lieu-dit en montagne, et Cabane de Combe Guyon, maison isolée (Valjouffrey, Valbonnais, Isère) ;
L´Etang Guyon, lieu-dit, probablement un ancien étang (Villeneuve, Dombes, Ain).

Patronyme Guyot, hypocoristique de Guy :
Guyot, maisons isolées (Condeissiat, Dombes, Ain) ;
Etang Guyot (Dompierre-sur-Veyle, Bresse, Ain) ;
Le Champ Guyot, maisons isolées (Miribel, Dombes, Ain) ;
Les Guyots, maisons isolées (Montrevel-en-Bresse, Bresse, Ain).

Par féminisation de Guyot :
Ravin des Guyottes, cours d´eau, du nom d´un ancien hameau (Salavre, Bresse, Ain).

Voir aussi Vion.


Guisolande
La Guisolande, ferme isolée de la commune de Cerniat (District de la Gruyère, Fribourg), par féminisation d´un patronyme Guisolan attesté dans la région.

Guivre
Cirque de la Guivre, autre nom du Cirque des Fonts, ancien français guivre, vuivre, « vouivre, animal fabuleux, serpent ailé », du latin vipera, « vipère, serpent ». La Carte IGN ne mentionne qu´un lieu-dit la Guvre.

Gumefens
Village de la commune de Pont-en-Ogoz (District de la Gruyère, Fribourg), ancienne commune, Gugmufens, Gumoufins en 1298, Gumofens en 1301, Gumuf[f]ens en 1307, gumoffens en 1403, Gumifens en 1577, aussi Goumefens, Gumfleur, noms allemands Gumefing, Gümefingen, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Gumulfingos, « chez les Gumulfingi », dérivé du nom propre Gumulf, « homme-loup », du burgonde *guma, germanique *guman, « homme », et burgonde *wulfs, germanique *vulfa, « [qui a le courage du] loup » [Perrenot].

Gumm, Gumma
Formes alémaniques de Comba, Combe.
Gumm, pâturage (Gessenay, Berne) ;
Gumma, lieu-dit maison isolée (Gurmels, district du Lac, Fribourg).

Gummfluh
Sommet (2458m) de la commune de Rougemont (Pays-d´Enhaut, Vaud), à la limite de Berne, nom composé de Gumm, alpage bernois sis à proximité, et de l´alémanique fluh, variantes flue, flüh, « paroi, falaise », et par synecdoque, « sommet avec des parois raides ». C´est la plus haute des Pointes de Sur Combe.

Gurbrü
Commune et village bernois du district de Laupen, Gurbru en 1214, Curbrü en 1215, Corbruil en 1256, Gurbrui en 1262, Corboru en 1267, nom formé de cort et d´un anthroponyme germanique indéterminé.

Gustaldine
La Gustaldine, maison isolée de la commune des Geneveys-sur-Coffrane (District du Val-de-Ruz, Neuchâtel), par féminisation d´un patronyme français Gustaud rare.

Gypse, Gypsière, Gypsières
Gypse, sulfate de calcium hydraté utilisé pour fabriquer du plâtre. Latin gypsum, grec gupsos, « gypse, plâtre, chaux vive ».
Creux du Gypse, lieu-dit (La Brévine, district du Locle, Neuchâtel).
Gypsière, carrière dont on extrayait le gypse, avec le suffixe d´action -ière :
La Gypsière, ancienne carrière, maisons isolées (Cornol, district de Porrentruy, Jura) ;
Les Gypsières, lieu-dit (Valloire, Maurienne, Savoie).